ORANGE
L’Esprit souffle où il veut, disent les Ecritures ;
la musique, où elle peut, quand souffle le mistral sur nos festivals d’été.
Pourtant, cette dimension aérienne fantasque fait partie intégrante du charme
musical de nos estivales nuits festivalières qui ont leurs lieux magiques où
les dieux de l’harmonie savent pactiser avec Eole capricieux. Ainsi à Orange,
l’antique, la colossale et ses Chorégies, festival d’art lyrique.
Colosse aux pieds solides : ouvert avec grandeur au
vent, à la nuit, aux risques multipliés du plein air, la pluie parfois, à la
foule compacte à chaque spectacle, le grandiose théâtre antique s’est trouvé un
public nouveau en gardant ses fidèles qui applaudissent à tout rompre. Le
phénomène est sensible : les anciens, les habitués, les musiciens, s’irritent
de ce public non (encore) connaisseur qui applaudit intempestivement la fausse
fin d’un air non terminé, qui manifeste sa satisfaction bruyante sans laisser
l’orchestre finir ses accords : broutilles d’un plaisir spontané, qu’on ne
chipote pas ici, partagé à
l’unisson par plusieurs milliers de personnes, dont ces spectateurs
enthousiastes gratifient avec générosité celle de ces héroïques chanteurs
affrontés à la démesure. Qu’il gèle ou fasse chaud, Orange, c’est cela : cette
chaleur humaine et cette communion hors du commun par son échelle. On l'a dit, on le répète.
Les Chorégies d’Orange sont le plus ancien festival
français, on a envie de dire le plus
antique, puisqu’elles datent de 1869. Le nom
est d’origine grecque, khorégos,
« celui qui dirige un chœur, qui le finance » mais son lieu est un théâtre non grec mais romain antique, le mieux conservé de l'Antiquité, d’une
jauge de 8600 personnes. Ce grandiose festival est pratiquement autofinancé.
L’intelligence et la sagesse de la direction des
Chorégies, c’est de donner à ce public, non pas démagogiquement ce qu’il attend
forcément, mais des œuvres, du répertoire certes, mais servies loyalement, en
grand, avec grandeur et dignité, à la mesure du cadre : mises en scènes
grandioses.
Giacomo Puccini (1858-1924), est à l'honneur cette
année à Orange. À l’affiche cet été entre le 7 et le 31 juillet, deux de ses célèbres opéras La
Bohème et Turandot.
La Bohème
La Bohème (1896), d’après le roman d’Henry Murger Scènes de la vie
de bohème
(1851) met en scène, au milieu du XIX e s, un groupe de jeunes artistes en
attente de célébrité, le poète (Rodolfo), le peintre (Marcello), le philosophe
(Colline) et le musicien (Schaunard). Ils partageant une misérable mansarde
glacée et leur misère, pauvres mais joyeux. Il y a aussi leurs compagnes d’un moment ou plus, Mimi, la brodeuse, la grisette (cousette vêtue de
gris à l’époque) qui mourra de tuberculose, la phtisie, et Musette la
scandaleuse.
Comme toujours, les distributions d’Orange sont
prestigieuses. Pour la Bohème, L’Orchestre Philharmonique de Radio France, les Chœurs des
Opéras de Région et les solistes seront sous la direction musicale de Myung
Whun Chung.
La mise
en scène est de Nadine Duffaut, la
scénographie d’Emmanuelle Favre, les costumes de Katia Duflot, nos deux concitoyennes, les éclairages, de
Philippe Grosperrin.
Distribution naturellement de premier choix :
Mimi : Inva Mula ; Musetta : Nicola
Beller-Carbone ; Rodolfo :Vittorio Grigolo ;
Marcello : le baryton marseillais international Ludovic Tézier ;
Colline : Marco Spotti ; Schaunard : Lionel Lhote ; Benoît :
Lionel Peintre ; Alcindoro : Jean-Marie Fremeau ; Parpignol : Jean-Pierre Lautré ; le Sergent douanier : Xavier Seince ; le douanier : Antoine Abello ; le vendeur ambulant : Bo Sum Kim .
France 2 a fait le cadeau d'une retransmission en direct le mardi 10 juillet.
Turandot
L'Orchestre national de France, les chœurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon, de l’Opéra de Nice, de l’Opéra de Toulon Provence-Méditerranée, de l’Opéra de Tours, l’Ensemble Vocal des Chorégies d’Orange et la Maîtrise des Bouches-du-Rhône seront placés sous la baguette de Michel Plasson.
Concert lyrique
Le 30 juillet, Michel Plasson
dirigera, encore à la tête de l'Orchestre national de France, un récital
lyrique de grands airs d'opéra français et italiens. La soprano allemande Diana
Damrau -pour la première fois à Orange- et la mezzo-soprano, une habituée du
lieu et de notre Opéra de Marseille,
Béatrice Uria-Monzon. Au programme, Verdi, Bellini, Donizetti, etc.
Musique sacrée
Vendredi 13 juillet à 21h45
Le Requiem de Mozart figure également au menu
des Chorégies. Le 13 juillet, Myung-Whun Chung dirigera l’Orchestre
Philharmonique et le Chœur de Radio France, un quatuor vocal tout aussi exceptionnel
(la soprano Patrizia Ciofi, la mezzo-soprano Nora Gubisch, le ténor Topi
Lehtipuu et la basse Gunther Groissböck) qui sera accompagné par l'Orchestre
Philharmonique de Radio-France. Le concert se terminera par l’Ave Verum
Corpus. Quelques
jours plus tard, les 20 et 21 juillet, la Petite Messe Solennelle de Rossini sera donnée par le Chœur Asmara et quatre solistes (la soprano Amel Brahim-Djelloul, l'alto
Isabelle Druet, le ténor Leonardo Cortellazzi et la basse Nicolas Courjal),
dirigés par Samuel Coquard. Dans la Cathédrale
Notre-Dame d’Orange.
© Photo grand angle Orange (photo.grand.angle@wanadoo.fr)
Photo Inva Mula : Berisha.
© Photo grand angle Orange (photo.grand.angle@wanadoo.fr)
Photo Inva Mula : Berisha.
VENTE, RÉSERVATIONS :
Chorégies d’Orange BP 205 84107 Orange cedex
TÉLÉPHONE : +33 (0)4 90 34 24 24
AGENCES :
TÉLÉPHONE : +33 (0)4 90 34 24 24
AGENCES :
FNAC, CARREFOUR, GEANT, SYSTÈME U, LE BON MARCHÉ : 0 892 68 36 22
INTERNET : http://www.choregies.asso.fr/fr/location.html
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