DIE ZAUBERFLÖTE
(LA
FLÛTE ENCHANTÉE)
Singspiel
en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Livret
d’Emanuel Schikaneder
Création
: Vienne (1791)
Coproduction Opéra de Marseille et de
Nice
6
octobre 2019
Rattrapée de
justesse entre deux voyages, une enchanteresse Flûte à marquer d’une pierre blanche, ou bleu nuit dans
l’harmonieuse et simple gamme symbolique des couleurs du spectacle, avec de
sobres rehauts d’or ou d’argent, principe solaire zaraostrien masculin pour le
premier, féminin lunaire et froid pour le second, sans hiérarchie abusive de
genre abusé, l’un se fondant avec bonheur dans l’autre à la suite des épreuves
réussies des deux héros, dépassant ainsi la misogynie et les sexes front à front,
mais non affrontés, pour une fusion généreuse des genres. Une réussite.
1791 :
Mozart végète, malade et sans travail. Ses grands opéras, chefs-d’œuvre
absolus, Le Nozze di Figaro, Cosí fan tutte, Don Giovanni, n’ont guère
marché dans l’ingrate Vienne. Son frère franc-maçon, Emanuel Schikaneder,
directeur d’un théâtre de quartier, pour des acteurs chanteurs plus que de
grands chanteurs, comme lui-même, lui présente au printemps le livret d’un
opéra qu’il vient d’écrire. Il est dans l’air du temps pré-romantique, sorte de
féerie inspirée de contes orientaux à la mode de Christoph Marin Wieland, très
célèbre auteur des Lumières allemandes, l’Aufklärung, surnommé « Le
Voltaire allemand » pour son esprit, et de Johann August Liebeskind : Lulu
ou la Flûte enchantée, Les Garçons judicieux. Rappelons la vogue
égyptienne du temps : la campagne d'Égypte de Bonaparte de 1798 à 1801 n’est
pas loin. Par ailleurs, Mozart avait déjà écrit la musique de scène de Thamos,
roi d’Égypte, mélodrame ou mélologue, drame mêlé de musique, de Tobias
Philipp von Gebler à la symbolique maçonnique puisqu’on situait l’origine de la
maçonnerie en Égypte. Beaucoup d’éléments de cette œuvre se retrouveront dans
la Flûte. Par ailleurs, il y a un intérêt d’un temps, se désintéressant
de la religion chrétienne pour rêver de croyances et philosophies d’autrefois,
orientales aussi, comme le culte de la lumière du zoroastrisme, dont témoigne
déjà le Zoroastre (1749) de Rameau,
qui met en scène l’« Instituteur des Mages », dont la variante du nom
est Zarathoustra, dont la fabuleuse mythologie et philosophie passionnera un
siècle plus tard Schopenhauer et Nietzsche qui lui consacre Ainsi
parlait Zarathoustra « Un livre pour tous et pour personne », long poème
philosophique lyriquepublié entre 1883 et 1885.
Mozart
rechigne : il n’adore pas d’emblée cette féerie. Il remanie avec
Schikaneder et la troupe cette œuvre parfois collective, sa musique insiste sur
la thématique maçonnique, c’est connu : le thème trinitaire, ses trois
accords de l’ouverture, les trois Dames, les Trois garçons, les trois temples,
les trois épreuves des deux héros sont empruntées au rituel d'initiation de la
franc-maçonnerie. Le parcours initiatique de Tamino et Pamina dans le Temple de
Sarastro est inspiré des cérémonies d'initiation maçonnique au sein d'une loge.
