Critiques de théâtre, opéras, concerts (Marseille et région PACA), en ligne sur ce blog puis publiées dans la presse : CLASSIQUE NEWS (en ligne), AUTRE SUD (revue littéraire), LA REVUE MARSEILLAISE DU THÉÂTRE (en ligne).
B.P. a été chroniqueur au Provençal ("L'humeur de Benito Pelegrín"), La Marseillaise, L'Éveil-Hebdo, au Pavé de Marseille, a collaboré au mensuel LE RAVI, à
RUE DES CONSULS (revue diplomatique) et à L'OFFICIEL DES LOISIRS. Emission à RADIO DIALOGUE : "Le Blog-notes de Benito".
Ci-dessous : liens vers les sites internet de certains de ces supports.

L'auteur

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Agrégé,Docteur d'Etat,Professeur émérite des Universités,écrivain,traducteur,journaliste DERNIÈRES ŒUVRES DEPUIS 2000: THÉÂTRE: LA VIE EST UN SONGE,d'après Caldéron, en vers,théâtre Gyptis, Marseille, 1999, 2000; autre production Strasbourg, 2003 SORTIE DES ARTISTES, Marseille, février 2001, théâtre de Lenche, décembre 2001. // LIVRES DEPUIS 2000 : LA VIE EST UN SONGE, d'après Calderón, introduction, adaptation en vers de B. Pelegrín, Autres Temps, 2000,128 pages. FIGURATIONS DE L'INFINI. L'âge baroque européen, Paris, 2000, le Seuil, 456 pages, Grand Prix de la Prose et de l'essai 2001. ÉCRIRE,DÉCRIRE L'AMÉRIQUE. Alejo Carpentier, Paris, 2003, Ellipses; 200 pages. BALTASAR GRACIÁN : Traités politiques, esthétiques, éthiques, présentés et traduits par B. Pelegrín, le Seuil, 2005, 940 pages (Prix Janin 2006 de l'Académie française). D'UN TEMPS D'INCERTITUDE, Sulliver,320 pages, janvier 2008. LE CRITICON, roman de B. Gracián, présenté et traduit par B. Pelegrín, le Seuil, 2008, 496 p. MARSEILLE, QUART NORD, Sulliver, 2009, 278 p. ART ET FIGURES DU SUCCÈS (B. G.), Point, 2012, 214 p. COLOMBA, livret d'opéra,musique J. C. Petit, création mondiale, Marseille, mars 2014.

dimanche, janvier 27, 2013

LA ZARZUELA


LA ZARZUELA

Signalons un sympathique concert d’airs de zarzuelas,  l’opéra et l’opérette espagnols, par quatre  chanteurs amateurs mais très talentueux, avec les soprani Christelle Simiac, Nelly Rajaonarivelo, le ténor Richard Filippini et le baryton Dominique Denis, accompagnés par la pianiste virtuose Laurence Beyer.


Samedi 2 février 2013 à 20h30, Musée des Tapisseries, Place de l'Archevêché, Aix-en-Provence. entrée: 10 €. Réservations : 06 31 95 19 37


À l’occasion de ce récital, je reprends ici partie des trois émissions que je consacrai, sur les ondes de Radio Dialogue en novembre 2012 à la zarzuela,  genre lyrique typiquement espagnol qui mêle parole et chant, genre qui embrasse un répertoire très vaste qui va de l’opéra baroque puis romantique à l’opérette.

