ORPHÉE
AUX ENFERS
Opéra
bouffe en deux actes
Livret d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy
Livret d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy
COPRODUCTION
Théâtre Municipal de l’Odéon / Opéra Grand Avignon / Grand Théâtre de Reims
Théâtre Municipal de l’Odéon / Opéra Grand Avignon / Grand Théâtre de Reims
Marseille,
théâtre de l’Odéon
14
décembre 2019
Par la qualité de la mise en scène de Nadine Duffaut, des décors d’Éric Chevalier, des costumes de Katia Duflot, de la direction musicale
enflammée d’Emmanuel Trenque,
l’interprétation d’une troupe brûlant les planches, cet Orphée
aux Enfers, était comme un cadeau anticipé de Noël.
L’Œuvre
L’opéra-bouffe hilarant
d’Offenbach et consorts, Orphée aux enfers,
créé pour sa première version en 1858, en 1874 pour la seconde, est une
irrésistible parodie de l’Orphée et
Eurydice, célèbre opéra de Gluck créé à Vienne en 1762, en italien,
remanié, en 1774 en, français, à Paris, dont Berlioz tira version en 1859 pour
la grande contralto Pauline Viardot García, avec un énorme succès dont témoigne
l’hommage bouffe que lui rendit Offenbach. Il en parodie des passages, dont le
fameux lamento « J’ai perdu mon Eurydice », entonné en écho par
Diane, Vénus et Cupidon.
Dans cet opéra-bouffe, le
mythe est plus que mité, dynamité. Pour mémoire mythologique oublieuse : Orphée,
demi-dieu de la musique a tout pouvoir sur la nature, les animaux sauvages
le suivent en douceur, sa voix attendrit même les pierres. Il a épousé la nymphe
Eurydice ; piquée par une vipère, elle meurt. Désespéré, il n’hésite pas à
descendre aux Enfers pour convaincre, en vaincre les dieux par la beauté de sa
musique et de son chant et ramener au jour sa chère femme, qu’il perd en se
retournant malgré l’interdit du dieu. Orphée et Eurydice, sont le couple
amoureux idéal.
Ici, c’est le couple
bourgeois rongé par l’habitude, un mari et une femme fatigués l’un de l’autre.
Orphée est chez Offenbach un médiocre compositeur, un violoniste dont Eurydice,
quel supplice, si elle est piquée, c’est de rage : elle est à cran contre
le crincrin de son violoneux de mari. Eurydice déteste Orphée qui le lui rend
bien, chacun cocufiant l’autre.
Réalisation
On aime, dans les réalisations
de Nadine Duffaut, avec la densité
culturelle, alliée au sens musical, la sensibilité sociale. Les décors d’Éric Chevalier à cet effet sont parlants
avec des vitrines d’enseignes commerciales du temps : une rue fin XIXe ou début XXe
siècle, un atelier de la jeune fée électricité, un salon de coiffure
masculin féminin, une épicerie si l’on s’en souvient bien, et la boutique du
luthier Orphée, premier Prix de violon du Conservatoire. Sur cette rue ou
place, chacun passe, chacun va, pas drôles de gens que ces gens-là, petit monde
d’un autre monde, pas celui du grand ni des dieux, modestes travailleurs vaquant ou allant à
leurs occupations, des boulangers, un vitrier, un balayeur, une bonne d’enfant
poussant le berceau, des membres de l’Armée du Salut, une religieuse, un curé,
une chanteuse des rues à la Piaf, un photographe paparazzi, genre espion à
lunettes noires ou inspecteur échappé d’une série, Bogart par le feutre,
Colombo par l’imperméable avachi (Jacques
Freschel promu en Charlot à la fin).
À moins qu’il ne soit en mission de filature
conjugale car filant l’adultère voici, couleur cocu, canaille jaune canari, ou
plutôt serin, guère serine, l’Eurydice pimpante d’Amélie Robins, jolie comme les boutons d’or et bleuets invisibles
qu’elle cueille de l’absent champ de blé : d’emblée, pas besoin de presse
à scandale, elle s’empresse, coquine coquette et cocotte cocottante, d’une
lumineuse voix guère intime, de mettre le public dans la confidence en publiant
ce qu’il ne faut pas publier :
« N’en dites rien à
mon mari !» hi-hi.
