lundi, octobre 30, 2006

PAVILLON NOIR (Aix-en-Provence)

Pavillon pirate de notre enfance ? Non : le nom du flambant neuf Centre Chorégraphique National d’Aix offert par Etat, Ville, Département, Région à Angelin Preljocaj. Apparition d’un superbe et sombre cube en verre de plusieurs étages, zébré de nervures noires, fouettés angulaires sur la transparence du bloc.
Moins transparente, la disparition, consécutive ou simultanée, de Danse à Aix, Festival chorégraphique permanent après des années de bons et prestigieux services : dans l’affaire de ce Pavillon noir, tout le monde proteste de ses mains blanches. Cependant, avec Ministre, tutelles et invités de prestige, le couronnement d’Angelin en grande pompe est bien funèbre enterrement sans couronne de Danse à Aix. Pour le spectacle inaugural, si l’on retrouve l’élégante fluidité gestuelle des séquences de Preljocaj, sa signature, avec la musique de Vivaldi, on a la surprise de ces Quatre saisons qui semblent puiser leur concept, entre baroque et surréalisme, cocasserie et fantaisie animalière, chez le célèbre José Montalvo, la grâce en moins. Alors, selon que l’on est méchant ou aimable, on dira que ce beau travail est un démarquage ou un hommage de/à Montalvo.
Pavillon noir, Aix-en-Provence, sam 21 octobre 2006.

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