Cependant, à
cette sorte de mystique maçonnique du parcours de l’ombre vers la lumière de
l’esprit et de l’amour, Mozart mêle aussi de la musique religieuse : avant
la fin de l'initiation du Prince, dans la troisième scène (acte II) au moment
où Tamino est conduit au pied de deux très hautes montagnes par les deux hommes
d’arme, il fait entendre le choral luthérien Ach Gott, vom Himmel sieh
darein (‘Ô Dieu, du ciel regarde vers nous’). Il est chanté par les deux
d’hommes en valeurs longues de cantus firmus d’origine grégorienne sur
les mots Der welcher wandert diese Strasse voll Beschwerden, wird rein durch
Feuer, Wasser, Luft und Erden, (‘Celui qui chemine sur cette route pleine
de souffrances sera purifié par le feu, l'eau, l'air et la terre …’).
L’idéologie
maçonnique rejoint ici l’univers religieux traditionnel. Ainsi, si les quatre
éléments sont utilisés dans le rituel maçonnique, ils le sont aussi depuis des
temps immémoriaux dans nombre de religions, le quatre de éléments, des horizons
avec le trois trinitaire, font même le sept (déjà les sept plaies de l’Égypte,
les sept fléaux) et, dans la religion chrétienne, des sept plaies du Christ, de
ses Sept Paroles en croix, des Sept Béatitudes de Marie, des sept péchés
capitaux, etc. Quant à cette quête du Bien, de la Lumière, le moins qu’on
puisse dire, c’est qu’elle est partagée de longue date par philosophies et
religions. Ici, il est question de la lutte du Mal (les forces obscures de la
Reine de la Nuit, la lune) contre celle du Bien et de la Lumière, qui
triomphera dans un temple après des épreuves. Comme toujours, le génie musical
de Mozart transcende les compartiments apparemment étanches des croyances
diverses.
Le versant
féerique, assorti de maximes morales de tous les jours est délicieusement naïf.
Bref, au seuil de la mort, c’est l’enfant Mozart qui remonte, s’exprime, dans
l’enchantement d’une musique sublime et populaire : elle s’adresse au plus haut
et au plus simple de l’homme. Rentré de Prague après l’échec de sa Clémence
de Titus, Mozart achève Die Zauberflöte et en peut diriger la
première malgré sa maladie le 30 septembre 1791. C’est un triomphe. Entre
temps, on lui a commandé un Requiem. Il n’a pas le temps,
l’achever : il meurt le 5 décembre. Cette messe des morts est sa dernière
œuvre. Un an plus tard, fait extraordinaire pour l’époque, « la Flûte
enchantée » connaît sa centième représentation.
Réalisation et interprétation
Cette œuvre ultime de
Mozart est si riche et complexe en sa simplicité enfantine qu’on peut la
prendre par des biais différents, toujours justifiés si la cohérence n’est pas
biaisée par l’arbitraire à la déjà si vieille mode chez les metteurs en scène.
Certains, paralysés par la sacralité du chef-d’œuvre maçonnique, le solemnisent
au point d’en pétrifier l’appareil comique léger, à la Papageno oiseleur ailé, d’autres, zélés,
au contraire, par une fantaisie exaltant le fantastique du fantasque livret de
Schikaneder, gomment la portée initiatique des épreuves imposées aux jeunes
héros, en vérité aussi peu parlantes aujourd’hui que sont insupportables les
tirades misogynes, les discours bavards, le prêchi-prêcha du Sprecher, lourdement moralisateur des
gardiens du temple, hormis, sublimés par la musique, les deux airs de Sarastro,
grandioses de noble dignité humaine, sans pédante phraséologie, au message
d’amour universel transcendant toute idéologie et toute religion.
Enfantine
sans infantilisme donc cette mise en scène de Numa Sadoul, enchantant par le chant intérieur et des enchantements
intimes sans grandioses effets extérieurs thaumaturgiques, de simples tours de
magie de Papageno aux enfants et non d’un grandiloquent Mage Sarastro qui, pour
les grands, ferait de la maçonnerie ésotérique une caricature de religion occulte.