Zarzuela
Ce terme, il ne faut pas s’y tromper, désigne aussi un plat qui mêle poissons et fruits de mer liés par une sauce. Ce mot dérive de zarza (qui signifie ronce), donc, zarzuela est un lieu envahi par les ronces, une ronceraie. Ce nom fut donné au Palais de la Zarzuela, résidence champêtre d’abord princière puis royale (c’est la résidence actuelle du roi Juan Carlos et de sa famille), aux environs de Madrid.
Au XVIIe siècle
Le roi Philippe IV, qui avait fui l’Escorial austère de son aïeul Philippe II, et habitait un palais à Madrid, venait s’y délasser avec sa cour, chasser et, disons-le, faire la fête, donner des fêtes somptueuses, des pièces de théâtre agrémentées de plus en plus de musique, qu’on appellera « Fiestas de la zarzuela », puis, tout simplement « zarzuela » pour simplifier. C’est pratiquement, d’abord, un opéra baroque à machines, d’inspiration italienne mais entièrement  chanté es espagnol ou, plus tard, avec des passages parlés à la place des récitatifs.
En France, il faudra attendre 1671 pour le premier opéra français, la Pomone, de Robert Cambert, livret de l’abbé Pierre Perrin. En Espagne, environ cinquante ans plus tôt, en 1627, une de ces fêtes musicales de la zarzuela est, en fait, un véritable opéra à l’italienne. Bien sûr, on ne l’appelle pas « opéra » puisque ce mot tardif, italien, ne signifie simplement ‘œuvre’, les ouvrages lyriques de cette époque n’étant appelés que dramma per musica, ‘drame en musique’, Monteverdi n’appelant son Orfeo que ‘favola in musica’, fable en musique. En Espagne, on l’appellera donc zarzuela. C’est La selva sin amor, ‘La forêt sans amour’, avec pour librettiste rien de moins que le fameux Lope de Vega, pour lors le plus grand dramaturge espagnol, qui serait auteur de plusieurs milliers de pièces de théâtre. La musique de Filippo Piccinini, italien établi à la cour d’Espagne, est malheureusement perdue. La mise en scène, fastueuse, extraordinaire, du grand ingénieur et peintre florentin Cosimo Lotti frappa les esprits et on en a des descriptions émerveillées. La zarzuela est donc, d’abord, le nom de l’opéra baroque espagnol aristocratique, fastueux.
Au XVIIIe siècle
On appelle toujours zarzuela une œuvre lyrique baroque à l’italienne, parlée et chantée, parallèlement au nouveau terme « opéra » qui s’impose pour le genre entièrement chanté, qui mêle cependant, à différence de l’opera seria italien, le comique et le tragique. Cependant, l’évolution du goût fait qu’il y a une lassitude pour les sujets mythologiques ou de l’histoire antique qui faisaient le fonds de l’opéra baroque.
L’Espagne avait une tradition ancienne d’intermèdes comiques, deux saynètes musicales insérées entre les trois actes d’une pièce de théâtre, la comedia (dont la réunion des deux en un seul sujet donnera à Naples l’opera buffa). Au XVIIIe, ces intermèdes deviendront de brèves tonadillas populaires qui alternent danses et chant typiques ; étoffées, elles s’appelleront plus tard encore zarzuelas, avec des sujets de plus en plus populaires, puis nettement inspirées des coutumes et de la culture du peuples.
XIX e siècle
Du XIX e au XX e siècle, ce nom de zarzuela désigne définitivement une œuvre lyrique et parlée qui, donc, peut aller de l’opéra à l’opérette, dramatique ou comique. Les compositeurs tels que Francisco Barbieri, ou encore Tomás Bretón en ont illustré un versant pittoresque comique, typiquement espagnol. C’est souvent, pour la zarzuela grande, un véritable opéra (Manuel de Falla appellera d’abord « zarzuela » son opéra  La Vida breve (1913). Mais la plupart mêlent toujours, par tradition, le parlé et le chanté.
 L’opéra-comique c’est, un opéra qui est « comique », non parce qu’il fait rire, mais, comme le dit le dictionnaire de Littré au premier sens du mot, « Qui appartient à la comédie », bref au théâtre. Donc, un opéra-comique est un opéra qui admet des passages parlés, comme la zarzuela qui l’a précédé de beaucoup. À Paris, le théâtre de l’Opéra-Comique était le lieu consacré, au XIXe siècle, à ce genre d’ouvrage. Il faut le rappeler, Carmen n’est pas un opéra pur mais un opéra-comique puisqu’il y a des passages parlé. Ce genre de l’opéra-comique, en France, naît dans le milieu du XVIIIe siècle. Mais en Espagne, il apparaît un siècle et demi auparavant. C’est justement ce qu’on nomme zarzuela, même si les sujets en sont très différents.
Le XIXe siècle sera l’âge d’or de la zarzuela. Mais qui subit la concurrence de l’opéra italien qui règne en Europe avec Rossini, Bellini, Donizetti et bientôt Verdi. Vers le milieu du siècle, un groupe d’écrivains et de compositeurs rassemblés autour de Francisco Asenjo Barbieri (1823–1894), grand compositeur et maître à penser musical de l’école nationale renoue et rénove le genre, lui redonne des lettres de noblesse dans l’intention d’affranchir la musique espagnole de l’invasion de l’opéra italien. L’éventail des sujets est très grand, du drame historique à la légère comédie de mœurs. Mais toute l’Espagne et ses provinces est présente dans sa variété musicale de rythmes vocaux et de danses. Madrid devient le centre privilégié de la zarzuela urbaine, avec ses madrilènes du menu peuple, leur accent, ses fêtes, ses disputes de voisinage.

