Enregistrement
7/2/19, Culture en Provence
RADIO
DIALOGUE RCF
(Marseille :
89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
CULTURE EN PROVENCE : 8 minutes
N° 357
Semaine 6
Passage mardi 19, 11h30
L’Odéon, est la seule maison en France entièrement vouée et
dévouée à l’opérette. On donne de grandes œuvres sur scène et, dans le foyer,
des récitals d’airs d’opérettes (Une
heure avec… un ou deux grands chanteurs) hors des pièces de théâtre en
tournée. Après une Fille de Madame Angot
remarquable et une brillante Veuve
joyeuse, les samedi et dimanche 23
et 24 février, à 14h30, on y présentera Im weißen Rößl L'Auberge du Cheval-Blanc, une
opérette allemande de Ralph Benatzky,
livret d'Erik Charell, Hans Müller et Robert Gilbert. Elle fut
créée en 1930 avec un grand succès. Elle court l’Europe aussitôt et la France
l’adapte et adopte dès 1932. À l’origine, elle est en trois actes, mais, sans
se mettre en quatre comme disait Figaro, c’est souvent en deux qu’on la donne,
le genre de l’opérette étant très plastique, adaptée pour les goûts de publics
différents, avec des ajouts ou des coupures, avec des airs additionnels d’autres
compositeurs. Celle présentée à l’Odéon
est en trois actes et trente-quatre tableaux, donc, elle aura des chances de
ravir et divertir le public de l’Odéon.
On
y retrouvera des spécialistes habitués de cette scène, Bruno CONTI à la Direction
musicale, Jack GERVAIS à la mise en scène, et la chorégraphie sera signée
par Estelle LELIÈVRE-DANVERS.
L’Odéon a ses habitués du samedi et du
dimanche, qui viennent dans ce théâtre central, facile d’accès, à une heure
raisonnable. Et notre scène d’opérette a aussi la particularité d’accueillir
très souvent les mêmes artistes, qui se connaissent, d’où leur connivence, ce
qui accroît l’esprit d’équipe, tel celui des troupes d’autrefois, des chanteurs
et acteurs que l’on connaît, reconnaît ; et le public, on le regrette mais
lui pardonne, ravi de les retrouver, salue souvent leur entrée en scène
d’intempestifs applaudissements. Embêtant pour la musique et son écoute par les
chanteurs ne se retrouvant, entrant en scène, plus dans le brouhaha parasite. Mais il y a dans cette spontanéité, quelque chose de chaleureux, de
touchant. Et l’on se bouscule gentiment à la fin pour saluer les artistes, leur
demander de signer le programme en souvenir, leur parler comme à des
connaissances, comme à des amis. Car l’un des charmes de l’Odéon, rarement
senti ailleurs, est une sorte d’esprit de famille dû à une fidèle
fréquentation.
Et comment au moins ne pas sentir comme, sinon
famille, entre amis avec Jennifer Michel, l’adorable soprano qui vint chanter pour
notre concert de Noël, qui en sera l’héroïne ? Le héros sera le jeune
premier si bien chantant Grégori Benchénafi, et son rival, notre cher Marc
Larcher, escorté des habituels Deschamps, Desmonds, Delfaud, Goltier
etc, et, adoré par le public, Antoine Bonelli, qui n’aura pas trop à se
forcer dans le rôle… d’un Marseillais nostalgique, dans le Tyrol de fantaisie,
de sa Canebière ! Quant au reste de la troupe, ils ne sont pas en
reste : Charlotte Bonnet, Priscilla Beyrand, Perrine Cabassud avec Lothaire
Lelièvre, Vincent Alary. Une troupe à brûler les planches.
Ce qui convient pour cette œuvre : être bon
chanteur et comédien, car le sujet est une sorte de vaudeville montagnard. En
effet.
L’Auberge du Cheval Blanc
Cette
auberge, située dans les montagnes du Tyrol, en Autriche, au bord d’un lac, a
bien existé, fondée au XVIIIe
siècle dans une région très salubre où l’on venait en villégiature de toute
l’Europe.
Nous
sommes en 1880, sous le règne François-Joseph, l‘empereur d’Autriche dont la culture populaire a surtout retenu la
célèbre épouse, Élisabeth, immortalisée sous son diminutif de Sissi, par Romy
Schneider.
Léopold, le maître d’hôtel
de l’auberge est amoureux de sa patronne, la belle Josépha. Mais Josépha, aime Guy Florès, avocat parisien qui vient chaque année passer ses vacances dans
son établissement. Elle repousse Léopold, et finira par le renvoyer. Survient le Marseillais Bistagne, avec sa fille, la jolie Sylvabelle. Bistagne
(imaginez Bonelli !), créateur génial de la combinaison « Napoléon » ,
se boutonnant par devant, s’estime plagié par un compétiteur qui a créé une
combinaison « César » se boutonnant… par derrière : de quoi nécessiter un boutonneur de dos! Procès
inévitable : et inévitable coup de
foudre entre l’avocat Maître Florès et Sylvabelle.
Mais nous sommes au Tyrol,
pays de montagnes et de la fameuse tyrolienne et nous écoutons un extrait celle
de Piccolo chantée par Bourvil :
1) 1)https://www.youtube.com/watch?v=U71Ybphy_Qo :
1’02’’
Mais le
Tyrol, c’est aussi cette valse montagnarde chantée par Paulette Merval :
2) Valse sur le Tyrol par Paulette Merval :
Il
y aura d’autres amours croisées et contrariée, celles du beau Célestin,
amoureux de Clara une autre belle donzelle zozotante. Chassés croisés et dépits amoureux,
imbroglios, jalousie, c’est le vaudeville en règle. Mais comme un deus es
machina, l’arrivée imprévue de l’Empereur François-Joseph, magnanime, va
arranger les choses entre les couples. Josépha, affolée, prie, supplie à genoux Léopold de reprendre ses
fonctions. Ce dernier impose ses conditions, qu’elle accepte, comprenant que
Florès n’est pas pour elle, et que c’est avec Léopold qu’elle pourra être
heureuse. Pas de procès non plus. Tout est bien qui finit bien.
Et nous nous quittons avec l’arrivée du
séducteur chanté par Marcel Merkès attendu par Josepha :
3) https://www.youtube.com/watch?v=fdU5y5GCOxU
L'Auberge du Cheval-Blanc, samedi et dimanche 23 et
24 février, à 14h30,
1)https://www.youtube.com/watch?v=U71Ybphy_Qo :
1’02’’
Tyrolienne par Bourvil
2) Valse sur le Tyrol par Paulette Merval :
3) https://www.youtube.com/watch?v=fdU5y5GCOxU Fin et fond
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