LE
VÉRISME : VÉRITÉ DE THÉÂTRE
CAVALLERIA RUSTICANA
Livret de
Giovanni Targioni-Tozzetti et Guido Menasci
d’après la
nouvelle de Giovanni Verga
Musique de
Pietro Mascagni
(Rome, 1892)
PAGLIACCI
Livret et
musique de Ruggero Leoncavallo
(Milan, 1892)
Toulon, 4
octobre 2016
Les œuvres
: le vérisme
La tradition a justement lié ces deux
opéras courts, le premier, Cavalleria
rusticana (‘Chevalerie paysanne’) de Mascagni (1863-1945), un acte, sonnant
en 1890 l’entrée fracassante du naturalisme dans l’opéra, le « vérisme » ; le
second, deux actes, 1892, Pagliacci (‘Paillasse’)
confirmant le succès de cette veine et offrant, avec le personnage emblématique
du Prologue, l’esthétique du courant vériste : « personnages de chair et de
sang, vraies larmes », pétition de réalisme, de vérité. Démentie,
naturellement, par l’impossible vérisme de l’opéra avec des personnages qui
chantent (et en vers souvent !), aucun art d’ailleurs ne pouvant être
réaliste, naturaliste ou vériste dans une vérité autre qu’une stylisation
artistique du réel : donc, une esthétique de convention qu’il est ridicule
d’opposer à d’autres courants, baroque ou romantique. Par ailleurs, ce fameux
Prologue théâtralise tellement la vérité qu’il fait du vérisme ce qu’il est
vraiment : du théâtre. Le Prologue conclut sa présentation par
‘Commençons !’ et le héros meurtrier donnera la conclusion de
l’œuvre : ‘La comédie est finie !’
Si
l’on abandonne les théories abstraites pour le constat des créations pratiques,
le vérisme, il est vrai, abandonne dieux, demi-dieux, héros historiques ou
nobles, au profit de personnages apparemment plus communs, si leur drame ne les
élevait au-dessus d’une condition ordinaire. Il semble donc mieux défini par le
choix de ses sujets, qu’on se gardera de qualifier abusivement de quotidiens,
car le fait divers, le crime passionnel ne sont heureusement pas journaliers.
Il est surtout caractérisé par sa vocalité qui rompt avec la tradition
belcantiste romantique du chant orné (hors cela, La traviata serait vériste par son sujet), au profit d’une
expression vocale plus brute et passionnelle, dans des tessitures plus
centrales le plus souvent et un orchestre nourri qui a retenu les leçons de
Wagner.
Inspirée d’une
nouvelle puis d’une pièce de l’écrivain, dandy sicilien, Giovanni Verga, cette « Chevalerie paysanne », finit par le duel
d’honneur, lourd héritage espagnol de la Sicile, qui oppose un époux bafoué,
Alfio, à Turiddu, jeune séducteur de sa femme, Lola, lequel a déjà séduit et
abandonné Santuzza, qui, désespérée de son rejet, en informe l’époux : larmes
et sang, mais aussi toute la pesanteur d’une société ligotée par les préjugés
de classe et religieux : la mort a lieu lors de la fête de Pâques, de la
Résurrection. L’opéra gomme la dimension sociale de la nouvelle de Verga :
Turiddu, pauvre, revenant de l’armée, trouve sa fiancée Lola mariée à un riche
: il refera sa conquête pour se venger du possédant et séduira aussi Santuzza,
la plus riche héritière du village. Cette dernière, excommuniée pour cet amour
hors mariage, se sent maudite et maudit aussi son amant (« A te la mala
Pasqua ! » ‘Mauvaise Pâque à toi !’), malédiction qui ne tarde
pas à se réaliser le même jour qui verra la mort de l’infidèle au crépuscule. Tragédie
vériste, économe en moyens, qui répond donc à l’exigence dramatique
classique :
« Qu’en un jour, qu’en
un lieu, un seul fait accompli
L’action progresse
par l’intensification des sentiments de Santa : demande de secours à la
mère de l’infidèle, vaine demande d’amour à ce dernier, reproches à l’épouse adultère, et enfin
terrible aveu au terrifiant époux bafoué.