Zarzuela et nationalisme
C’était l’une des conséquences des guerres napoléoniennes qui ont ravagé l’Europe, de l’Espagne à la Russie, le nationalisme commence à faire des ravages : le passage des troupes françaises a éveillé une conscience nationale, pour le meilleur quand il s’agit d’art, et, plus tard, pour le pire. Pour le moment, il ne s’agit que de musique dont on dit qu’elle adoucit les mœurs. Partout, d’autant que les gens ne comprennent pas forcément l’italien, langue lyrique obligatoire, il y a des tentatives d’opéra national en langue autochtone, même si les opéras italiens se donnent en traduction.
Des expériences naissent un peu partout, en Allemagne avec Weber et son Freischütz (1821), premier opéra romantique, en langue allemande (avec des passages parlés comme dans les singpiele de Mozart, L’Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée), suivi de Wagner. La France a sa propre production lyrique. Mais jugeons de la vanité des nationalismes : l’opéra à la française a été créé pour Louis XIV (fils d’une Espagnole, petit-fils d’Henri IV le Navarrais, qui descend d’un roi maure espagnol) par le Florentin Lully. C’est Gluck, Autrichien, maître de musique de Marie-Antoinette, qui recrée la tragédie lyrique à la française dans cette tradition ; c’est Meyerbeer, Allemand, qui donne le modèle du grand opéra historique à la française ; ce sera Offenbach, juif allemand qui portera au sommet l’opérette française, et l’opéra le plus joué dans le monde, dû à Bizet, c’est Carmen, sur un sujet et des thèmes espagnols. Fort heureusement, l’art, la musique ne connaissent pas de frontière et se nourrit d’un bien où on le trouve comme dirait Molière.
L’Espagne
Dans ce contexte européen, l’Espagne est plus mal lotie. Elle est plongée dans le marasme de la décolonisation, résultat des guerres napoléoniennes et de la Révolution française, car les colonies refusent de reconnaître pour roi Joseph Bonaparte imposé en Espagne. Il en sera chassé après une terrible Guerre d’Indépendance qui sonne le glas de l’Empire de Napoléon : rappelons non pas les heureuses peintures de Goya des temps de la tonadilla, mais ses sombres tableaux sur la guerre, ses massacres, ses gravures sur les malheurs de la guerre. En dix ans, entre 1810 et 1820, l’Espagne perd le Mexique, l’Amérique centrale et l’Amérique du sud dont elle tirait d’énormes richesses. Elle ne garde que Cuba, Porto-Rico et les Philippines, qui, à leur tour, s’émanciperont en 1898, année qui marque la fin d’un Empire espagnol de plus de trois siècle.
Et paradoxalement, ces années 1890 sont l’apogée de la zarzuela, avec le género chico (‘le petit genre’), en un acte, qui connaît un essor sans précédent,

indifférente aux aléas de l’Histoire contemporaine, chantant les valeurs traditionnelles d’une Espagne qui continue à se croire éternelle avec ses valeurs, courage, héroïsme, honneur, amour, religion, patrie, etc, tous les clichés d’un nationalisme d’autant plus ombrageux qu’il n’a plus l’ombre d’une réalité solide dans un pays paupérisé par la perte des colonies et les guerres civiles, les guerres carlistes qui se succèdent, trois en un siècle entre libéraux et absolutistes, la terrible Guerre de 1936, en étant qu’une suite en plein XX e siècle.
La zarzuela devient une sorte d’hymne d’exaltation patriotique, de nationalisme auto-satisfait où l’espagnolisme frise parfois l’espagnolade. Cela explique que le franquisme, isolé culturellement du monde, tourné vers le passé, cultiva avec dévotion la zarzuela, la favorisa de même qu’un type de chanson « aflamencada », inspirée du flamenco, comme une sorte de retour aux valeurs traditionnelles d’une Espagne le dos tourné à la modernité. Après un rejet de la zarzuela, et du flamenco, récupérés et identifiés à l’identité franquiste, il y a un retour populaire apaisé vers ces genres typiques, d’autant qu’ils avaient toujours été défendus et cultivés, sur les scènes mondiales par tous les plus grands interprètes lyriques espagnols, de Victoria de los Angéles à Alfredo Kraus, de Teresa Berganza à Plácido Domingo, de Caballé a Carreras, chanteurs dans toutes les mémoires, et de María Bayo à Rolando Villazón. Domingo par ailleurs, né de parents chanteurs de zarzuelas, a imposée la zarzuela comme genre lyrique dans le fameux concours qui porte son nom.