Ah, ah ! la friponne file
le parfait mais occulte amour avec Aristée, berger d’Arcadie « ivre de
mélodies » dont l’archaïque couplet a de sournoises douceurs du miel de
ses abeilles, en fait faux pastoureau mais vrai maître des Enfers, le
sardonique Pluton auquel Marc Larcher,
déguisant traîtreusement sa voix de ténor puissant, donne de mielleuses
demi-teintes innocentes : la ténébreuse beauté du diable chrétien (inconnu
des Grecs) pour le diable au corps d’Eurydice dans ces païennes et
mythologiques amours. On ne sait plus à quel sein, pardon, saint, se vouer dans
ce méli-mélo cultuel et culturel.
Orphée le luthier, lutinant (musicale
fatalité) une nymphe, survient pincé par sa femme qui en pince pour un autre.
L’épouse volage retourne la situation : l’Eurydice peu ménagère s’avère
une mégère guère apprivoisée prête à bouffer son Orphée d’époux : sauf la
touffe artiste de ses cheveux qui ne bouge pas d’un poil, le pauvre demi-dieu doit
sentir ses poils se hérisser devant l’hystérie agressive de sa conjointe qui le
fait reculer de peur. Lyre du mythe oblige, lyriquement, il a beau clamer et
déclamer son chant, s’il attendrit la nature, et nous tant la voix de Samy Camps est bellement rivale du
fallacieux berger, sa femme excédée, exaspérée, exagérée (lui reprochant ses
vers hexamètres) n’en est guère attendrie. Quelle scène, grands dieux, le beau
gosse et la belle garce ! On serre les poings, compte les points.
Décidément, Eurydice ne s’en laisse pas conter et touche la corde sensible,
celle du violon d’Orphée, atteint dans sa fibre. Touché mais pas coulé, le
benêt, le berné, brandit l’arme fatale et finale, non l’instrument du mythe
mais son violon, et menace la vipère (qui n’en sera pas piquée) de son dernier
concerto d’une heure et quart. La voilà pantelante, suppliante à ses genoux
avec des aigus de détresse de soprano colorature stressée tandis que le jeune
premier d’époux, ricanant de sadisme, se gratte le violon non sur le toit mais
sur le sexe de bonheur orgiastique tel un Elvis déchaîné entamant une danse
guerrière tandis que son concerto, assez concertant, est joliment joué derrière
un drap sur scène par la violoniste de l’orchestre, mercenaire pour les beaux
yeux et la bourse du bel Orphée.
Tout est, naturellement, à un
train d’enfer mené en sous-main infernale par le machiavélique Pluton au noir
sourcil et à l’éclatante dentition carnassière qui a soufflé à Orphée souffrant
l’involontaire crime parfait : mettre un piège à loup contre l’amant dans
lequel, voulant le protéger, tombe son amante. Sacré Diable ! Le voilà
dévoilé à nous tel qu’en lui-même, pétant le feu, peu platonique Platon,
pardon, Pluton sorti de sa caverne infernale, béret rouge, lavallière flambante
et veste flamboyante sur sexy pantalons en cuir noir, tel un fougueux meneur de
revue (non crrigé), entouré de ses boys et girls, loubards très hard gay et
rock gothique et lubrique, à voile et vapeur infernale.
