CONCERT ANNIVERSAIRE DES 150 ANS DE
L’OPÉRA DE TOULON
À l’occasion des journées du patrimoine, et le 150e anniversaire
de son Opéra, Toulon lançait sa saison par un superbe concert.Ce bâtiment, typique d’une architecture du XIXe siècle,
dite éclectique, c’est-à-dire qui s’inspire volontiers du passé en mêlant des
éléments divers, ici, Antiquité et baroque. On y sent l’influence de la proche
Italie : un fronton triangulaire à l’antique pour le corps principal abritant
la salle et la scène, une majestueuse volée d’escaliers menant à une
accueillante entrée à
trois arcs surmonté des trois arcades symétriques d’un beau balcon couvert à
balustre, appuyé sur de gros pilastres classiques, avec des colonnades rousses
sur l’ensemble jaune du bâtiment, l’arcade principale elle-même couronnée d’un
petit fronton avec des statues baroques.
D'une élégance Second Empire, le bel escalier de marbre donne accès au parterre et balcons sur une perspective d’élégante balustrade en fer forgé, solennité allégée par les escaliers latéraux d’un gris sobre avec rampes noires à pointes dorées Le foyer à dorures et tentures rouges, scandé de grands tableaux représentant des opéras, d’une confortable pompe bourgeoise très XIXe siècle, s’ouvre et s’aère sur le balcon qui donne sur la jolie place toute simple, bien provençale avec ses maison étroites et ses fenêtres à persiennes. Des palmiers prêtent à l’ensemble un air joyeusement exotique. La salle, à l’italienne, d’une jauge de quelque 1329 places, trois rangs de balcons, rouge et dorée, s’orne d’un plafond nébuleux de héros d’opéras qui semble veiller, en dieux tutélaires, aux personnages concerts des représentations.
Ce fut l’Impératrice Eugénie de Montijo qui désira la construction de cet opéra, avant le presque contemporain palais Garnier qui s’en serait inspiré à en croire le sénateur-maire Hubert Falco qui présidait la soirée avec d’autres personnalités.
D'une élégance Second Empire, le bel escalier de marbre donne accès au parterre et balcons sur une perspective d’élégante balustrade en fer forgé, solennité allégée par les escaliers latéraux d’un gris sobre avec rampes noires à pointes dorées Le foyer à dorures et tentures rouges, scandé de grands tableaux représentant des opéras, d’une confortable pompe bourgeoise très XIXe siècle, s’ouvre et s’aère sur le balcon qui donne sur la jolie place toute simple, bien provençale avec ses maison étroites et ses fenêtres à persiennes. Des palmiers prêtent à l’ensemble un air joyeusement exotique. La salle, à l’italienne, d’une jauge de quelque 1329 places, trois rangs de balcons, rouge et dorée, s’orne d’un plafond nébuleux de héros d’opéras qui semble veiller, en dieux tutélaires, aux personnages concerts des représentations.
Ce fut l’Impératrice Eugénie de Montijo qui désira la construction de cet opéra, avant le presque contemporain palais Garnier qui s’en serait inspiré à en croire le sénateur-maire Hubert Falco qui présidait la soirée avec d’autres personnalités.
Le chef en détailla la complexe structure aux motifs très variés, de son violoncelle solo repris progressivement par les autres, plein de rêverie, remarquablement exécuté, à la strette finale, dynamique exaltante.
Autre rareté orchestrale programmée dans ce concert, l’ouverture de La
Princesse jaune de Camille
Saint-Saëns (1872), autre opéra-comique, aux douces fumées rêveuses et d’un
exotisme délicat. Avec le même bonheur, Carella, précis et vif, dégageant les grandes
lignes des œuvres tout en faisant briller les couleurs instrumentales, nous
offrit une somptueuse ouverture de Mireille de Gounod, l’intermezzo de Cavalleria rusticana, tel un rêve de paix au milieu du drame qui se
prépare. On sentait tout le travail mené avec un orchestre au mieux de sa forme
et des chœurs magnifiques excellemment préparés par Christophe
Bernollin : on apprécia
l’allégresse gitane de l’acte II du Trouvère, l’incroyable tempo endiablé, sans faille aucune, de
« La farandole » de Mireille, l’angoissante montée du murmure à la clameur dans le Macbeth de Verdi, « Patria opressa… ».
On admira également la puissance émotive, la largesse de touche de Laurence Monti, violon solo, dans la fameuse « Méditation de Thaïs » de Massenet.
On admira également la puissance émotive, la largesse de touche de Laurence Monti, violon solo, dans la fameuse « Méditation de Thaïs » de Massenet.
Mais, hélas, cette dernière fut fatale à Nathalie Manfrino qui
termina soin air, « Dis-moi que je suis belle et que je serai belle
éternellement… », qu’elle pouvait assumer physiquement par sa beauté
blonde, mais sûrement pas vocalement : elle finit son aigu sur un terrible
« couac ». Ce qui ne serait pas grave si ce n’était qu’un accident
auquel n’échappent pas les plus grands, mais, cette célèbre et belle chanteuse,
bonne actrice, superbe diction, au beau timbre, depuis quelque temps déjà, ne
semble guère travailler sa technique : des piani incertains, mal tenus,
malgré un chef très bienveillant à ses faiblesses qu’il camouflait comme il
pouvait, la font se réfugier dans les passages en force, pas forcément tous, la
preuve. Finalement, elle se tira bien des airs moins périlleux de Manon, « Adieu, notre petite table… » qu’elle
chanta avec une touchante sensibilité, de la mystique Salomé d’Hérodiade pleine de ferveur et même d’une « Casta
diva… » de Norma, tessiture
plus centrale, avec de jolies fioritures. Mais pourquoi choisir ce programme
périlleux par la diversité des tessitures quand la technique ne contrôle
pas assez la voix?
SAISON 2012-2013
Depuis qu’il en a pris la charge, Claude Henri-Bonnet, par des programmation qui mêlent
intelligemment valeur sûres et
découvertes, a fait de l’Opéra de Toulon, l’une des maisons les plus
intéressantes de région. Voici donc, cette année, l’éventail lyrique
offert :
CARMEN de Bizet : 12, 14, 16 et 18 octobre. Production
de l’Opéra ;
LA BOTTE SECRÈTE de Claude Terrasse et Franc Nohain pour le livret, opéra-bouffe en un acte, de 1903, une
découverte, par la Compagnie Les Brigands, suivi d’une revue musicale tirée
d’opérettes célèbres. 24 octobre ;
MADAMA BUTTERFLY de Puccini : 16, 18, 20 et 22 novembre ;
ZORBA LE GREC de Mikis Theodorakis, ballet : 29, 30 et 31 décembre ;
DIALOGUES DES CARMÉLITES de Poulenc, Production de l’Opéra de Toulon :
27, 29 janvier et l février ;
FOLLIES, comédie musicale de
Stephen Sondheim : création en France, 8, 9 et 10 mars ;
AÏDA de Verdi : 7, 9, 11 et 13 avril ;
LA FLÛTE ENCHANTÉE de
Mozart 14, 17, 19 et 21 mai.
Cela n’épuise toute la programmation puisque une belle saison de
concert est prévu, du Cinéma-concert, du théâtre
Opéra de Toulon, Boulevard
de Strasbourg, 83 000 Toulon ;
Tél. : 04 94 92 70
78 ;
www.operadetoulon.fr
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