samedi, janvier 19, 2013

ÉMISSION


Enregistrement 28/11/2012, passage, semaine du 10/12/2012
RADIO DIALOGUE (Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 71
 Lundi : 12h45 et 18h45 ; Samedi : 12h30
CHRONIQUES DE DISQUES
Les fêtes sont l’occasion d’offrir des disques. Voici quelques suggestions parmi des disques récents. Les deux premiers sont de très belles transcriptions d’œuvres célèbres, pour le piano et pour un ensemble de violoncelles. Mais d’abord, qu’est-ce que la transcription ?
La transcription musicale, c’est l’adaptation d’une partition à un instrument autre que celui pour lequel elle avait été initialement écrite. Cela a toujours été un art consubstantiel à la musique, de la polyphonie réduite à une voix ou, inversement, une seule voix démultipliée par plusieurs, du Baroque au romantisme. C’est un art à part entière, c’est souvent une recréation, les exemples sont nombreux et fameux : Bach adapte et recrée du Vivaldi, Liszt réduit au piano des symphonies de Beethoven des airs d’opéra, et même Wagner. En ces époques où n’existait pas le disque, on aimait réentendre au concert, ou rejouer chez soi quand on avait un piano, des morceaux entendus à l’opéra pour les plus chanceux. On découvrait et perpétuait la musique de la sorte par des transcriptions qui la rendaient plus accessible, adaptée à un instrument plus facile d’accès qu’un orchestre. Par ailleurs, la transcription au piano, notamment des opéras, était et demeure une nécessité pour les solistes qui doivent travailler d’abord seuls ou avec un pianiste une œuvre avant de la répéter avec l’orchestre. Ces réductions d’opéras au piano sont faites souvent par les compositeurs eux-mêmes, ou par des tiers quand ils ne l’ont pu. D’autres compositeurs, très nombreux, ont transcrit certaines de leurs compositions pour tel instrument afin de le proposer à une autre formation instrumentale.
Cependant une tendance contemporaine de sacralisation du texte devenu intouchable a effarouché nombre d’interprètes qui ont reculé face à la tâche, qui est subtile quand elle est bien menée. Mais, sans doute grâce à la nouvelle liberté apportée par les baroqueux, qui sont bien forcés de jouer pour aujourd’hui une musique d’hier qui garde encore des mystères d’interprétation, des interprètes osent de plus en plus prendre leur bien où ils le trouvent comme disait Molière et adapter à leur instrument des partitions chères à leur cœur. C’est la garantie du respect de l’œuvre initiale, qui demeure, certes, mais élargie par la vision personnelle qu’en donne un grand artiste : bref, c’est une interprétation qui est recréation. On entend aussi maintenant, des chanteuses s’approprier un répertoire initialement masculin, comme tels lieder de Schubert, changeant ainsi le sexe du locuteur chanteur prévu par le compositeur, porosité entre les genres qui marque bien notre époque qui dépasse hardiment les frontières de la tradition sexiste, encore que le travesti soit resté l’un des signes transgressifs du chant.
Coup sur coup, deux disques récents du label SAPHIR PRODUCTION nous en fournissent la démonstration. Mais écoutons d’abord un extrait qui va nous le prouver :

DISQUE I, PLAGE 11, FAURÉ 

Il s’agit, par un ensemble de onze violoncelles, Les Phil'art'cellistes, de la « Sicilienne », un extrait de Pelléas et Mélisande, non de l’opéra de Debussy, mais de l’antérieure musique de scène de Gabriel Fauré pour la pièce de Maeterlinck en 1898. C’est un arrangement créatif de Renaud Guieu qui en signe plusieurs autres tout aussi inventifs et réussis dans le disque  bien nommé De la matière à la couleur, des extraits de West Side Story de Leonard Bernstein (les fameux airs « America », « One hand, one heart », « Tonight »), le Prélude de Lohengrin de Richard Wagner dont Proust parle si bien, ce scintillement et tremblement de feuilles de peupliers argentés, de Claude Debussy Nocturnes, Nuages, Fêtes. Il y a aussi un superbe arrangement par Jérôme Pinget de la Danse slave op. 72 n°2 Dvořák et, enfin, illustrant aussi le titre du disque, une pièce (1999), spécialement écrite pour un ensemble de violoncelles
 par le compositeur argentin contemporain Martín Matalón (1958) 
…del matiz al color, en trois parties riches de la connaissance spécifique de l’instrument et qui n’ignorent rien des avancées acoustiques, même d’origine électroacoustique de la musique de notre temps.
Les interprètes, les Phil'art'cellistes sont un ensemble formé en 2005 par onze violoncellistes de l'Orchestre philharmonique de Radio France. Phil’ : marque d’origine, signe, généalogie de qualité de qualité ; art, car artistes à l’évidence, musiciens certes mais auxquels nul art n’est étranger, opéra, danse, peinture comme le prouve ce disque et ces choix, et cellistes car le cello, le chello est l’appellation en italien et d’autres langues du violoncelle. Donc, Phil'art'cellistes aussi bien nommés que le titre de leur disque De la matière à la couleur où l’on dirait avec Baudelaire que les sons, les couleurs, et l’on ajouterait presque les parfums, se répondent, tant ces transpositions habiles, jouées par un seul instrument démultiplié et varié chaque fois par la liberté de chaque interprète, donnent l’illusion, tout en gardant la voix si humaine du violoncelle, d’une belle polyphonie où rien ne manque de l’orchestre originel.
Un bonheur. On saluera aussi l’intérêt du livret de Lætitia Chassain qui accompagne le disque, dialogue intelligent et subtil avec Nadine Pierre, les arrangeurs Guieu et Pinget et le compositeur argentin Martín Matalón.
Notre second exemple nous entraîne, vers la Russie. C’est un premier extrait du disque, toujours SAPHIR PRODUCTION : TCHAÏKOVSKI par Emile NAOUMOFF, ce grand pianiste. Il s’agit d’admirables transcriptions qu’il a faites pour son piano, de l’Ouverture Fantaisie Roméo et Juliette, vingt minutes de beauté sensible et l’Adagio lamentoso de la 6e Symphonie, onze minutes de sensible beauté : d’émotion dans les deux cas.
Un seul reproche : le livret encore très intéressant, une interview passionnante de Naoumoff, est surimprimé sur de beaux paysages, donc difficilement lisible. On salue aussi le communiqué de presse,  chaleureux et très bien écrit. Mais le disque ne comporte pas que ces transcriptions puisqu’on y trouve également une suite pour piano trop peu fréquentée chez nous, occultés par les fameuses saisons de Vivaldi,  la pittoresque et sensible suite Les Saisons de Tchaïkovski. Actualité oblige nous écoutons ce joyeux « Décembre ».
DISQUE II PLAGE 12 : 1’
Quelques mots sur ce grand interprète d’origine bulgare qui fut un enfant prodige. Né en 1962 à Sofia dans une famille de musiciens, Émile Naoumoff apprend très jeune le piano, à cinq ans, l’orgue, l'accompagnement vocal, l'écriture. À huit ans, il est auditionné à Paris par la fameuse Nadia Boulanger, pianiste, organiste, chef d’orchestre et pédagogue attentive qui eut le talent d’accoucher nombre de talentueux interprètes et compositeurs. Il deviendra son dernier élève, de 1970 à son décès en 1979. C'est grâce à elle qu'il rencontre et travaille avec nombre de grands chefs d’orchestre, dont Markévitch, les Casadesus, le chef et compositeur Leonard Berstein, Jean Françaix. En 1971, à neuf ans, il écrit son premier concerto pour piano et cordes, donné en concert l’année suivante sous la direction de célèbre Yehudi Menuhin. On voit non seulement les hauts parrainages, mais le haut niveau de cet enfant accueilli d’emblée dans la cour des grands.
C’est ensuite, littéralement, la suite de prix, de lauriers, de récompenses prestigieuses. Et que dire  du privilège d’être accueilli pour jouer, à peine adolescent dans le saint des saints des orchestres, la Philharmonie de Berlin ? Plus tard, il est invité au Musikverein de Vienne, au Concertgebouw d'Amsterdam, au théâtre des Champs-Élysées et dans toute l'Europe et les États-Unis. Il donne des master classes dans le monde entier et enseigne aux USA et en France. On ne compte plus ses disques, de Bach à Fauré en passant par Mozart et des compositeurs qu’il aime à faire redécouvrir.
Nous l’écoutons et nous nous quittons sur un trop bref extrait de sa transcription de l’Adagio lamentoso de la 6e Symphonie.
DISQUE II, PLAGE 14 : EN FIN ET FOND