Pas d’apparition onirique spectaculaire de la Reine de la Nuit, pas d’épreuves
tout feu tout flammes et eau pour les héros, mais une humble simplicité de
moyens qui dut être celle de la Flûte
originelle dans un théâtre populaire de banlieue, avec les moyens du bord :
esprit d’enfance du théâtre de tréteaux dont la modestie des effets, des
déguisements enfantins de la boîte à malices d’un coffre, des rubans ou fleurs
du magicien de cirque Papageno, sans en mettre plein la vue, invitent les yeux
de l’imagination à en combler les vides et enrichir le sens.
Un nuageux
gazouillis d’oiseaux nous accueille entrant dans la salle : déjà l’aura de
Papageno l’oiseleur. Dans la pénombre, à jardin, un informe rocher ; à
cour, la pierre humanisée par la travail de l’homme, par sa culture, un
pyramidon ou pointe d’obélisque symbolise, par synecdoque, partie pour le tout,
l’Égypte mythique de la maçonnerie, image de la civilisation qui, transformant
le chaos tellurique du décor du premier acte, fera, dans le deuxième acte, de
l’amoncellement brut de rocs, de la brute pierre à l’épure de la pyramide, le
Temple géométrique du deux, non sans potentialités brutales de la puissance
tyrannique, rapporté à l’aune des terribles Prisons
de Piranèse, avec ses perspectives angoissantes de passages, d’escaliers,
d’échelles en perspectives de vertige, de potences : le Siècle des
Lumières et ses ombres gothiques sadiennes. Décors parlants, sans éloquence
appuyée, de Pascal Lecocq qui signe aussi les costumes
symboliques et humoristiques pour les Trois
Garçons.
Au
centre de l’avant-scène, trônait un coffre. Les trois vrais garçons, vienne
fouiller, farfouiller le foutoir, s’affublant de costumes qu’ils en extraient,
d’abord à vue, Tintin, Dupont et
Dupond. Plus tard, arrivés des coulisses, ils seront le Capitaine Haddock, Spirou,
Peter Pan, Lucky Luke, Corto Maltese, Spiderman, Batman, le Marsupilami, un
schtroumpf, un hirsute Son Goku de manga, ou encore, Pinocchio, Harry Potter. Héros de bandes dessinées qui, si elles ne
sont pas forcément enfantines, à voir les enfants les incarner, c’est nous qui
retrouvons un nostalgique esprit d’enfance. Des épées lumineuses des initiés du
Temple rappelant Star Wars sont
aussi significatives dans cette guerre, sinon entre les étoiles dont sont
constellés les costumes, entre la lumière et le côté obscur de la force, entre
la lune et le soleil, qui est le jeu même de l’œuvre, l’enjeu de toute une
époque des Lumières travaillée par l’ombre. On se dit que Mozart, le grand
enfant qu’il fut toujours, aurait aimé cela.
Tamino,
élégant Prince indien, costume argent, écharpe de rayon d’or préfigure déjà Pamina,
belle princesse indienne au sari doré traversé de l’écharpe d’une Voie lactée
d’argent, leurs vêtements disant leur complémentarité comme Papageno, veston de
smoking sur bermuda blanc constellé, de l’oiseau bleu de twitter et Papagena la
veste oiselée sur ses paniers de robe non achevée comme leur humanité frustre non
encore advenue à l’élaboration spirituelle. Son chapeau nid d’oiseau s’orne
plaisamment d’œufs de futurs petits Papageno/a.
La
Reine de la Nuit orne sa tête d’une vaste capeline de lune et d’étoiles
scintillantes, ses Dames, également en tailleur pantalons blanc orné d’un
sautoir bleu étoilé, d’un tablier noir avec croissant de lune à étoiles,
portent des tricornes blancs aussi.
Les
initiés femmes ont, sur le tailleur pantalon blanc, un tablier maçonnique noir et
les hommes, ont la couleur inverse, le noir du costume et le tablier blanc,
avec parfois sautoir, ou écharpe à étoile, tous tricornes XVIIIe de
couleur opposée mais Sarastro, porte un élégant habit de Grand Maître,
attributs dorés, avec le couvre-chef rituel.