Et voilà Eurydice interdite
partant, non pour le vert paradis des amours enfantines mais pour l’alléchant
enfer des adultes plaisirs non interdits. Épouse enfin parfaite —elle est
morte—elle laisse poliment ce mot d’explication à son époux :
« Je quitte la maison parce que je suis
morte,
[Aristée
est Pluton] et le diable m’emporte. »
Son mari qui n’en est
guère marri, il en chante et danse de joie. Mais voici, empêcheur de danser en
rond, un personnage apparu au lever du rideau, L’Opinion publique, trouble-fête,
toujours
« Prête à sortir de la coulisse, / Comme un deus ex
machina ! »
C’est la douche écossaise, froide
sur Orphée brûlant d’amour pour une autre. Mais cette Opinion publique, l’avez-vous bien vue, si vous l’avez entendue
noblement proclamer qu’elle fustige l’adultère entre époux —mais seuls ceux sur scène, rassurez-vous public
au bras de votre maîtresse ou amant ? Regardez-la bien : blondasse
Marylin, ruban canaille de guingois et robe à la guimauve rose pour affaires
peu moroses d’adultères de la sale scène immorale et non de la salle pleine de
spectateurs douteux, c’est, voix de velours sur le fer féroce des paroles
morales, Marie-Ange Todorovitch, démarche
langoureusement chaloupée, impériale, impérieuse Opinion Publique (ppppp, allitération inévitable) un peu pute tout
de même, non ? disons cagole ou mère maquerelle. Sous son aile en tous les
cas, prenant Orphée au chantage du qu’en dira-t-on dans sa bourgeoise clientèle
qu’il risque de perdre, elle le traîne, elle l’entraîne non vers les enfers
odieux mais vers le paradis des dieux olympiens pour réclamer de Jupiter qu’il
lui rende Eurydice, non certes pour raccommoder un couple qui n’existait plus,
plus lié par la haine que l’amour, mais juste pour ce grandiose défi immortel,
unique, paradoxal, d’un époux voulant retrouver sa femme :
« Pour l'édification de la
postérité, il nous faut au moins l'exemple d'un mari qui ait voulu ravoir sa
femme. »
D’Orphée à Morphée il n’y a
qu’une lettre, et la montagne à gravir : on grimpe dans l’Olympe où les
dieux, sans grande vigueur olympique roupillent, ronflent : « ron,
ron, ron », bercés par Morphée le dieu du Sommeil puisqu’en ce lieu, en
somme, le seul bonheur, c’est le somme. Sans sommier : affalés les uns sur les autres, accoudés à
des tables de bistrot de petit déjeuner. Arrive à pas de loup, l’Amour, Éros en
grec, Cupidon en latin, casquette vissée sur la tête. Fonction amoureuse
oblige, il « a fait l'école buissonnière », gavroche galopin,
garnement dégingandé, poulbot pas pied bot, bondissant comme un ressort puisque,
bien dansante et chantante, Julie
Morgane l’incarne. Digne fils de sa mère Vénus qui a découché (et couché
avec qui ?) laquelle rente en
tapinois (sans tapin indigne d’une déesse), attirant dans son sillage lascif,
venu du rivage des songes tant il est somnolent, son amant peu flambard, le Mars
guère martial de Mikhael Piccone, dans
la lune lunetté, béat, hébété, bouche bée non devant Hébé absente, mais devant la
divinité de Cythère, la belle Perrine
Cabassud.
Tout le corps complet des dieux
est réveillé par la sonnerie de cor (beaucoup de cornes en ces lieux) de la
chasseresse Diane, aux voluptueuses formes flamencas de Caroline Géa, moins pudique que lubrique, pleurant à grand renfort
de Kleenex, « tontaine tonton », son Actéon voyeur de ses bains
exhibitionnistes intimes, transformé en cerf dix cors par Jupiter jaloux de la
réputation terrestre de sa chaste fille, dévoré par les chiens de la belle
déesse. Elle se récrie, récusant le donneur de leçons guère exemplaire,
éveillant les soupçons de sa divine épouse, la dondonnante Junon de Jeanne-Marie
Lévy.