Tout en décalquant
ce modèle, mélangeant scènes de genre, chorales, et affrontement d’abord
potentiel des personnes dans la réalité de la vie, puis réelle confrontation
des personnages dans l’irréalité de la scène, dans un mélange de la vie et du
théâtre, l’une débordant l’autre, le plus musicalement subtil Pagliacci de Leoncavallo (1858-1919), présente une
pauvre troupe de comédiens ambulants de la Commedia
dell’arte, dont le chef, qui joue le Paillasse, le clown, le comique
souffre-douleur traditionnel, est avisé de son infortune par Tonio, bossu
dépité du rejet de ses avances par la jolie et légère épouse du premier :
c’est Quasimodo dont l’amour se tournerait en haine contre l’objet interdit de
ses désirs, ici, c’est Paillasse contre sa frivole Colombine.
Dans le second
acte, miroir apparemment festif du premier, pendant la représentation, voyant
répétée par le jeu théâtral sa situation de cocu, gagné par la réalité, de la
situation fictive, alors qu'il prétendait auparavant que « le théâtre et
la vie ne sont pas la même chose », le clown lassé de faire rire à ses
dépens conjugaux, poignarde sa femme en pleine scène et l’amant accouru à son
secours. Le Prologue annonçait le début du jeu, Paillasse conclut le meurtre
par : « La comédie est finie ! »
C’est
pendant la fête de l’Assomption, de la montée en gloire de la Mère Vierge au
ciel : encore la religion d’amour qui, dans le sang de la religion païenne de
l’honneur, finit tragiquement pour la femme adultère, non pardonnée, non
lapidée, mais poignardée.
Deux drames excessifs de la jalousie qui rappellent celui de
Carmen, le premier à l’inverse, puisque c’est l’homme volage, vainement supplié
par l’amante, Don José féminin, qui meurt ; le second, plutôt la nouvelle
de Mérimée où García le Borgne, le mari de Carmen, au lieu d’être assassiné par
José, tuerait lui-même les amants. On le remarquera : le XIX e siècle
crée le joyeux vaudeville bourgeois et le cocu roi, mais manifeste le goût du
crime passionnel chez les gens du peuple : à chaque classe sa solution de
l’adultère. Mais la religion sociale de l’honneur, qui contredit la religion du
pardon des offenses, autrefois privilège exclusif de la noblesse (sauf en
Espagne), est devenu apanage du peuple, de sa « Chevalerie rustique »
ou paysanne, bref, populaire.
Cavalleria rusticana
À l’évidence, la mise en scène de Paul-Emile
Fourny absent, réalisée
scrupuleusement par Sylvie Laligne, a voulu fuir tout réalisme, tout
vérisme de ces œuvres qui en sont l’emblème. Un amoncellement de rocs, vagues
pétrifiées de quelque cataclysme ou éruption volcanique (rendant difficile,
hasardeuse et peut-être dangereuse l’évolution des chanteurs) peut symboliser
sans doute un chaos, sinon originel, des passions. Une forme abandonnée :
ce sera Santuzza, déjà marginalisée, rejetée, objet de rebut, dramatiquement
solitaire. De manière irréaliste dans ce décor symbolique, elle-même tire du
sol et les y rangera quelques toiles transparentes, outrancièrement peintes de
pierres, devenant murs, puis église, avec au moins une belle rosace qui, en
transparence, de sa lumière, fera un beau cercle sur le sol. Mais ces tulles légers
, même alourdis des pierres peintes, figurent mal la pesanteur de l’Église qui
écrase la pauvre Santa (au prénom ironiquement pieux), excommuniée et n’osant
pénétrer dans l’église. Un tabouret apporté et enlevé par Mamma Lucia sera le
seul objet de cette mise en scène si minimaliste qu’elle en paraît absente.