ÉMISSION


Enregistrement 28/11/2012, passage, semaine du 10/12/2012
RADIO DIALOGUE (Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 70
 Lundi : 12h45 et 18h45 ; Samedi : 12h30

LIEUX ALTERNATIFS
La fin d’année approche, la crise fait rage et l’on se pose souvent la question de faire malgré tout la fête sans la défaite des bourses et des finances déjà malmenées par la situation économique. Or, en dehors des grands théâtres, de l’Opéra et des grands restaurants plutôt onéreux et souvent impossibles en famille, Marseille, ville pauvre, hélas, est cependant riche en lieux culturels alternatifs, imaginatifs où la culture, le théâtre, la musique, sont dispensés avec une générosité et une qualité remarquables, autour d’une bonne table abordable, par des artistes d’excellente qualité qui s’y produisent dans une convivialité qui fait chaud au cœur.
On en retiendra deux aujourd’hui. D’abord, Le Med's, 12 Rue Saint-Jacques, à 50 mètres de la Rue de Rome, cœur du quartier des Antiquaires dans le 6e arrondissement de Marseille, à proximité du parking Préfecture et des métros Estrangin et Castellane. Niché au creux de deux belles rampes d’escaliers symétriques, un ancien gymnase blanc et pur, décoré à l’antique, colonnes, frises, agréablement transformé en une sorte de profond salon, haut de plafond, une acoustique exceptionnelle. Une galerie d’exposition de peintures et un restaurant où Tess, l’hôtesse, fait elle-même une cuisine familiale, méditerranéenne, ou des goûters savoureux, de 15 à 30 € selon les spectacles.
Littérature, poésie, musique, danse, opéra, opérettes, chansons, projections de films, conférences, conférences-concerts, débats, tout est chaleureusement accueilli et applaudi dans cet « Espace  culturel et artistique » intime aux confortables canapés rouges, où trône un magnifique piano. Public face à face, les soirées se prolongent, comme dans un amical salon d’autrefois, en scène libre où les spectateurs eux-mêmes peuvent venir jouer, chanter, déclamer textes ou poèmes, le plus simplement du monde, au milieu des artistes qui se sont produits. Sans oublier les peintres qui ont leurs galeries d'exposition.
On se reportera au site où la programmation est détaillée, les photos donnant une belle idée du lieu :
Le Med’s : 12 Rue Saint-Jacques, 13006 Marseille ; tél : 09 81 61 19 08 ; 06 83 10 44 17 /www.lemeds.com.

