CLÉOPÂTRE
Drame passionnel en 4 actes et 5 tableaux
Livret de Louis Payen et Henri Cain, musique de Jules
Massenet
Opéra de Marseille, 15 juin
Dans le cadre de sa saison méditerranéenne MP13, l’Opéra de
Marseille a donc présenté le 15 juin, en première création sur notre scène, une
nouvelle production de Cléopâtre,
le dernier opéra de Jules
Massenet, né en 1842 et décédé en 1912.
Commencé dès 1911, l’ouvrage ne sera créé, à Monte-Carlo, que le 23 février
1914, deux ans après la mort du compositeur, juste avant la Grand Guerre qui
verra sa longue éclipse. Il faudra attendre sa reprise au Festival Massenet de
Saint-Étienne en 1990 et celle de Marseille cette année pour ressusciter la
belle Égyptienne chantée par Massenet.
L’œuvre,
texte et musique
Il est de bon ton, en France, dans certains milieux critiques, de
décrier Massenet et, en particulier, ce dernier ouvrage composé en 1911, au
titre qu’il serait traditionnel après les révolutions musicales que sont Pelléas
et Mélisande de Debussy (1902) et
les premiers opus de Schönberg et de Stravinsky. Mais on oublie que ces
derniers n’ont pas encore écrit leurs œuvres vraiment révolutionnaires, Pierrot
lunaire (1912) pour le premier, Le
Sacre du Printemps (1913) pour le
second, qui ne sont pas exactement des ouvrages lyriques et que Turandot de Puccini, avec lequel la comparaison serait plus
pertinente, est de 1926 et relève du lyrisme italien de sa Tosca de 1900, tout comme Richard Strauss suit la
tradition lyrique allemande wagnérienne avec Salomé (1905) puis Elektra (1909). Pourquoi donc Massenet, déjà auteur de
vingt-quatre opéras, serait-il, avec ce testament, moins légitime qu’eux pour
demeurer dans une tradition française et sa propre lignée musicale?
Abandonnant ces clichés critiques, anachroniques, il faut donc juger cet opéra
comme il est, pour ce qu’il est et non pour ce qu’il aurait dû être ou comme on
voudrait qu’il fût. La musique en est donc dans la filiation des œuvres du
compositeur, avec, cependant, des récitatifs assez secs frôlant le parlando et
un refus moderne de la mélodie trop facile et des développements thématiques
trop tissés.
Le
livret, de Payen/Cain est intitulé « Poème », bien qu’en prose, mais on y perçoit, souvent, des
coupes de 12 pieds, donc des rythmes d’alexandrin, exacts ou approximatifs, et
ses hémistiches (//) de 6 syllabes :
« Rome est grande et son nom// rayonne sur le
monde ! » ;
« Marc-Antoine a partout// fait triompher ses aigles// et les
peuples d’Asie » ;
« Je reçois votre hommage// et vous promets la paix.» ;
« Je suis venue quittant/mes palais enchantés », etc.
Ces
récurrences rythmiques, la musique reprenant certaines phrases à la fin des
airs, créent souvent ainsi, par leur itération, le sentiment de retour que
donnent habituellement les vers, et la sensation d’un air clos sinon un da
capo.
Histoires, non Histoire
Le sous-titre, c’est « Drame passionnel en 4 actes et 5
tableaux. » C’est avouer que le
drame politique, l’Histoire, le cède aux éternelles histoires d’amour et de
mort, tradition de tout l’opéra romantique. En effet, le contexte historique
mais encore surtout amoureux, y est suggéré de façon très elliptique au détour
d’une phrase : Marc-Antoine rappelle d’emblée la liaison ancienne de
Cléopâtre avec César qu’elle avait séduit (elle n’avait que quinze ans,
quatorze ans plus tôt). Cela paraît comme une défense amoureuse personnelle du
faible triumvir. Habile, flatteuse, la reine, lui répond qu’il est plus fort
que César : elle le charme en lui concédant que lui ne cédera pas à ses
charmes. Marc-Antoine, malgré ses premières dénégations, perd ses
préventions : venu en vainqueur, il est aussitôt vaincu, conquis par sa
conquête et le maître s’assujettit à sa maîtresse, la maîtresse femme.