On
comprend que le metteur en scène a voulu évacuer, avec le réalisme, toute
couleur locale, mais, justement, les couleurs pastel des costumes des hommes,
celui des femmes, disons plutôt des blouses sans apprêt ni grâce, avec, sur les
cheveux, ces fichus blancs qui leur fichent une tête de nonnes ou de rescapées
d’un camp de concentration, en ce jour solennel du dimanche de Pâques, les bras
chargés on ne sait si de gerbes de blé ou de verges, cette maigre procession
d’enfants portant une maigrelette statue de la Vierge, nous éloigne tellement
de la fastueuse Sicile festive qu’on se demande si, à tant le décontextualiser
le metteur en scène n’en dénature pas le texte vidé de sa lourde substance
idéologique, sociologique, historique qui justifie la tragédie anachronique de
l’honneur paysan : un drame caldéronien du Siècle d’Or imposé par
plusieurs siècles de présence espagnole sur l’île et qui ne serait, en France,
à la même époque, qu’un amusant vaudeville.
Les lumières de Patrick
Méeüs, comme toujours, sont belles,
mais on peut se demander aussi quelle est la raison qui fait de la messe
printanière et solaire du dimanche de Pâques, de la Résurrection, une nocturne messe
de minuit avec procession de paroissiens portant des lumignons… On reste
perplexe de ces partis pris guère explicites.
Étagés
sur ces dénivelés rocheux, les chœurs, remarquablement préparés, font des groupes
plastique de bel effet, mais les déplacements de Santa, présente depuis le
début de l’ouverture, sont un peu erratiques, comme si elle était livrée à
elle-même. Fort heureusement, la musique, la direction implacablement précise
de Giuliano Carella qui ne lâche pas ses chanteurs des yeux, mouvant,
émouvant l’orchestre des orages passionnels et l’apaisant des moments rêveurs
et désolés de l’interlude, est une charpente extraordinaire qui porte le drame
et les chanteurs, aussi exceptionnels, à des sommets tragiques.
À la jolie et frivole, Lola, fiancés d’abord
infidèle à Turiddu parti à l’armée, puis, à son retour, à son époux Alfio, Anna
Kasyan prête un charme pulpeux et une voix légère, fruitée, sensuelle. Il
suffit de quelques brèves scènes et mesures de la rondeur nocturne ici de sa
voix, à Marie-Ange Todorovitch, de deuil vêtue, pour faire de Mamma
Lucia un archétype d’avance tragique de la Mère méditerranéenne, matriarche et
Mater dolorosa, d’abord distante puis fémininement solidaire avec la réprouvée
Santuzza, tendre avec le fils, pleine de prémonitions inquiètes et, accablée
par la fatalité, endossant en silence le rôle maternel pour la malheureuse
commise à ses soins, comme un testament, par Turiddu mort en duel.
Le baryton Carlos Almaguer entre comme
chez lui dans le rôle du charretier rude mais pointilleux sur le point d’honneur,
Alfio, faisant claquer des aigus insolents, larges, brillants, pleins et virils,
tranchants comme des couteaux. Il est vraiment le redoutable et impitoyable
époux auquel va se heurter pour son malheur l’imprudent Turiddu. Celui-ci, vêtu
d’une vareuse militaire, est pourtant le colossal Lorenzo Decaro, dont
la voix ne semble pas, de prime abord, répondre au physique, mais qui en joue
avec beaucoup de subtilité tout en entrant dans le moule vériste de crédible et
émouvante façon.