L’effet
de ce chromatisme antithétique ombre/lumière, manichéen, mis en valeur par les
lumières dramatiquement expressives de Philippe
Mombellet, est d’un simple mais efficace esthétisme d’un néo-classicisme
d’époque. Mais il repose sur une symbolique explicitée dans une Note de réalisation par ses
concepteurs : principe féminin et masculin, noir et blanc, qui
composeront, se recomposeront à la fin des épreuves.
Les chœurs s’étirent comme un sobre clavier aux touches blanches et noires mais, plus que
le mâle ton sur ton, tonique dominant, tonnant et tonitruant, sensible, on
l’est à la note blanche ou noire, féminine, qui couvre l’homme et vice versa,
sans vice aucun, blanche sur noir, féminin sur masculin et inverse, dans une
passation non de pouvoirs mais un bel et bon échange du vêtement complémentaire
qui fait du singulier monochrome un blanc et noir bicolore dans l’harmonieux
passage de l’Un(e) à l’Autre. C’est la théorie, à qui la connaît, de
Platon, homme et femme nés d’un même œuf, hermaphrodite au départ ; l’un
moitié d’orange de l’autre disent les Espagnols.
L’Orchestre
de l'Opéra de Marseille, sous la direction de Lawrence Foster, est à la fête de cette indéfinissable partition où
la musique populaire, les airs de Papageno et Papagena, le duettino entre
Pamina et l’Oiseleur, voisinent avec des passages sublimes de simple complexité
mais d’une inusable beauté, se prêtant à bien des approches, qu’il faut
recevoir sans a priori ni attente personnelle d’interprétation. Les trois
accords maçonniques premiers, frappent comme les trois coups d’entrée en scène,
graves, solennels, peut-être une évidence fatale de la vie à une fin, mais que
le lutin qui rit toujours chez Foster démentira vite par une prestesse juvénile
et légère de bon aloi.
Les chœurs (Emmanuel Trenque) son d’une cohésion sans faille, émanation de grandeur
humaine. Les Trois Garçons, trop masqués pour qu’on les identifie, bien préparés
par Samuel Coquard, apportent une
note de fraîcheur naturelle, enfantine, à l’œuvre et quelque raideur ou
incertitude adolescente de la voix ne rend que plus authentique et touchant leur
rôle pratiquement toujours confiés artificiellement à des filles. Seule liberté
de mise en scène, qui n’émane pas directement de l’œuvre, sans être de ces
placages abusifs imposés par tant de réalisations, la petite troupe d’enfants
en loques, adorables petits gueux en guenilles, dignes d’un tableau de Ribera.
Témoins actifs de la scène, sans avoir le pouvoir de guide des Trois Garçons, ils
entourent de leur ronde affective les héros malheureux, incluant même en eux la
petite fille marginale exclue. C’est toujours dans la musique, ébauche de danse
légère, et c’est une note d’enfance malheureuse qui peut être sauvée par l‘art,
la musique : la compassion de ces petits êtres consolateurs envers des
grands qui souffrent est un renversement des plus émouvants de la hiérarchie de
la vie.
Personnage souvent sacrifié, le
Monostatos de Loïc Félix est aussi
drôle que bien chantant. La voix un peu autoritaire de Frédéric Caton colle bien à celle l’Orateur, tandis que Guilhem Worms et Christophe Berry se partagent, en bons compères, la paire de Premier
et Second Prêtre et Premier et Second d’Homme d’armes dans un grandiose flot
musical.
Le svelte baryton Philippe
Estèphe campe un léger Papageno humain, belle voix directe sans lourdeur,
remarquable de naturel dans un rôle qui ne l’est pas. Il a une digne Papagena dans
l’accorte Caroline Meng au timbre
fruité, dont il arrache, sans faire d’omelette en les cassant, les œufs qui se
nichent dans le nid de son joli bibi à bébés, promesse de futures prolifiques couvées.
