LA
PÉRICHOLE
d’Henri
Mailhac et Ludovic Halévy,
d'après Le Carrosse du Saint-Sacrement de
Prosper Mérimée,
musique
de Jacques Offenbach
Marseille,
Théâtre de l’Odéon, 22 février 2020
Théâtre dans le théâtre : travestissements
Dans un flamboiement
de rouges Second Empire, un encadrement de cage de scène souligné de rampes
lumineuses encadre un autre cadre pareillement illuminé qui enchâsse à son tour
une petite scène avec rideaux, chapeautée en fronton d’une clinquante
enseigne : « Cabaret ». C’est la première réussite des décors et
de la mise en scène d’Olivier
Lepelletier, dans l’espace exigu du plateau de l’Odéon, cet agencement
gigogne (en termes savants, cette « mise en abyme »), théâtre dans le
théâtre pour la plaisante théâtralité globale de l’histoire et de ces
personnages, deux pauvres petits comédiens de profession, ou de métier inavoué
des courtisans, déguisés ou non, dans le théâtre politique et hypocrite de la
cour, haute par les perruques des grands, basse par leurs œuvres, manœuvres et
bassesse morale.
En fond de cette
scène, le rideau s’ouvrira, découvrira dans le palais du libidineux Vice-roi du
Pérou, symboliquement derrière son trône, un grand tableau d’érotisme à l’alibi
mythologique du XVIIIe siècle libertin : sur un nébuleux décor
de forêt sombre trouée d’un ciel bleu, l’éclat nacré du nu de la nymphe
Callisto défaillant entre les bras de Diane (identifiée par le croissant de
lune de son diadème) indiquant, d’un doigt érigé, un phallique objet rouge prêt
à pénétrer le mol envol rose satiné du triangle d’un voile vaginal, bientôt
plus virginal, sur lequel folâtrent deux
amours témoins de la scène saphique alors que Cupidon, à bonne place sexuelle,
semble titiller de sa flèche la déesse, en fait le dieu comédien, Jupiter,
métamorphosé en Diane pour séduire sa suivante qui en est amoureuse. Malgré le
fauteuil qui en offusque un pan et les mouvements des personnages qui
l’occultent, je l’identifie comme un tableau de 1759 de Boucher, La
Nymphe Callisto, séduite par Jupiter sous les traits de Diane (que je
reproduis ici).
Déguisements
Tout, d’une mise en
scène, n’est pas forcément ni obligatoirement perceptible de la salle ni du
spectateur moyen, mais ses références culturelles, sensibles ou non, font sens
interne, l’enrichissent globalement et j’apprécie ce choix subtil et plaisant, exact
historiquement et cohérent dans cette histoire où abondent les travestissements
pour assouvir la luxure luxueuse du Vice-roi, qui apparaît d’abord déguisé. Les
seuls à n’être jamais masqués ni travestis sont les deux héros comédiens, même
s’ils semblent déguisés en costumes de cour qu’on leur imposera avec le mariage
imposé, mais ils les portent avec une telle élégance naturelle de vraie noblesse
populaire que ce sont les nobles qui semblent travestis : ce sont eux la
populace moutonnante d’étonnantes perruques montées comme des pièces de
pâtisserie, barbes à papa aussi bouffies que leurs prétentions et leurs noms et
titres à rallonge : une temporellement proche mais géographiquement lointaine
guillotine française tranchera dans le vif du col de cette aristocratie trop
montée du collet avec ces rouges sanglants prémonitoires. Bien que gesticulant,
complices complaisants des caprices et déguisements inutiles du Vice-roi et des
serviles dignitaires, ils sont momifiés dans leur morgue et drapés dans leur
fausse dignité alors que les deux pauvres hères de héros saltimbanques drapent
leur même pas hautaine misère chantante et le métissage racial « Il
grandira car il est Espagnol… ») dans le glorieux et déjà trop grand
drapeau espagnol d’un empire bientôt aussi réduit comme peau de chagrin dans la
proche décolonisation, intermittents du spectacles d’hier réduits à faire la
quête tout en chantant la conquête (« le conquérant dit à la jeune Indienne… »).