On voit donc que la réalité historique, l’alliance politique et
militaire entre le Triumvir —en rupture avec Octave pour la domination de Rome—
et la reine d’Égypte dont le royaume est menacé d’annexion coloniale par les
Romains, est pratiquement inexistante dans l’opéra ; rien du fruit des
amours de Cléopâtre et de César, leur fils Césarion, véritable enjeu de la
guerre que lui livre Octave. Ce dernier, le futur Empereur Auguste, simplement
neveu et fils adoptif de César, dont il a hérité l’immense fortune et les
pouvoirs, craint surtout que Césarion, fils légitime, et déjà reconnu futur
pharaon d’Égypte, ne lui conteste l’héritage romain, se retrouvant ainsi à la
tête d’un formidable empire. Il tuera plus tard ce jeune rival. Marc-Antoine,
grand guerrier n’est ici qu’un amoureux passionné, tourmenté de nostalgie
sensuelle de Cléopâtre alors qu’à Rome, il vient d’épouser Octavie, sœur
d’Octave, mariage qui voulait sceller une paix et une alliance familiale entre
les deux triumvirs rivaux, contre le troisième larron triumvir, Lépide :
bref un partage le plus personnel possible du pouvoir qui, de trois, passera à
un seul.
Pareillement, la fameuse bataille d’Actium (2 septembre 31 AJC) qui
marque la défaite définitive des deux amants alliés face à Octave, n’est
évoquée que par un soupir désespéré de Cléopâtre au dernier acte :
« Actium !… la défaite !… la fuite !…»
L’auditeur
cultivé se souvient qu’elle a participé à ce combat en Grèce avec sa flotte
mais que, croyant la partie perdue, elle prend la fuite vers l’Égypte pour
sauver ses navires, laissant Marc-Antoine abandonné avec les siens. Elle en
éprouve du remords, espérant
« Son pardon !… Car c’est moi //qui causai sa défaite.
Cette fuite insensée… »
Évacuée
l’Histoire, ou du moins très discrètement en coulisses pour un public cultivé,
il ne reste donc, à l’auditeur moyen que ce « drame
passionnel » annoncé, ces amours finissant par un double suicide
successif : Marc-Antoine, croyant Cléopâtre suicidée tente de se tuer,
comme Roméo se tue croyant Juliette morte, laquelle se suicide à son tour, en
le voyant mort.
Histoires d’amour
À côté de ces deux personnages principaux aux nobles voix graves,
Marc-Antoine, baryton, et Cléopâtre, mezzo, inversant la tradition opératique
qui dote les héros principaux des voix aiguës, il y a le contrepoint vocal de
deux amoureux malheureux face au couple d’amants qui vont entrer dans la
légende, un ténor et une soprano, Spakos, amoureux transi puis comblé et jaloux
de Cléopâtre, et Octavie, la fidèle épouse repoussée de Marc-Antoine. En somme,
en deux couples, nous avons trois conceptions distinctes de l’amour :
l’amour-passion traversé d’orages entre les deux héros et l’amour conjugal
représenté par Octavie qui essaie de ramener Marc-Antoine à ses devoirs envers
Rome et l’amour jaloux de l’affranchi, qui cause la perte de Marc-Antoine en
lui annonçant faussement le suicide de Cléopâtre pour le désespérer. Pour punir
le félon, Cléopâtre le tue et, ne pouvant sauver Antoine de sa tentative de
suicide, pour n’être pas indignement traînée à Rome au triomphe spectaculaire
d’Octave, elle se tuera à son tour en sa faisant piquer par l’aspic.
Un opéra, épure dramatique, ne pouvant s’encombrer de personnages
trop nombreux, on comprend l’oubli de ses deux frères-époux (Ptolémée XIII et
XIV) dont on sait quelle fit assassiner au moins le second pour régner seule
—tout comme son encombrante sœur Arsinoë qui l’avait un moment éclipsée sur le
trône. Mais la plus grande distorsion historique, avec c’est sans doute celle
que subit la personne de Cléopâtre VII.