Un autre lieu à découvrir : le Rouge Belle de mai a, déjà, la poésie insolite du nom, au cœur battant de Belle-de-Mai, fleurant bon encore le souvenir de ces fêtes d’autrefois. En effet, au lieu de la fade fête commerciale d’aujourd’hui, la Saint Valentin, où l’on fait commerce des sentiments, on élisait alors une Belle au mois de mai, la Belle-de-Mai et aussi un « Beau », un beau garçon, que l’on mariait symboliquement comme un couple idéal  promené par la jeunesse sur des chars fleuris, et on les opposait joyeusement aux vieux, au couple formé par une belle mal mariée à un barbon. Un renversement festif qui marquait le triomphe du printemps et de la jeunesse sur la vieillesse et l’hiver.
Dans ce quartier populaire, à deux pas du théâtre Gyptis, qui fut d’abord un cinéma où Yves Montand fit ses débuts, Corine Barberau a ouvert un lieu original, tout nouveau à partir de l’ancien, où se conjuguent nourritures terrestres et spirituelles, artistiques. Un ancien garage Renault, témoignage émouvant de l’architecture industrielle des débuts du XXe siècle, avec ses minces piliers métalliques qui n’ont pas encore oublié les fins chapiteaux corinthiens de l’Art Nouveau, avec un long comptoir de bar, forme une conviviale salle de restaurant, salon de thé et galerie d’exposition pour des peintres et autres artistes. Derrière, la souriante et chaleureuse Corine propose, pour des sommes modiques, à partir de 17 heures, boissons, apéros gourmands et, le soir, des plats délicieux mitonnés par ses soins, d’environ 10 euros. Au sous-sol, une petite scène où attend sagement un piano, des banquettes moelleuses et des tables, et c’est là que des musiciens, jazz, classiques ou variétés certains soirs offrent des concerts d’une belle qualité.
Pilier essentiel, le jazz, décliné en deux propositions différentes : d’abord, JAZZ AU ROUGE, une programmation travaillée avec un collectif de musiciens de jazz (Pascal Versini, Jean Michel Souris, Gérard Murphy), et d’autre part, des soirées « Henri voit ROUGE! » (pas d’inquiétude, la musique, même le jazz, adoucit les mœurs), programmation co-organisée avec Henri Fiore (bénévole au Roll'studio), concert qui associe généralement au plaisir des oreilles celui des yeux, une exposition arts plastiques, sous le facteur commun de la convivialité et du festif.
Mais le jazz n’épuise pas toutes les programmations du Rouge tout au long de la saison : on y donne aussi de la musique classique par des musiciens de l'Opéra de Marseille, du chant lyrique, de chanson française militante, des chansons du monde, du théâtre d'improvisation...
Le Rouge met aussi à disposition la salle de concert, ainsi que le piano (1/4 queue Kawaï) pour les répétitions, et accueille des résidences d'artistes. Quelques associations, entre autres de musiciens amateurs, y trouvent un lieu idéal pour des rencontres musicales, des assemblées générales, réunions..., toujours agréablement accueillies.
Tarif habituellement pratiqué pour les concerts 10 euros maximum, gratuit pour les enfants !

 / les infos concerts  www.rougebelledemai.com

Prochains spectacles : 

*** Vidéo Djazz Oratorio http://www.sudameris-jazz.com/djazz-oratorio.html

Tout le programme de la saison « Henri voit Rouge ! »
http://henrivoitrouge.com/concerts.html

ROUGE BELLE DE MAI
 : 47, rue Fortuné Jourdan, 13003 Marseille – 04.91.07.00.87. Le bus 49 vous laisse à 20 mètres de sa porte, mais on peut garer sur la grande place Cadenat toute proche. Pour recevoir la newsletter et informations : www.rougebelledemai.com <http://www.rougebelledemai.com>
 


