Émission de présentation
(Les exemples musicaux ne figurent pas)
Enregistrement 5/9/2016,
passage, semaine du 12-17/9/2016
RADIO DIALOGUE RCF
(Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de
Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 237
Lundi, 12h15, 18h15, samedi à 11h45
Christian Mendoze au temple
On ne présente plus, à Radio Dialogue,
notre amie et partenaire Marthe Sebag,
animatrice et âme de LyricOpéra qui nous offre, dans
l’acoustique parfaite du Temple Grignan, des récitals de chant présentant de
jeunes chanteurs qu’elle déniche et couve maternellement, leur offrant la
possibilité d’un concert à Marseille et, à nous, le plaisir de la découverte de
nouveaux talents. Ses programmations font désormais partie du paysage lyrique
marseillais.
Elle
ouvre donc la saison musicale avec un programme intitulé La voix des sentiments, de la tradition au baroque, le samedi
17 septembre à 20 heures, toujours dans le nid douillet du temple Grignan en
confiant un programme à un grand aîné international de chez nous, Christian Mendoze, qui dirigera la
soprano russe Lidia Izossimova, Corinne
Betirac au clavecin et Audrey
Sabatier au violoncelle, lui-même assurant, avec la direction musicale, la
partie soliste de la flûte à bec.
Le
programme comprendra, en première partie des chansons traditionnelles de Russie,
la plupart d'auteurs anonymes, interprétées par la soprano Lidia Izossimova, lauréate du Concours " les voix d'argent
" de Moscou qui vit aujourd’hui vit à Arles et travaille régulièrement
avec Christian Mendoze. Ce sera donc une découverte pour nous. Par la force des
choses, n’ayant pas encore de disque de cette interprète ni de ce répertoire
populaire russe, nous illustrerons notre première pause musicale par une
mélodie de Tchaïkovski, qui s’inspire si souvent de la musique populaire, Au milieu du bal, chantée par le
contre-ténor contralto Alexis Vassiliev, accompagné au piano par Katia Nemirovitch-Dantchenko :
1)
DISQUE I, PLAGE 11
Mais il
convient de parler de cet artiste singulier qu’est Christian Mendoze. Varois
d’origine, au départ danseur classique, “Étoile” des ballets d’Avignon, Dijon,
Limoges, Liège, après une belle carrière en France, Belgique et Allemagne, il quitte
ses chaussons non pour devenir chorégraphe comme nombre de ses confrères, mais
instrumentiste et chef d’orchestre. Virtuose de la flûte à bec, son talent de
soliste lui vaut de flatteuses invitations par des ensembles baroques célèbres
trop longs à tous citer, de France et de Navarre mais aussi de l’étranger, le
gratin de la musique baroque dont il devient un grand spécialiste. C’est un pionnier, un précurseur du baroque
en Provence.
En
effet, c’est en 1981, trente-cinq ans déjà, qu’il fonde le premier ensemble de
musique baroque de notre région, Musica
antiqua Provence
qu’il promène avec succès dans toute la France et en Europe,
illustrant non seulement cette musique brillante et virtuose des XVII et XVIIIe
siècles mais élargissant ses recherches et interprétations dans de vastes
territoires musicaux, un répertoire qui va du XVIe siècle au
classicisme de Mozart et Haydn mais ne s’arrête pas là. Car récemment, il s’est
lancé avec le même bonheur dans le déchiffrage et défrichages de musiques anciennes
et traditionnelles parfois délaissées d'Europe de l'Est, de Hongrie, Pologne,
Bohême. Il poursuit actuellement ses recherches vers les danses plus récentes
de Brahms, Smetana, Dvorak, Bartok, Kodaly, etc.., qui doivent faire l’objet
d’une série d’enregistrements discographiques : en somme, un retour aux sources
chorégraphiques de l'ex-danseur.
Plus de trente disques témoignent de son
inlassable et inclassable curiosité dont certains ont été couronnés par de prestigieuses
récompenses, Grand Prix de l’Académie du Disque, Prix Radio Suisse
International, ou distingués par la critique, Recommandation Classica, Meilleur
disque de l’année, etc.
Revenons
uns instant au concert qu’il propose.
Dans sa seconde partie, Lidia Izossimova
interprétera une cantate italienne de Haendel, sorte d’opéra de chambre, où la
voix de la soprano dialoguera avec la flûte
à bec de Mendoze, la basse continue étant assurée par le clavecin et le
violoncelle.
L’Ensemble « Musica
Antiqua Provence » a beaucoup tourné : huit cents concerts à son
actif. Il s’est produit dans de hauts lieux de la musique : Festival
d’Aix, MIDEM de Cannes, salle Gaveau de Paris, sans compter dans des dizaines
de grands festivals en France, Italie, Autriche, Allemagne, Suisse, sans oublier,
bien sûr, ce Portugal qui lui offrit une résidence permanente à la prestigieuse
Fondation Mateus. Les ondes nationales
et internationales s’en sont fait l’écho ainsi que la télévision et
France-Musique résonne de ses disques ou concerts en direct.
J’ai écrit ailleurs, je peux donc le redire, que les
interprétations par Mendoze, ancien danseur, de cette musique baroque si
vitalement inspirée par la danse, ont toujours cette pâte —on a envie de dire
cette « patte », comme on dirait ce bon pied—qui retrouve la
pulsation charnelle de la danse par un retour vital aux sources de la musique,
à l’origine toujours fête collective, une célébration pour le corps libre, le
corps en mouvement : la vie même.
On
entendra, également, par la soprano russe, la cantate All'ombra di sospetto , ‘À l’ombre du soupçon’, de Vivaldi , pour
soprano , flûte à bec et basse continue. Mais, entre les deux cantates,
Christian Mendoze interprétera la partie soliste pour la Sonate opus 5 N° 12 La follia
de Corelli version pour flûte à bec de 1702. Et nous l’écoutons avec son
ensemble MUSIQUA ANTIQUA, DISQUE DU 30e ANNIVERSAIRE, pour
nous quitter :
2) DISQUE II,
PLAGE 3 :
Téléchargement de Musique: "Musica Antiqua Provence, Christian Mendoze" sur le site et Amazone
Téléchargement de Musique: "Musica Antiqua Provence, Christian Mendoze" sur le site et Amazone
.
Réservation :
06 32 94 65 40
Le
concert est suivi d'un moment de partage avec les artistes autour d'un verre.
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