Pour l’heure, à la grisante et
rassasiante fête (pour les uns quand les héros meurent de faim) on admire la
beauté des robes des dames, les soies, satins, taffetas, velours qui mettent en
valeur contrastante les déguisements burlesques du couple de grands ministres,
Don Pedro de Hinoyosa en blanc boulanger (Éric
Vigneau) et le Comte de Panatellas (Jacques
Lemaire) en vieille gitane, sinon beaux lurons, bons
larrons en foire avec leurs plans foireux, mettant toute leur rouerie à faire
la roue devant le maître, bêtes de scène duettistes, l’un tonnant, l’autre
chuchotant, mais en parfait unisson comique. La palme du déguisement dissonant
du rouge ambiant, c’est celui, en bonne sœur à cornette, cornes de diable, du
vicelard Vice-roi lui-même, errant dans Lima, dans un incognito transparent,
pour épier son peuple et vérifier sa popularité mais, hors détracteurs, parmi un
choix d’adulateurs à cet effet payés : digne d’un candidat politique dans
un béat bain de foule, mais à l’inverse du flot du fleuve où l’on ne se baigne
qu’une fois, il s’y baigne, imbibe et imprègne, sous le masque qui le camoufle
pour s’éviter le camouflet, campé, grandiose et grotesque, par un Olivier
Grand, impérial en
voix et truculence tonitruante. Autres plaisants déguisements, le couple de
notables notaires cardinaux campés avec toute la drôlerie qu’on leur connaît
par Michel Delfaud, plus tard inénarrable vieux prisonnier digne de
l’Abbé Faria s’évadant du Château d’If, l’espoir chevillé au corps, et Antoine
Bonelli par ailleurs Grand
Chambellan chamboulé par la favorite.
Un beau brin de trio
de cousines, à la cuisine et au bar du cabaret, plus tard dames d’atours de la
cour, l’accorte et onctueuse Kathia Blas,
la succulente Marie Pons et
l’avenante Lorrie Garcia excellente et souriante trilogie, image diffractée en trois du
charme et de l’intelligence féminines que résume et condense l’héroïne
singulière dans cette Histoire toujours faite par les hommes où la femme est
réduite aux histoires, à l’historiette : mais où elle règne finalement.
Tout feu, tout flamme,
tout femme aussi, toutes voiles dehors, danses toujours à propos, habilement
agencée sans gêner ni ralentir l’action, bien dans le temps musical et
scénique, dans cet espace étroit mais jamais encombré, danseuses devenant une
garde de rêve, fusil à l’épaule, irrésistibles et martiales mousquetaires en
jupette et jolies gambettes aux pas, ni de l’oie ni de l’oiselle, bien réglés
par Esméralda Albert. Un remarquable Valentin le
Désossé viendra se joindre à elles dans un ébouriffant finale de french cancan
péruvien, peut-être retour aux origines hispaniques de la danse, le chahut-cancan inspiré de la cachucha andalouse et dansé dès
1836 par la fameuse danseuse autrichienne Fanny Essler. Les chœurs,
bien mouvants aussi sont aux premières loges et leur plaisir à chanter, contagieux,
gagne la salle. Le chef, toujours sacrifié, invisible sur scène aux saluts, qui
sont toujours des interminables bis, bis, bis d’un air étourdissant de verve
qui le tiennent dans sa fosse, est le bien vif, vivant, vibrant Bruno
Membrey que l’on salue.
Âges et rôles
Sans invoquer de
théories contradictoires sur l’art et le paradoxe du comédien, qui ne peut
l’être que s’il joue ce qu’il n’est
pas, ou ne joue bien que ce qu’il est
(où est le jeu, alors ?), notre point de vue égoïste et jouisseur de
spectateur, doublé du devoir de critique, trouve du bonheur à constater une
adéquation physique entre un personnage et l’acteur et chanteur qui l’incarne.