vendredi, janvier 18, 2013

ÉMISSION : CITÉ DE LA MUSIQUE


J'inaugure ici une nouvelle rubrique, la mise en ligne de mes émissions de Radio Dialogue, actualisées éventuellement par les programmes présentées par ces lieux dédiés à la musique. J'y laisse, néanmoins, les mentions des disques les illustrant.
Enregistrement 26/11/2012, passage, semaine du 3/12/2012
RADIO DIALOGUE (Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N°69
 Lundi : 12h45 et 18h45 ; Samedi : 12h30
CITÉ DE LA MUSIQUE
La Cité de la Musique, en face de l’Arc de Triomphe de la Porte d’Aix fête ses 20 ans. Foyer pédagogique, c’est une ruche centrale qui rayonne en huit lieux dans la ville, dispensant l’enseignement la musique à quelque deux mille-deux-cents élèves. Une riche médiathèque offre un large éventail de documents musicaux, disques et livres. Elle héberge des associations musicales, dont sept permanentes, accueille des artistes en résidence qui animent des ateliers pratiques pour amateurs ou professionnels. Par ailleurs, elle offre près de deux cents concerts et spectacles par an dans l’Auditorium, la Cave ou la belle Magalone, bastide du XVIIIe siècle, face au Corbusier : les musiciens professionnels ou les amateurs y ont leur place. Par ailleurs, en plus d’être un lieu d’accueil pour la musique dans sa diversité, c’est un centrede création.
La Cité de la Musique de Marseille est bien un creuset culturel de norte cité et mérite bien son nom : aucune musique ne lui est étrangère, d’hier ou d’aujourd’hui, des musiques du monde au jazz, du baroque à la musique la plus contemporaine.
Une large et variée programmation d’une semaine a célébré  ses vingt ans, Jazz et salsa, Musicadeaux, Nuit des musiques du monde et, on retiendra ici le concert de musique électro-acousmatique du 20 novembre.
Mais c’est quoi, la musique électronique, la musique acousmatique ? La musique est l’art des sons. Le son est un bruit hiérarchisé en notes qui deviendra musique. Cette musique contemporaine reconsidère ces notions. Le compositeur de musique concrète/acousmatique part de bruits, de sons qu’il enregistre et travaille pour réaliser lui-même sa création. Le compositeur de musique électroacoustique n'utilise que des sons générés par des appareils électroniques. La plupart des compositions électroacoustiques utilisent des sons inaccessibles aux instruments traditionnels.
Ces sons peuvent inclure des sons concrets, des sons de synthèse ou produits par ordinateur. Acousmatique et électronique sont bien compatibles. Et peuvent même se combiner avec un instrument traditionnel. L’interprète, c’est souvent le compositeur lui-même à la console, qui va diffuser sa bande, avec une possibilité de nuances presque infinies : il va mettre en scène les images, les paysages sonores qu’il va diffuser pour le public au travers des haut-parleurs dont la salle est munie. Avec ses manettes, il peut modeler, moduler les sons, les intensifier, les diminuer, les mêler, les accélérer, les ralentir. C’est, pour le public, une audition sonore pure, délivrée de l’anecdote, de la recherche de la source instrumentale du son. L’écoute échappe au conditionnement culturel de l’orchestre, mais, évidemment, n’exclut pas la perception psychique et affective de cette musique.
Faute de document sonore du concert de la Cité, sur bandes, j’en suis réduit à un exemple d’un compositeur italien Marco Stroppa (1959), Traiettoria (1982-84), « Dialoghi » pour piano et ordinateur :

DISQUE I, Marco Stroppa,  PLAGE 2 (copie de disque du compositeur)  

Musique électroacoustique, acousmatique, était donc le facteur commun de ce programme autour de compositeurs et compositrices qui ont travaillé souvent ensemble et marqué la jeune histoire de la Cité de la Musique. Mais loin d’être enclos à Marseille, ils ont aussi couru le monde avec des œuvres primées pour la plupart aux concours internationaux les plus renommés. Il faut rappeler que la première classe de musique électronique dans un conservatoire en France, sous l’impulsion de Pierre Barbizet, fut créée par Marcel Frémiot en 1968, suivie en 69 par la fondation du GMEM, le Groupe de Musique Expérimentale de Marseille par Georges Bœuf. La Cité n’a pas manqué d’ouvrir elle aussi sa classe de composition  électroacoustique.
Difficile de résumer ce concert si riche dans sa vaste palette avec deux pôles extrêmes, deux infinis, qu’on pourrait appeler « La pesanteur et la grâce », la pesanteur sans intention péjorative, disons plutôt la puissance. Puissance d’une musique qu’on a le sentiment de pouvoir pousser à l’infini du forte puis diminuer à l’infiniment petit de la perception auditive. Ainsi, d’un côté, Dolomythes de Nicolas Bauffe semblait une éruption volcanique, une convulsion tellurique dans un magmas sonore en fusion, en confusion de grondements semblant se dissoudre dans une brume ou des abysses possibles de silence. De l’autre, la douceur étrange, le tendre roulement, roucoulement, le gazouillis apaisant le fracas, le balancement vibrant, de Berceuse pour Emmanuel de Roland Yvanez. Au milieu, le scintillement doré, très symphonique, du 1er mouvement, « Les filles du sommeil », de Pluie d’or, Georges Bœuf, qui fait rêver de Danaé. Tout serait à citer, de Sonate avec Libenké de Marcel Frémiot avec une belle vidéo, l’angoissant Derrière les murs, pièce acousmatique de Lucie Prod’homme, qui a créé la classe de composition électroacoustique de la Cité de la Musique, avec ces cris de prisonniers des murs ou de la folie, les captivantes partitions graphique Captives de Jacques Diennet, de Vrai(semblable)ment Jean-Pierre Moreau, sans oublier Les amnésiques n'ont rien vécu d'inoubliable,  pour soprano (Laure Florentin) et électroacoustique de Pierre Malbosc, malheureusement disparu en 2003. 
Chaque morceau était séparé ou introduit de façon très inventive et humoristiques par des intermèdes de Pascal Gobin, actuel professeur de la classe de musique électronique du Conservatoire, aux commandes ici de la console le plus souvent, Les Fraises avec la complicité de Guy-André Lagesse et Yves Fravega : sur le thème de « Bon anniversaire ».
Jusqu’au 17 décembre, des concerts divers se succédèrent  pour célébrer ce bel anniversaire.
Mais la musique contemporaine a un spectre très large comme le prouve ce disque d’une compositrice franco-américaine, Betsy Jolas :
B for Betsy Betsy Jolas Géraldine Dutroncy (piano) et Laurent Camatte (alto) – Hortus
Née à Paris en 1926, formée aux États-Unis avant de revenir parachever ses études auprès de Milhaud et de Messiaen, Betsy Jolas, insensible aux courants, a toujours voulu écrire de la belle musique. Pureté, poésie de ces sons aérés, transparents, oniriques. : le songe du son. Nous écoutons un extrait du disque,