Jupiter, tonnant pas détonant,
tonitruant de longues tirades morales majestueuses qu’il faut être vraiment un dieu
pour les mémoriser, c’est Philippe Ermelier, qu’on dirait jupitérien
s’il ne l’était déjà. Il prêche (non par l’exemple) à ses enfants le respect
des apparences car la licence des dieux fait cancaner les mortels, étalée dans
la presse à scandale. Mars ? « Présent ! », en bon soldat en
première ligne, non du front mais des affronts à la morale sur le tableau
d’honneur ou déshonneur des faits et méfaits de ces divinités, selon la plainte
fondée ou non de Vulcain, le forgeron mari boiteux de la Vénus qui les a
dénoncés à Jupiter, Jupin pour ses intimes. Minerve (Davina Kint).
ouvre avec éclat le bal du réquisitoire des frasques amoureuses du patelin paternel. Il va en prendre pour son grade, en pleine gueule : il a fait l’appel, mais reçoit en riposte le rappel à toute allure par ses enfants, de ses célèbres métamorphoses pour séduire les femmes : « Ah ! Ah ! Ah ! » Les femmes ? Il manque, hypocrisie bourgeoise, à son palmarès (à plume et à poil, le dieu des dieux), sa métamorphose en aigle pour enlever le plus beau des mortels, Ganymède, dont il fit son échanson, chargé de servir aux dieux le nectar et l’ambroisie qui les rendent immortels.
Quand les dieux boivent, Emmanuel Trenque, sans trinquer heureusement,
au risque soporifique de ces saponeuses subsistances. Certes, de sa baguette, il
leur verse l’ivresse insipide, un peu sirupeuse, de l’ambroisie qui arrose le
nectar mais il se réserve pour les boissons de la réserve infernale, plus
corsées que ces fades agapes olympiennes guère olympiques, qu'il mènera à train d'enfer. Car humains, trop
humains, ces dieux, de ce dispendieux menu lassés, monotonement écologique mais
peu économique, rêvent de nourritures terrestres et font la grève du zèle divin
et la révolte gronde et cela justifie bien l’anarchie révolutionnaire et pétitionnaire
de quelque dérapage et décalage.
Bipède ailé en vélocipède, Mercure,
Éric Vignau, très facteur IIIe
République, vient dévoiler au céleste dieu des dieux la dernière de l’infernal
Pluton : l’enlèvement d’une mortelle, Eurydice. Celle-ci, remisée en un
boudoir, boude et bout infernalement. Elle, qui frétillait d’impatience
érotique pour son diabolique amant, s’impatiente maintenant de sa chaste solitude
forcée depuis deux jours où Pluton l’a plantée et se demande si elle n’a pas
misé sur le mauvais cheval, le croyant étalon, et fait un mauvais coup de
Bourse pour avoir gagé sur celles d’un Pluton absent, chaud lapin qui lui en a
posé un. Elle est à bout :
« Je vais regretter mon
mari ! »
Dans ce salon, cabinet
particulier très Second Empire, un lunaire Jacques Lemaire campe un plus mélancolique
que flegmatique John Styx, stylé majordome anglais, déchu de
son trône de Béotie, mais non béotien grossier, chantant sa rengaine nostalgique comme il
irait revoir sa Normandie, sa royauté perdue qu’il n’oublie pas, bien qu’atteint
de l’Alzheimer mythologique de l’ivresse du Léthé, fleuve infernal de l’oubli. Victime
aussi des charmes de l’intraitable Eurydice.
En mission impossible aux Enfers,
démasquant le rapt de Pluton, Jupiter sans encore s’y frotter, se pique de la
piquante personne : ils n’en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés… La
coquine ! (mais il est vrai qu’avec les traits et la voix de la Robins…) Pour
la conquête amoureuse anonyme, l’hypocrite inaugure une autre de ses
métamorphoses, quelle mouche le pique ? Il se fait grosse mouche car, sans
jouer la mouche du coche, le dieu d’en haut veut moucher le dieu d’en bas, le
battre au poteau de la prédation amoureuse. Et le voilà tout miel pour attraper
Eurydice, battant des ailes, entonnant un bourdon, un fredon de frelon pour
séduire la frêle belle en apparence. Et c’est le plus beau duo, « bezeu, bezeu »
du monde : qui prendra qui ? Mais le piège féminin fait mouche. C’est
naturellement la fine mouche qui prend la grosse à son jeu.