Certes, l’opéra, et même l’opérette sont des genres où l’on accepte forcément
la convention à son degré extrême de conventionalité : opposé au naturel,
tout art est artifice et même dans le supposé retour à la nature du vérisme, le
vrai n’y est guère vraisemblable ne serait-ce que par le fait que ses héros
expriment leurs douleurs en chantant. Bien sûr, on a connu une époque sans les
exigences terribles des gros plans du cinéma ou de la télé qui les
retransmettent, où le physique et l’âge des chanteurs ne correspondaient guère
à ceux des héros lyriques qu’ils étaient supposés représenter, d’autant qu’une
voix doit mûrir avec le temps tandis que les personnages demeurent en leur
éternel printemps : on n’a jamais vu une Cio-Cios San de quinze
ans incarner Madame Butterfly. Mais c’était alors la voix seule, et la technique du
chanteur, qui exprimait la jeunesse du personnage incarné : ainsi, je
tiens que Montserrat Caballé, du moins dans le disque, a sans doute été l’une
des chanteuses ayant incarné le mieux la jeunesse, l’ingénuité perverse de Salomé
demandant doucement et cruellement, puis obstinément et rageusement, la tête de
Jokanaan, Jean le Baptiste. Hortense Schneider n’était plus dans la fleur de
l’âge lorsqu’elle donna vie à la Périchole, œuvre tardive des auteurs
génialement blagueurs. C’est donc un bonheur bien grand de la vue et de
l’oreille que de trouver ici un couple de chanteurs crédibles en physique, voix
proportionnée et jeu, pour ces deux rôles.
On connaît Samy Camps, habitué de l’Odéon, récemment encore un
Orphée mémorable : au physique et claire voix de jeune premier, il joint
un air fragile d’adolescent où perce encore l’enfance boudeuse parfois et, sous
ses noirs sourcils froncés, on ne sait quelle mélancolie de victime d’une vie
injuste. Dans le couple, c’est la Périchole qui semble l’homme fort de la tradition
machiste, elle protège ce « nigaud ». Mais sous l’apparente faiblesse
du jeune ingénu, c’est la dignité morale qu’il est le seul à exprimer parmi tous ces
corrompus en dédaignant les bénéfices
que pouvait lui procurer le statut très, envié par les courtisans, de mari
complaisant, non « récalcitrant », consentant à son infortune
conjugale pour assurer sa fortune matérielle et sociale. Sa pureté
contraste avec la duplicité perverse du chœur des courtisans entonnant le
quatrain parodiant le second acte de
La Favorite de Donizetti :
« Quel marché de bassesse !
C'est trop fort, sur ma foi,
D'épouser la maîtresse,
La maîtresse du roi ! »
C’est un vrai sens de l‘honneur qu’il
exprime dans son air : « On me proposait
d'être infâme » et, au-delà des allusions grivoises du couplet,
« Ma femme, avec tout ça, ma
femme,
Qu'est-ce qu'elle peut fair' pendant c'temps-là ? »,
Qu'est-ce qu'elle peut fair' pendant c'temps-là ? »,
c’est une vraie détresse amoureuse qu’exprime ce chanteur
comédien sensible.
Avec son cotillon à volants sur sa
cotte ou jupe rouge de danseuse Héloïse
Mas est une Périchole de rêve : grave velouté sous
un aigu facile, agile, gracile, dansante, yeux grands et vifs d’écureuil, c‘est
une poupée qui n’est pas une marionnette. C’est le personnage essentiel et tout
repose sur ses jolies épaules qui portent avec élégance le spectacle. Son
intelligence l’élève au-dessus de la bêtise des hommes (« Mon Dieu, que
les hommes sont bêtes ! »), du Vice-roi vaincu par sa subtilité et de
son amant Piquillo qu’elle adore sans se leurrer sur son manque de qualités
qu’elle lui énoncera avec une cruelle indulgence amoureuse mais protectrice :
« Tu
n’es pas beau, tu n’es pas riche,
Tu manques
tout à fait d’esprit ;
Tes gestes
sont ceux d’un godiche,
D'un saltimbanque dont on rit.
Et
pourtant… »
Elle saura
hoqueter sa griserie pour le côté badin de l’histoire mais sa lettre de
rupture, reprise de celle de Manon Lescaut à des Grieux, elle l’aura détaillée
avec le lucide cynisme fatal de sa conscience de classe et la pauvreté qui
condamne l’amour sans pain, abandonné comme un dessert de luxe pour les repus
repas des possédants de la terre. Le joli couple n’aura eu la capiteuse coupe
aux lèvres des vins espagnols prestigieux de la vie, n’aura goûté au luxe qu’à
l’occasion d’une manipulation, d’une farce forcée par le caprice luxurieux des
privilégiés.