2) JOLAS : DISQUE 2, PLAGE 8
Tout aussi éloigné des modes et des chapelles, on évoquera pour finir notre longtemps concitoyen Lucien Guérinel, compositeur et poète, né à Grasse en 1930, mais ayant vécu quarante à Marseille avant de s’installer en Bourgogne.Il a composé quelque cent-vingt œuvres dont témoignent vingt et un disques.
Nous écoutons Contre-champ (1976), un extrait d’un disque Lyrinx.

3) GUÉRINEL : PLAGE 1


Au carrefour du monde, la Cité de la musique de Marseille
Pour le week-end d’ouverture de Marseille/Provence, Capitale européenne de la culture 2013, le 12 janvier, la Cité ne pouvait refuser sa « clameur » pour acclamer l’événement, l’avènement. Et qu’est-ce qui est mieux qu’une sinon deux clameurs quand elles sont ludiques et mélodiques ? L’une, jazz plus popu que pop, Freedom, lancée au Silo, la nouvelle cathédrale musicale de la ville, l’autre, élancée sur un ostinato électronique,  Clameur Majeure sur le parvis de la Major, la vraie cathédrale prédestinée à la musique par ses pierres blanches et noires comme des touches de clavier.
Après les clameurs, « baletti » et jazz au Silo : l’orchestre de la Cité, dirigé par Bernard Amrani, y fit danser le public et le Nine spirit Brass Band de Raphaël Imbert le fit swinguer.
Cette «Année capitale», la Cité de la Musique va nous la vivre pleinement. Plus que jamais, elle sera un lieu de passage et d’échanges, fière de mélanger les genres, les styles. Avec, comme cœur battant, le projet «Cantates du Monde» qui, mois après mois, accueillera venus d’horizons différents : Occitanie, Sicile, Italie, Algérie, Grèce, Tunisie, Egypte, Espagne, Sardaigne…  Et Marseille, bien sûr. Plus que jamais, en cette année 2013, battante «Porte du Sud» et carrefour battant du monde.
La Cité de la Musique se déplace : retrouvez-la au foyer du J1  les jeudis de 15h30 à 16h30 (entrée libre)
Adresse : J1 – Quai de la Joliette, boulevard du Littoral 13002 Marseille – Métro ou tram : Joliette.


PROGRAMMATION :
Production : Cité de la Musique de Marseille, 
coproduction : Marseille – Provence 2013, Capitale européenne de la culture 

 —17 janvier, la Sicile :chants traditionnels

 Radica Sicula, avec Carine Lotta, voix ; 
 Lionel Romieu (guitare, mandoline),  Luca Scalambrino (cajon, percussions) ; —21 février : l’Algérie, avec Fouad Didi (violon, oud), Farid  Zebroune (banjo et mandole), Youcef  Kasbadji (derbouka) ;  
—14 mars : La Grèce / Thrace : (les Cicones, Odyssée IX, 1-61), Vanguelis Dimoudis (chant, oud ;  Maria Simoglou (chant, kanoun, percussions) ; Isabelle Courroy (flûtes kaval) ; Georges Mas (klarino, chant, percussions) ; —11 avril : La Tunisie : Zied Zouari (violon), Haki Kikic (accordéon), Imed Alibi (percussions) ;
— 2 mai : L’Egypte -  "Wasla-s"- Tarek Abdallaah (oud et chant), Adel Shams Ed-Din  (riqq = tambour sur cadre) ;
— 16 mai : L’Espagne - Tchoune Tchanelas (chant),  Frasco Santiago (guitare flamenca), Florencia et Teresa Deleria (Danse flamenca).


CITÉ DE LA MUSIQUE : 4 Rue Bernard du Bois, 13001 Marseille / tél : 04 91 39 28 28
RESERVATIONS : 04 91 39 28 28 – www.citemusique-marseille.com <http://www.citemusique-MARSEILLE.cOM>  - www .mp2013.fr 

Photo : La Magalone, l'un des lieux de la Cité de la Musique.

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