D’entrée, Marc-Antoine, qui ne la connaît pas, la traite sept fois
de « Courtisane ! », de dépravée, évoque le nombre de ses
amants, avant de trouver lui-même des charmes dans cette dépravation orientale
dont il devient esclave. Pour charger le tableau, on nous la montre aussi, tel
un aristocrate ou bourgeois décadent, courir s’encanailler dans les troubles
jouissances d’un double, d’un travestissement, dans un bouge populaire,
confessant publiquement sa recherche plaisirs nouveaux. Pourtant, si la légende
noire de la reine égyptienne colportée par les historiens romains à la solde de
ses ennemis politiques se complaît à exagérer sa vie sexuelle dissolue, ils ne
lui prêtent, bien étonnant pour l’époque, pas d’autres enfants que ceux qu’elle
eut de César et de Marc-Antoine. Ils auraient pu la noircir aisément sur les
inévitables fruits bâtards de sa couche prodigue.
Cléopâtre
fut une grande politique et une mère tentant de préserver l’héritage de son
fils Césarion et des trois autres enfants qu’elle eut d’Antoine. Mais cette
Cléopâtre lyrique est rangée ici dans le catalogue décadent des mondaines,
demi-mondaines, des hétaïres qui hantent l’imaginaire masculin du XIXe
siècle, grandes pécheresses comme Marie Madeleine, Thaïs, Manon déjà mises en
musique par Massenet, et autres « Traviata », Carmen ou bien Salomé
chère à Oscar Wilde (1891) et Strauss (1905) et aux tableaux divers de Gustave
Moreau, etc, vénéneuses femmes fleurs de Klimt et de l’art décadent entre morbide Symbolisme et Art Nouveau,
séductrices repenties ou pas, femmes fatales mais presque toujours pour
elles-mêmes puisque punies par la mort.
La Grande Guerre, si elle porte un coup à ces rêveries érotiques et
névrotiques d’une époque révolue, n’en perpétue pas moins, dans un autre genre,
ce type de femme fatale, à travers le mythe de la courtisane espionne comme
Mata-Hari, et, pendant les « Années folles » de la post-guerre, les
lesbiennes libérées, la Madone des sleepings, les « garçonnes » fripées mais friquées,
libres et libertines, s’offrant cyniquement les services de beaux garçons comme
dans le roman de Philippe Hériat, La Foire aux garçons. Le type, à notre époque, de la femme
significativement surnommée « cougar », avide de chair fraîche
masculine, n’en est qu’un avatar, un nouveau visage de plus.
La
Cléopâtre de Payen/Massenet fait songer inévitablement à Carmen : adorée
par tous, apparemment dédaignée et vilipendée par Antoine, elle, la captive,
réussit à le captiver comme l’est Don José et, dans une taverne borgne avec
danseuses qui ressemble fort à celle de Lillias Pastias à Séville, il y a un
incident causée par la jalousie de Spakos, très Son José. D’ailleurs, le mot gitane n’est que la corruption populaire d’égyptienne, les
« Gitans » ou « Égyptiens » prétendant descendre de Pharaon.
Réalisation
Maître d’œuvre de cette
production, Charles Roubaud est
entouré de sa fidèle et solide équipe est l’harmonie du travail commun est
sensible. Le décor (Emmanuelle Favre), signe des temps de crise, est pratiquement réduit à un théâtral cadre
de scène, sorte d’atrium triomphal paré de rideaux rouge empire, à quelques
éléments intérieurs, marches, muret, mobilier caractéristique, romain,
égyptien. Ce vide solide est rempli par les projections précises et précieuses
de Marie-Jeanne Gauthé, qui nous
plongent avec une grande vraisemblance dans une Antiquité tour à tour
égyptienne et romaine, dans des couleurs, des teintes éteintes, roses, bistres,
gris, beige, verts et bleus légers (qui font vibrer le rouge impérial des
tentures). Cela évoque les décors de théâtre du XIX e siècle, dont
on peut sottement ricaner aujourd’hui par ignorance, mais qui avaient la
précision scientifique réaliste des plus récentes découvertes archéologiques
dont de savants dessinateurs ramenaient des témoignages, avec ces peintures,
aujourd’hui presque disparues d’une monumentalité que l’on croit toute blanche
à l’os alors que tout monument était versicolore, à défier le technicolor des
péplums hollywoodiens les plus hardis.