Présente du début à
la fin, Santa (‘Sainte, de son nom), la pauvre Santuzza, excommuniée pour le
simple péché de chair, qui se sent damnée et condamnée, interdite d’église dans
cette religion du pardon dévoyée impitoyablement par les hommes, n’osant entrer
chez la mère de son amant oublieux, incarne le cruel paradoxe de ce culte
méditerranéen de la mère redevenue image de la Vierge, comme revirginisée par la maternité, qui donne
même sa bénédiction au fils, mais elle, sans mariage ni filiation, en restera reléguée
pour toujours. Somptueuse voix de soprano dramatique, ample, large, facile dans
les aigus, colorée dans les graves, Deniz Yetim incarne avec vraisemblance
les déchirements de la femme séduite, abandonnée —ou qui le croit dans sa folle
et jalouse passion— par Tiriddu qui, pourtant tente de l’apaiser, exprime ses
regrets à l’époux avant le duel et la commet aux soins de sa mère. La fin de
son air « Voi lo sapete, o mamma… », amène en un crescendo terrible,
le paroxysme de la jalousie qui en deviendra meurtrière : « Lola et
Turiddu s’amanno… e io piango », ‘Lola et Turiddu s’aiment…et je pleure. »
C’est la musique, certes, c’est l’orchestre de Carella, bien sûr, mais c’est
cette voix dont la chair déchirée arrive à nous et nous bouleverse.
Pagliacci
Le décor unique, on
le retrouve et semble rétrospectivement, expliquer le premier : cet amas
rocheux est devenu, parsemé de taches de couleurs de vêtements jetés, l’immonde
décharge urbaine d’un monde sans urbanité où des êtres, rebut de la société,
loqueteux, souffreteux, souillés, fouillent inlassablement pour en extraire de
quoi subsister : univers de migrants ? Mais triste couleur locale,
marges innommables des villes de notre temps. C’est saisissant, guère
réjouissant malgré la joie affectée, surlignée, de la troupe de comédiens
ambulants, autre ambulance de la misère humaine, qui vient pour divertir ce
peuple, même pas lumpen proletariat,
par la Commedia del Arte et ses
archétypes cent fois repris : Paillasse, le mari cocu aux yeux de tous par
la jolie épouse légère, Colombine, qui fricote avec Arlequin. Version théâtre,
rire assuré. Version vie, rien de rassurant, c’est le drame, larmes et sang de
l’adultère.
Le personnage du
Prologue, comme un Monsieur Loyal de cirque, présente dans une sorte de grand
récit, récitatif accompagné à l’orchestre, le manifeste de l’opéra vériste. C’est
un morceau d’anthologie d’une grande beauté musicale que Carlos Almaguer, à son meilleur, détaille avec l’amertume requise
mais une grande splendeur vocale, en détaillant intelligemment les phrases. Il
sera aussi, avec beaucoup de vérité, le tordu, le tortueux Tonio, ver de terre
amoureux d’une étoile, à l’échelle dérisoire de cette misérable troupe, le vindicatif
délateur de l’adultère, Iago de petite dimension mais de résultat sanglant égal. En
Beppe et
Arlecchino frissonnant, tremblant comme l’épouvantail du Magicien d’Oz dont il semble porter le chapeau, le ténor Giuseppe
Tommaso déploie une séduisante voix
dans la sérénade. À l’autre ténor, Silvio, l’amant de Nedda, et victime comme
elle de la jalousie de l’époux, Charles Rice prête une belle
silhouette et beaucoup de charme.
Objet du délit, délices interdites, Nedda, c’est
encore Anna Kasyan : sa voix frissonnante, charnue, fait passer la
crainte de son brutal époux et, avec comme des battements d’ailes, l’émerveillement
du vol des oiseaux libres : c’est un ravissement, une Colombine joueuse,
joyeuse, léger moineau ivre d’un autre destin, rattrapée par le drame terrestre, rocheux. La jolie idée, c'est de faire des personnages sur le tréteau des marionnettes à la sicilienne, manipulées par des ficelles, d'abord dans la parade, puis effective dans le jeu qui devient dangereux à devenir vrai : c'est aussi une intelligente mise en abîme du théâtre dans le théâtre, qui souligne l'idée de génie de Leoncavallo, avec même les phrases de la vie réentendues et réinterprétées en vrai par le mari berné sur scène et en coulisses.