Les Trois Dames,
allurées, allumées et coquines à vouloir trousser Tamino, sont bien troussées
par Anaïs Constans, Majdouline Zerari et Lucie Roche.
En Sarastro, Wenwei Zhang déploie la richesse d’un
timbre grave mais lumineux, large, puissant, aisé, se tirant bien des notes les
plus graves sans forcer sa voix de baryton basse, exprimant toute la noblesse
humaine du personnage. Très dynamique dans son jeu hystérisé de Reine de la
Nuit, Serena Uyar donne une grandeur
tragique à son premier air au registre médium mais justement, ce médium
enrichi, élargi dans le terrible second, « Der Hölle Rache… », bien qu’elle réussisse expressivement ses
imprécations acérées et piqués, la gêne dans des contre fa qui sont plus frôlés
que franchement donnés. Mais la partition originale était plus basse que notre
diapason tendu à l’aigu. Cependant, bonne comédienne, c’est admirablement qu’elle
tresse avec tendresse ses guirlandes de notes caressantes en demi-teintes à sa
fille affligée. Cette dernière, Anne-Catherine
Gillet, offre une Pamina originale l’air moins victime que vivante,
vigoureuse, chaleureuse avec Papageno dans leur petit duo naïf« Mann und Weib ». Sa voix est
large, ronde, charnue, vibrante d’émotion, son tempérament semble combattif, on
dirait que c’est le dépit amoureux qui la révolte plus que la rupture avec
Tamino qu’elle n’a pas l’air d’accepter et son air de désespoir, « Ach, ich fühl’s », au tempo assez
rapide, est une manifestation moins de mort que de vie.
Grand, belle allure, front bombé et air encore naïf de
tendre enfance, Cyrille Dubois, qui
chante son premier Tamino, semble y être depuis toujours avec un confondant
naturel, voix égale, claire, ligne élégante de chant, phrasé, fluidité, aisance
de l’émission dans la force ou la douceur. Un enchantement.
Opéra de Marseille,
Die Zauberflöte
De Schikaneder/Mozart
24, 26, 29 septembre,
1, 3 6 octobre 2019
Numa Sadoul, Mise
en scène
Pascal Lecocq, Décors,
Costumes
Philippe Mombellet, lumières.
Distribution
Cyrille Dubois, Tamino
Anne-Catherine Gillet, Pamina
Serenad Burcu Uyar, Reine de la Nuit
Philippe Estèphe, Papageno
Wenwei Zhang, Sarastro
Anaïs Constans, Première
Dame
Majdouline
Zerari, Seconde Dame
Lucie Roche, Troisième
Dame
Caroline Meng, Papagena
Loïc Felix, Monostatos
Guilhem Worms, Premier
Gardien, Second Homme d’Armes
Christophe
Berry, Second Gardien, Premier Homme d’Armes
Maîtrise des
Bouches-du-Rhône(Samuel Coquard) :
Enfants :
Axel Berlemont, Ugo Cugggia, Ian Jullo-Grinblatt, Youenn Le MIgnant, Luca Volfin.
Chœur de l'Opéra de
Marseille (Emmanuel trenque)
Orchestre de l'Opéra
de Marseille, Direction Lawrence Foster.
Photos Christian Dresse
1. Tamino et les Trois Dames;
2. Papageno et Pamina;
3. Papageno et Monostatos;
4. Reine de la Nuit et alliés;
5. Pamina et les Trois Garçons;
6. Tamino et enfants consolateurs;
7. Temple piranésien;
8. Sarastro et les initiés;
9. Papagena et Papageno.
1. Tamino et les Trois Dames;
2. Papageno et Pamina;
3. Papageno et Monostatos;
4. Reine de la Nuit et alliés;
5. Pamina et les Trois Garçons;
6. Tamino et enfants consolateurs;
7. Temple piranésien;
8. Sarastro et les initiés;
9. Papagena et Papageno.
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