"L’Enfer, c’est les autres", disait Sartre : ici, tout le monde s’y
rue. Les manifs, ça paie : ayant fait touche, Jupiter, touché, dans sa
toute clémence, lève l’interdit, invite à s’encanailler dans le chaud royaume
de Pluton devenu Méphisto. Non seulement ses enfants les dieux mais aussi les dieux
et idoles du ciné, Cléopâtre, Robin et Robine des Bois, Charlot, Sitting Bull, indiens
et pirates, sans oublier Elvis Presley et un adorable petit Cupidon blond avec
son carquois. Ce cabaret d’enfer n’est guère infernal, plutôt égrillard,
paillard, buveur et danseur de french cancan, un « galop infernal »,
dans une bacchanale folle, surprise, menée par Eurydice, devenue une bacchante
déchaînée en tenue légère de Lola Montez ou de Marlène, bas résilles, guépière
et haut de forme, en formes superbes et voix magnifique aussi acrobatique que
son final en apothéose sur les épaules des danseurs remarquables du Ballet de l’Opéra Grand Avignon (Éric Bélaud).
Le Chœur Phocéen (Rémy Littolff)
entonne avec ivresse :
« Vive le vin ! Vive Pluton ! »
Rien de tel que l’enfer pour savourer la vie. Mais savez-vous ce que devint Orphée, le vrai, le mythique, après la perte définitive d'Eurydice? Pour ne pas trahir son aimée, il se désintéressa des femmes, préféra les garçons. Et savez-vous ce qu'il advint? Les bacchantes, furieuses, le dévorèrent… Donc, notre Amélie furibarde prête à mordee à belles dents son époux qui n'est pas un dur à cuire, était dans le vrai du mythe. Il l'a échappé belle le pauvre Samy!
ORPHÉE AUX ENFERS
Marseille, Théâtre de l’Odéon
14 et 15 décembre
Direction
musicale : Emmanuel TRENQUE.
Mise
en scène : Nadine DUFFAUT
Décors :
Éric CHEVALIER. Costumes :
Katia DUFLOT.
Lumières :
Philippe GROSPERRIN
DISTRIBUTION
Eurydice :
Amélie
ROBINS
L’Opinion Publique : Marie-Ange TODOROVITCH
L’Opinion Publique : Marie-Ange TODOROVITCH
Junon :
Jeanne-Marie
LÉVY
Cupidon : Julie MORGANE
Diane : Caroline GÉA
Vénus : Perrine CABASSUD
Cupidon : Julie MORGANE
Diane : Caroline GÉA
Vénus : Perrine CABASSUD
Minerve :
Davina KINT
Orphée : Samy CAMPS
Aristée / Pluton : Marc LARCHER
Orphée : Samy CAMPS
Aristée / Pluton : Marc LARCHER
Jupiter : Philippe ERMELIER
Mercure :
Éric VIGNEAU
John Styx : Jacques LEMAIRE
John Styx : Jacques LEMAIRE
Mars :
Mikhael
PICCONE
Chef
de Chœur : Rémy LITTOLFF
Orchestre
de l’Odéon
Artistes
du Ballet de l’Opéra Grand Avignon . Direction de la danse : Éric BELAUD
Danseurs
Arnaud
BAJOLLE, Anthony BEIGNARD, Bérangère CASSIOT, Béryl DE SAINT-SAUVEUR,
Noëmie FERNANDEZ, Joffrey GONZALES
Photos © Chrisian Dresse:
1. Eurydice et Orphée (Robins, Camps) ;
2. Eurydice et le photographe (Robins, Freschel);
3. Pluton et ses hard loubards (Larcher et danseurs);
4. Eurydice et Styx ( Lemaire, Robins);
5. La fine mouche et le bourdon (Robins, Ermelier) ;
6. L'Opinion publique et Orphée (Todorovitch, Camps) ;
7. Le mythe dicté par Jupiter;
8. Elvis, Mars et autres dieux;
9. Charlot, Jupiter, Eurydice entourant Diane (Freschel, Ermelier, Robins, Géa);
10. Charlot, Eurydice en Lola Montez bacchante, Cupidon (Freschel, Robins, Morgane).
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