En Canio/Paillasse, Badri Maisuradze, impose
une stature impressionnante, massive, qui justifie, à vue d’œil, la crainte avouée de l’épouse.
La voix est puissante peut-être trop uniforme dans l’émission en force.
Cependant avec son air célèbre, « Ridi, Pagliaccio… », ‘Ris, ris
Paillasse’, il nous tire, sinon des sanglots, des larmes : effet effusif
du vérisme bien chanté et admirablement dirigé ici avec toutes les variations
de genres, clins d'œil baroques primesautiers, de couleurs, de tons, de tonalités
de cette musique si nuancée. Encore une fois, beaux chœur et maîtrise.
On regrettera, comme une grande perte, la disparition des livrets, toujours si finement documentés et agréablement présentés, de l'Opéra de Toulon. Un mécène ne pourrait-il sponsoriser cette utile introduction aux œuvres pour les spectateurs non spécialistes?
On regrettera, comme une grande perte, la disparition des livrets, toujours si finement documentés et agréablement présentés, de l'Opéra de Toulon. Un mécène ne pourrait-il sponsoriser cette utile introduction aux œuvres pour les spectateurs non spécialistes?
Direction
musicale : Giuliano Carella
Mise
en scène : Paul-Emile Fourny, réalisée par Sylvie Laligne. Décors : Benito Leonori.
Costumes :
Giovanna Fiorentini.
Lumières : Patrick Méeüs, assisté de Brice Bouviala.
CAVALLERIA RUSTICANA
Santuzza :
Deniz Yetim ;
Mamma Lucia Marie-Ange
Todorovitch ; Lola : Anna Kasyan.
Turridu :
Lorenzo Decaro ; Alfio :
Carlos Almaguer.
PAGLIACCI
Dramma
en deux actes de Ruggiero Leoncavallo
Nedda
(Colombina) : Anna Kasyan.
Canio
(Pagliaccio) : Badri Maisuradze ; Tonio (Taddeo) : Carlos
Almaguer ;
Silvio : Charles
Rice ;
Beppe (Arlecchino) : Giuseppe
Tommaso.
Orchestre, chœur et maîtrise de l’Opéra de Toulon
Coproduction
Opéra de Toulon, Opéra-Théâtre-Metz-Métropole.
Un
incident technique à Paris ayant rendu impossible ta transmission en direct de
la première du 4 octobre sur Radio Classique, c’est en différé le 5 qu’aura
lieu la diffusion de ces deux opéras.
Photos :
© Frédéric Stéphan :
Cavalleria rusticana
1. D'avance image de l'humaine douleur, la Mère ( Todorovitch) ;
2. dans sa solitude, Santa, marginalisée (Yetim) ;
3. Affrontement des amants (Yetim, Decaro );
4. L'aveu à l'époux trahi (Almaguer, Yetim) ;
5. Proche duel au crépuscule (Almaguer, Decaro et témoins).
Pagliacci
1. Décharge humaine et vain divertissement (Maisuradze, Kasyan, Tommaso) ;
2. Colombine et Arlequin (Kasyan, Tommaso) ;
3. Le théâtre ;
4. La vengeance de l'époux ( (Maisuradze, Kasyan).
Cavalleria rusticana
1. D'avance image de l'humaine douleur, la Mère ( Todorovitch) ;
2. dans sa solitude, Santa, marginalisée (Yetim) ;
3. Affrontement des amants (Yetim, Decaro );
4. L'aveu à l'époux trahi (Almaguer, Yetim) ;
5. Proche duel au crépuscule (Almaguer, Decaro et témoins).
Pagliacci
1. Décharge humaine et vain divertissement (Maisuradze, Kasyan, Tommaso) ;
2. Colombine et Arlequin (Kasyan, Tommaso) ;
3. Le théâtre ;
4. La vengeance de l'époux ( (Maisuradze, Kasyan).
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