Enregistrement 21/12/2015, passage,
semaine du 4/1/ 2016
RADIO DIALOGUE RCF (Marseille :
89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE
BLOG-NOTE DE BENITO » N° 207
Lundi, 12h15,
18h15, samedi à 17h30
Portrait de
Christina Rosmini
Malgré
un emploi du temps très chargé, entre un concert récent à Paris après l’Égypte,
avant un autre en Espagne à Tarragone, et un spectacle à créer au Toursky, elle
avait répondu généreusement à mon invitation à participer à notre concert du 13
décembre au Temple Grignan. Faute de ses musiciens absents, elle nous avait
enchantés en interprétant d’abord à cappella un poème de Miguel Hernández mis
en musique par Étienne Roda Gil, puis, s’accompagnant à la guitare, une chanson
de la Chilienne Violetta Parra, mêlée à une belle chanson, Utile, de Roda Gil
et Julien Clerc, qui est sans doute la profession de foi de cette artiste
engagée, militante progressiste et féministe.
Alors, faut-il présenter à Marseille cette Marseillaise
Christina Rosmini même si, sur les ailes du succès, elle a couru le monde
jusqu’au Brésil? On l’a vue sur les écrans, à la télé, on l’a entendue dans les
radios. Paris nous la rend enfin un peu et elle fait une escale dans son port
d’attache, avec lequel elle ne rompt jamais les amarres.
Rappelons tout de
même quelques éléments de sa riche biographie. Née à Marseille,
d’origine espagnole et corse, Christina, avec bien des cordes à son arc, dont
le cinéma et le théâtre disais-je, sans oublier la danse, s’est vouée chanter
cette Méditerranée aux deux rives opposées mais apaisées.
Elle avait
fait ses classes de danse avec Roland Petit à l’Opéra de Marseille, des études
littéraires à Aix où elle se fit remarquer déjà en chantant et jouant dans la
troupe étudiante de théâtre, avant d’être happée par Paris et le théâtre où
elle incarne, Carmen la Nouvelle de Louise Doutreligne (mise en scène Jean-Luc
Paliès), en
version bilingue, français-espagnol, promenée deux cents fois en France et en Espagne,
avec une halte à guichet fermé au théâtre Gyptis. Ensuite, elle écrit et crée
une pièce de théâtre musical sur l’Espagne médiévale des trois cultures,
illustrant son rêve de coexistence harmonieuse des trois religions du Livre, Al-Andalus,
le Jardin des Lumières, lors de festival d’Avignon 2002, faisant une étape aixoise
pour le festival d’Horizontes del sur.
Mais cette militante humaniste,
féministe, très engagée socialement, ne s’arrête pas là et écrit et monte un
autre spectacle sur le Front Populaire, les premiers congés payés et la Guerre
d’Espagne au beau titre Au Devant de la Vie en 2006. On la voit au
cinéma dans Marche et Rêve de Paul Carpita, à la télévision (Les Z’années Zazous aux Folies Bergère, les
Années Tubes,
etc...). Jean
Marais l’engage dans l’Arlésienne, Georges Moustaki l’invite à chanter au Casino de
Paris. Elle chante avec Marianne Faithfull, se produit en première partie en
première partie de Enrico Macias à l'Olympia janvier 2014 et dans de
nombreuses villes du sud de la France.
Étienne Roda
Gil l’encourage à écrire ses propres chansons. Et nous aimons l'humour de celle-ci, au
titre qui sonne comme une identité, De Méditerranée de son disque Sous
l’oranger.
C’est un plaisant manifeste, où elle mêle avec humour le rythme de la
sévillane andalouse et de la java parisienne. C'est la plage 2 de son premier CD, dont nous avons ici quelques extraits :
http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmini
La musique et
la danse sont ainsi l’étincelle et le feu de cette flamme vive à la voix
ardente et fruitée. Car, même si elle ne dédaigne pas des chansons de grands
auteurs, les siennes sont un plaisir d’intelligence, de sourire, de rythme, de
poésie. Dans son album Sous l’oranger, on trouve, dans un mélange
hispano-arabo-français, de petits joyaux autobiographiques, des confidences
malicieuses (sur la psychanalyse, dans un plaisant bégaiement rythmique : En
anana, en anana, en analyse, sur le rêve féministe coquin de harems masculins ou
des confidences plus émouvantes et pudiques sur des déchirements intimes.
Puis elle
fait une rencontre qui la marque en profondeur, celle de la Mahatma Amma,
celle femme considérée par les Indiens comme un "Mahatma",
c’est-à-dire une "grande âme", incarnant pour ses fidèles, qu’elle prend
dans ses bras, l'amour maternel infini. Christina met ses pas dans les siens,
la suit dans ses œuvres humanitaires et ses tournées européennes jusqu'à l'Ashram
Amritapuri, sorte de lieu de prière dans le sud de l'Inde. Dans le cadre des œuvres
d'Amma, Christina Rosmini donne régulièrement des concerts caritatifs (notamment au profit du
Népal suite au tremblement de terre de 2015) et se produit Zénith de Toulon à
chaque venue d'Amma, essentiellement les nuits de Devi Bhava, qui appellent la paix
dans le monde. De cet engagement auprès de cette figure spirituelle et
humanitaire, Christina a tiré une chanson d’hommage intitulée Dans
les bras d'Amma, dans nouvel album
Lalita, plage 1. Par ailleurs,
un clip de la chanson a été tourné lors de l'été
2015 par Christian Boustani et Axel Clévenot et vient de sortir et se trouve en ligne :
https://www.youtube.com/user/chrisrosmini
Elle avait
présenté au Toursky, un spectacle, D’Autres rivages à vocation de voguer de
rivages en rivages qu'on peut heureusement trouver aussi en ligne :
http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmini.
Elle fait escale encore dans ce grand théâtre marseillais et nous la retrouverons les 12 ,
13, 14, 15 et 16 janvier, pour son prochain spectacle El Niño Lorca, ‘L’Enfant Lorca’. C’est un
conte musical sur l’enfance du poète espagnol assassiné en 1936 par les
franquistes, Federico García Lorca, spectacle familial pour enfants et grands.
Ce sera, avec des marionnettes, des dessins, des vidéos, dit-elle, « une
fable joyeuse où la fantaisie », l’humour et les mille facettes du poète
« se révèlent au gré des compositions de Christina et des chants
traditionnels espagnols et andalous qu’il avait lui-même harmonisés. Et c’est grâce à la Lune, qui
accueille à sa mort l’âme de Federico », que nous découvrirons son
histoire. À ne pas rater
Nous quittons
Christina sur une chanson de ce dernier disque Lalita, qui a pour titre
justement Mi niño,
‘Mon enfant’ :
http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmin
12,
13, 14, 15 et 16 janvier, El Niño Lorca au théâtre Toursky, de
et par Christina Rosmini. Informations et réservations : 0 820 300 033
On peut soutenir spectacle de Christina Rosmini
https://www.youtube.com/user/chrisrosmini
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