Créée en 1868 à l’apogée de la folle
fête impériale qui va sombrer en 1870, sous ses dehors folâtres et drolatiques,
remaniée en 1874 sous la IIIe République et après la Commune, La Périchole n’est pas une opérette ni
un simple opéra-bouffe mais, par le nombre de numéros musicaux, un véritable
opéra-comique (au vrai sens théâtral
du mot), de demi-caractère par le soin attaché aux deux héros principaux.
Marseille, théâtre de l’Odéon,
La Périchole de Jacques
Offenbach
22 et 23 février 2020
NOUVELLE PRODUCTION
Direction musicale : Bruno MEMBREY
Mise en scène : Olivier LEPELLETIER
Chorégraphe : Esméralda ALBERT
Mise en scène : Olivier LEPELLETIER
Chorégraphe : Esméralda ALBERT
La Périchole : Héloïse MAS
1ère Cousine / Guadalena : Kathia BLAS
2ème Cousine / Berginella : Lorrie GARCIA
3ème Cousine / Mastrilla : Marie PONS
1ère Cousine / Guadalena : Kathia BLAS
2ème Cousine / Berginella : Lorrie GARCIA
3ème Cousine / Mastrilla : Marie PONS
Piquillo : Samy CAMPS
Vice-Roi : Olivier GRAND
Panatellas : Jacques LEMAIRE
Hinoyosa : Éric VIGNAU
Tarapote / Un Notaire Antoine BONELLI
Le Vieux Prisonnier / Un Notaire Michel DELFAUD
Vice-Roi : Olivier GRAND
Panatellas : Jacques LEMAIRE
Hinoyosa : Éric VIGNAU
Tarapote / Un Notaire Antoine BONELLI
Le Vieux Prisonnier / Un Notaire Michel DELFAUD
Chœur
Phocéen
Orchestre de l’Odéon
Décors et costumes Opéra de Marseille
Orchestre de l’Odéon
Décors et costumes Opéra de Marseille
On me
permettra de rappeler des éléments historiques que j'ai évoqués dans d’autres
productions de l’œuvre, qui en éclairent les contours.
DE LA
« PERRI CHOLI » PÉRUVIENNE À LA
PÉRICHOLE
Une turbulente et troublante artiste
Il était une fois, dans le fastueux
Pérou espagnol de la seconde moitié du XVIIIe siècle, une jolie et
piquante comédienne, danseuse et chanteuse, comme l’exigeait le genre sûrement
de la tonadilla hispanique, souvent
centré sur une femme. Elle sait lire, écrire privilège pour une femme de son
temps. À Lima, Micaela Villegas y
Hurtado de Mendoza (1748-1819) est déjà célèbre lorsque débarque le
nouveau Vice-roi d’origine catalane, Don
Manuel Amat y Junient. Antérieurement gouverneur du Chili, grand
administrateur, réformateur et bâtisseur, il lance des missions d’explorations
vers les îles du Pacifique. Il a cinquante-sept ans, elle, dix-huit. Il en
tombe amoureux, en fait sa maîtresse, sa favorite, l’installe au palais, au
grand dam de la noblesse espagnole et créole qui n’a pas, sur ce chapitre, la
largeur de vues de l’aristocratie française habituée aux incartades
officielles, pratiquement institutionnelles, de ses monarques.