Pourquoi le théâtre en crise financière d’aujourd’hui se
priverait-il des moyens modernes de faire rêver du passé quand, à l’évidence,
la culture historique se joint au sens esthétique ? Nous avons, ainsi,
tour à tour, un camp romain symboliquement fortifié de pieux sur une plage,
tente et aigles romaines avec fond de galères, l’élégant atrium romain d’un
sobre raffinement qui nuance en homme de goût Antoine le grand soldat, avec
torchères et impluvium à eau courante avec, au bout, un magnifique Apollon du
Belvédère ou l’une de ses nombreuses répliques, signe de la passion des
patriciens romains pour l’art grec, le futur empereur Auguste, pour l’heure
simple Octave, n’hésitant pas à faire condamner à mort certains possesseurs
d’œuvres grecques pour en enrichir ses collections ; la taverne est vraisemblable
et les jardins du palais d’Alexandrie de Cléopâtre, en rondeurs de colonnes et
de moelleux coussins tout opposée à la raideur géométrique et virile de la
demeure romaine de Marc-Antoine, font sens sensuel sur leur émolliente
imprégnation délétère sur le triumvir et font rêver comme son tombeau déjà prêt
fait frémir sur cette société qui fait aussi une œuvre d’art, de théâtre, de la
mort, du suicide. Crépusculaires à tous les sens du mot, d’un monde qui
s’achève, tamisées, les lumières de Marc Delamézière ont la douceur d’estompe et d’estampe du XIXe
siècle, de certains tableaux romantiques ou symbolistes. Tableaux qui font sens
psychologique et dramatique en opposition, monde d’en haut et d’en bas,
militaire et civil, l’homme et la femme, la guerre et la fête, l’amour et la
mort.
Dans ce cadre raffiné, les costumes inspirés de Katia Duflot font merveille : rudesse sombre et rigide des
uniformes des fiers tribuns, légionnaires et triumvir romains, face à eux,
drapés clairs et souples, des vulnérables vaincus et, précédée de danseuses
toutes voiles dehors, comme un envol de mouettes, Cléopâtre apparaît dans une
robe comme voilée, drapée de lune argentée : l’enlacement avec la raideur
de roc de Marc-Antoine qu’elle semble envelopper, est plutôt le choc de l’eau
fluide contre la pierre qui en finira usée. Sa robe de fête mêle vague argent
et rose fanée, puis elle est, avant sa mort, de blanc vêtue sous un impalpable
voile de victime qui flotte, vole telle une âme agitée cherchant à se poser, à
repose enfin.
Toute en fidélité au
texte, impératif imposé par l’ayant droit de Massenet, la mise en scène de Charles
Roubaud se coule dans ce moule qu’il
a voulu : beauté plastique des mouvements de masse, presque aérienne ou
ondoyante de voiles des danseuses de Cléopâtre, rigueur verticale militaire du
monde romain et horizontalité orientale égyptienne, amoncellement moelleux de
coussins et l’on pense au désordre voluptueux de La Mort de Sardanapale comme dans ce suicide annoncé. Les héros nobles le
sont aussi par le maintien, l’attitude, la sobriété de l’expression hors les
fureurs jalouses de Marc-Antoine et le désarroi de Spakos. Sous sa direction,
de grands et beaux acteurs autant que chanteurs.
Interprétation
L’homogénéité du plateau est évidente et
sensible dans tous les rôles et mâles voix graves des hommes : Philippe Ermelier
est un Ennius puissant, Bernard Imbert
un Amnhès picaresque et pittoresque, Jean-Marie Delpas un Severus d’une romaine solidité et même l’épisodique
esclave Norbert Dol a une richesse de
timbre digne d’intérêt. À côté de ces
voix sombres, et surtout auprès du vainqueur baryton auquel il s’oppose
d’emblée en imposant Cléopâtre avant même son entrée, la voix claire et aiguë
de Luca Lombardo
fait contraste saisissant et signifiant : l’aimé n’est plus le ténor,
héros déchu désormais, et son déchirement de véritable amoureux fidèle et
désintéressé, d’amant bafoué et sacrifié, il l’exprime avec une vérité
bouleversante. Il fait involontairement paire et couple malheureux avec l’autre
personnage blessé, la soprano Octavie, épouse reléguée et abandonnée de
Marc-Antoine, qui chante son désespoir et sa constance d’une belle voix
lumineuse mais aussi ferme que le devoir de matrone romaine que Kimy Mac
Laren incarne avec une
grande élégance scénique.
