MADAMA BUTTERFLY
À TOULON
Riche activité musicale dans notre ville et la région. À
l’est et à l’ouest, à Toulon et Avignon, dans les beaux théâtres respectifs de
ces villes voisines, deux opéras italiens, de Puccini et de Verdi, deux œuvres des plus
célèbres : Madame Butterfly de
Puccini et La Traviata de Verdi.
Les deux héroïnes en sont deux femmes, toutes deux jouet sacrifié au confort
égoïste des hommes dans des sociétés faites pour eux.
Avec une nouvelle distribution, le spectacle de Toulon reprend la coproduction de l’Opéra de Marseille et de l’Opéra National de Bordeaux dont j'ai déjà parlé (Voir ici novembre 2007, http://benitopelegrin-chroniques.blogspot.fr/2007/11/madame-butterfly.html).
Bornons-nous à quelques rappels.
MADAMA BUTTERFLY
Rappelons le
sujet : à la fin du XIX e siècle, au moment où le Japon s’ouvre
au monde occidental, Pinkerton, un officier de marine américain, de passage à
Nagasaki, s’offre par contrat, le temps de son séjour, une belle maison au
sommet de la colline et une jeune épouse, Cio-Cio-San, dite Madama
Butterfly, Madame Papillon : un contrat de 999 ans, mais qui peut être
dénoncé, annulé tous les mois. Dissymétrie dramatique : pour l’Américain,
c’est un jeu ; pour la jeune femme, d’une illustre famille tombée dans la
misère et dont le père s’est déjà suicidé, c’est un piège fatal : elle
croit à ce mariage pour rire de l’officier, elle est vraiment amoureuse, elle a
renié sa religion et s’est convertie au christianisme par amour. Son oncle, le
bonze et sa famille, arrivés au moment du mariage, la renient et la maudissent.
On la retrouve, trois
ans après, dans cette maison, dans la misère avec sa servante, avec un fils,
fruit de ce mariage, espérant sur la colline le retour du navire du volage
Américain. Elle chante cette folle espérance dans son air célèbre :
« Un bel di vedremo… » Mais l’Américain revient, marié à une Américaine
pour lui prendre l’enfant. Abandonnée, déshonorée, Cio-cio-san, se fait
hara-kiri, le seppuku le suicide rituel,
en général masculin, mais que les femmes nobles et épouses de samouraïs
pratiquaient aussi, avec le poignard de son père sur lequel sont gravés ces
mots : « Celui qui ne peut vivre dans l’honneur meurt avec
honneur ».
Pour tenter de la
détourner de cette funeste résolution, sa fidèle servante Suzuki lui envoie son
petit garçon, en vain. C’est le déchirant adieu de Madame Butterfly à son
fils : « Mon petit dieu, mon petit amour. » Et l'horrible suicide sur les cris lointains et tardifs de l'ingrat : "Butterfly, Butterfly!"
Direction
musicale : Giuliano Carella ; Mise en scène : Numa Sadoul.
Distribution : Cio-Cio-San : Adina
Nitescu ; Pinkerton :
Arnold Rutkowski ; Suzuki : Giovanna Lanza ; Sharpless : Franck Ferrari ; Goro :
Joseph Shovelton ; le Prince Yamadori : Xin Wang ; le
Bonze : Nyamdorj Enkhbat ; Kate Pinkerton : Amandine Perret.
Orchestre et chœur de l’Opéra, avec la
participation du ballet de l’Opéra de Toulon.
Coproduction de l’Opéra de Marseille et
de l’Opéra National de Bordeaux.
Vendredi
16 novembre, 20h ; dimanche 18 novembre, 14h30 ; mardi 20 novembre, 20h ; jeudi 22 novembre, 20h.
Opéra de Toulon : 23 Boulevard de Strasbourg - 83000 TOULON. Tél. : 04 94 92 58 59
Tarifs :
70€/52€/40€/27€/9€.
Photos Christian Dressse (production de Marseille)
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