Mieux, ou pire que cela, il fait de sa
belle métisse le centre mondain de Lima, la laisse inspirer des constructions
nouvelles dont une magnifique fontaine, reflétant la lune qu’elle lui a demandé
de mettre à ses pieds et, scandale, va jusqu’à lui offrir un carrosse
somptueux, prestigieux privilège exclusif de la noblesse, dans lequel elle se
pavane dans la capitale, pour le grand bonheur du peuple de voir l’une des
siennes ainsi intronisée, et le dépit et mépris des nobles qui honnissent
l’intruse tout en étant forcés de la saluer bien bas, et de l’applaudir très haut au théâtre qu’elle n’a pas
abandonné. La gifle qu’administre, en pleine scène à l’un de ses partenaires
l’impulsive vedette, lui vaudra une disgrâce de deux ans. Mais les amants
socialement inégaux mais égalisés par l’amour et le désir qui renversent
toujours les classes sociales, renouent une liaison finalement heureuse de près
de quatorze ans, malgré des hauts et des bas de ménage passionné. Le fruit en
sera un fils auquel le Vice-roi donne même son propre nom.
« Perricholi »,
‘cho’ comme chocolat et non
« cocolat »
Donc,
Péri chole à prononcer comme
« chochotte », comme devait bien dire Mérimée, savant hispanophile et
ami intime de l’Impératrice espagnole Eugénie de Montijo, et non Péri cole, par une tradition linguistique
erronée.
Micaela
avait un nom : elle va gagner un surnom : « la
Perricholi ». Dans l’intimité, le Vice-roi l’appelait tendrement
« petit xol » (prononcé « petichol »), ‘petit bijou’ en
catalan, ou, familièrement « pirri xol », ‘ma petite métisse’ ;
il n’est pas exclu aussi que le Vice-roi, âgé comme un père, les jours de
colère contre les frasques de la tumultueuse enfant, dans les alternances après
tout conjugales du cœur, l’ai appelée « perra chola » en castillan,
‘chienne de métisse’, sonnant « perri choli » avec son accent catalan
et le sifflement probable de sa bouché édentée. Toujours est-il que l’opinion
publique s’empara plaisamment du terme affectueux ou injurieux selon que l’on
fût admirateur ou détracteur de la belle devenue pour tous, en des sens
opposés, « la Perricholi » de la légende.
Histoire
et légende
Actrice et favorite, ce n’est pas la
légende mais l’histoire qui conte aussi sa générosité. Un jour, narguant la
noblesse dans son célèbre carrosse, elle aperçut un modeste curé portant à pied
le Saint-Sacrement pour l’administrer à un mourant. Ému et honteuse, telle déjà
une Tosca pieuse, elle descendit du luxueux véhicule, s’agenouilla, et en fit
cadeau au prêtre pour qu’il pût exercer confortablement son pieux ministère.
C’est
de ce geste célèbre que Prosper Mérimée,
à Grenade en 1830 chez les Montijo, tira sa comédie en un acte Le
Carrosse du Saint-Sacrement, publiée pour la première fois dans la Revue de Paris en 1829, ajoutée en
1830 à la seconde édition du supposé Théâtre
de Clara Gazul dont il est l’auteur caché, jouée sans succès en 1850. Mais,
hors du Pérou et de l’Espagne, la Perricholi, avait déjà inspiré La
Périchole, vaudeville de Théulon et Deforges (1835) avant
l’opéra-bouffe d’Offenbach et ses compères (1868). Puis, en 1893, vint la pièce
en vers de Maurice Vaucaire, adaptateur
de Puccini en français (au théâtre de l’Odéon de Paris), ensuite Le
Carrosse du Saint-Sacrement, opéra
en un acte, livret et musique d’Henri
Büsser (1948) et, enfin, le célèbre film de Jean Renoir, Le Carrosse d’or (1953) avec Anna Magnani. Belle postérité pour
notre belle, que l’on retrouve, naturellement chez le grand écrivain péruvien Ricardo Palma (1833-1919) qui recueille
traditions, anecdotes et histoires du Pérou dans ses inépuisables Tradiciones
peruanas.
Photos Christian Dresse
1. Théâtre dans le théâtre ;
2. Diane (Jupiter) et Callisto de Boucher ;
3. Le tableau chez le Vice-roi ;
4. Ministres comploteurs déguisés (Vigneau, Lemaire) ;
5. Vice-roi déguisé et Périchole (Grand, Mas) ;
6. Cousines et Piquillo (Blas, Garcia, Pons, Camps);
7. Mariés bourrés (Mas, Camps) ;
8. Piquillo snobé à la cour ;
9. La Clémence d'Auguste du pardon final (Mas, Delfaud, Camps).
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