Tel le quatuor vocalement inversé de Cosí
fan tutte, que le
déguisement harmonise en paires de voix de tessiture et couleur semblables,
ici, la passion écarte des grands rôles les voix traditionnelles soprano/ténor
pour laisser en tête à tête, en duel et duo, la mezzo et le baryton, unis pour
le meilleur et le pire, pour l’amour et la mort. La stature, l’allure, la
figure, la voix vaillante de Jean-François
Lapointe en Marc-Antoine montrent à l’évidence qu’il est le centre du drame,
l’épicentre du cataclysme politique et militaire qu’il déclenche, lui
vainqueur, en passant sous les fourches caudines de sa soi-disant esclave
Cléopâtre qui, à part l’avoir séduit, ne fait plus que subir les conséquences
de ses actes ou de sa non action, jusqu’à mourir puisqu’il est mort. Il est de
saisissante façon le soudard soûlard de l’Histoire, toujours la coupe à la
main, veule et avili, rongé par l’inaction et le remords, mais si humain dans
son désir et sa jalousie : il est Pelléas et Golaud à la fois, amoureux et
jaloux. La Cléopâtre de Béatrice Uria-Monzon explique sinon justifie toutes les
folies du triumvir : elle n’a qu’à paraître, voilée de deux ailes, jouant
les vaincues pour vaincre. Son premier air, sans doute un peu trop grave pour
sa voix, loin de le grossir, elle le murmure, le susurre et en arrondit, pour
envoûter de velours vocal, les volutes mélismatiques étranges, enveloppantes.
Une séduction non dans l’ivresse consciente du pouvoir de sa beauté mais dans
la finesse de la conscience qu’elle joue et risque gros. Canaille, perverse,
lucide dans la responsabilité de sa défaite, drapée dans sa dignité de reine
divine risquant la déchéance publique du triomphe d’Octave, elle redevient
humblement femme, humaine au
moment de la mort par l’aspic que lui tend, dans le panier de fleurs et fruits,
la charmante Charmion d’Antoinette
Dennefeld : avec la même évidence scénique et vocale, aussi souveraine dans la grandeur que dans la misère
de la commune mort.
Un beau danseur, Marco Vesprini, ovationné, et quelques ballets qui sacrifient à la tradition française
et à un orientalisme de bon ton, un chœur bien préparé par Pierre Idodice agrémentent ce beau spectacle. Avec une gestique bien personnelle, plus affective
que métronomique et géométrique, Lawrence Foster, réussit la gageure d’une direction sans accroc qui
accroche l’auditeur à cette musique bien française par sa mesure mais étonnante
sinon détonante d’un Massenet vieilli mais assez nouveau qu’il faudrait
revisiter aussi respectueusement qu’ici.
Cléopâtre, de Jules Massenet
Opéra
de Marseille
Chœur
et Orchestre de l’Opéra de Marseille, direction musicale : Lawrence Foster.
Charles
Roubaud, mise-en-scène ; Emmanuelle Favre, décors ; Marie-Jeanne Gauthé,
vidéographie ; Katia Duflot, costumes ; Marc Delamézière, lumières.
Distribution :
Béatrice Uria-Monzon, Cléopâtre ; Kim Mac Laren, Octavie ;
Antoinette Dennefeld, Charmion ; Jean-François Lapointe, Marc-Antoine ; Luca Lombardo, Spakos ; Philippe
Ermelier, Ennius ; Bernard Imbert, Amnhès ; Jean-Marie Delpas, Sévérus ;
Norbert Dol, l’esclave.
15,
18, 20,23 juin 2013.
Photos Favre et Gauthé :
1.
Atrium de Marc-Antoine ;
2.
Jardins de Cléopâtre;
Photos
Christian Dresse ;
3.
« Courtisane ! » : Uria-Monzon et Lapointe;
4.
L’amour plus fort…
5.
Luxure et perversion : le poison -Lapointe,
Uria-Monzon, Dennefeld ;
6.
Le couple malheureux, Octavie, Spakos, Mac Laren, Lombardo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire