Journal musical d’un
confinement
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Leçons d’un confinement
Nous avons tous vu, comme si nous
étions des témoins extérieurs, ces saisissantes images aériennes de nos villes
désertes, vidées d’habitants : vidées de nous.
Que notre arrogance humaine tire
au moins une leçon de cette pandémie qui pourrait exterminer les hommes : nous
ne sommes pas nécessaires au monde, à la terre, à la nature. Sans nous, le
soleil se lève toujours, les fleurs fleurissent, les arbres verdissent, les
animaux revivent en paix. Privé d’hommes, le monde existe toujours, la nature
revit. La nature n’a pas besoin de nous, c’est nous qui avons besoin d’elle.
Retenons cela pour la préserver, et nous protéger.
Et puisque nous savons que le
saccage des forêts de Malaisie, le non-respect des frontières entre les espèces
vivantes, font naître ces virus nouveaux qui risquent de nous exterminer,
pleurons sur la déforestation criminelle de l’Amazonie, poumon de la planète. J’eus
le bonheur de l’arpenter un peu et d’y naviguer en pirogue avec un indien, évoquons
ces contrées merveilleuses du Brésil en écoutant un extrait de cette Bachiana N°5, enregistrée en 1956 par Victoria de los Àngeles, accompagnée
par huit violoncelles, sous la direction du compositeur lui-même, le Brésilen Heitor Villa-Lobos :
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