mardi, septembre 06, 2022

DÉMOCRATISER L'ART PAR SON HISTOIRE

 

 

       L’ALCAZAR - BMVR 58 Cours Belsunce, 13001 Marseille


ENTRÉE LIBRE DANS LA LIMITE ES PLACES DISPONIBLES


Jean-Noël Bret, membre de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille, est un historien de l’art, qu'il a enseigné l'École des Beaux-Arts de Marseille. Président - fondateur de l'associations A.C.C. (Art, Culture et Connaissance), un acronyme, une condensation verbale d’Art, Culture et Connaissance, un titre qui est programmatif, même clair,. Personnellement, je verrais dans cette trilogie formulée dans une jolie progression syllabique, une, trois et quatre syllabes, une progression inverse : Connaissance, un certain savoir, enrichi des connaissances de cultures diverses, le tout sublimé, condensé par l’Art.

Pour MP13, Jean-Noël Bret avait aussi planifié l'AEPHAE (Association Euroméditerranéenne Pour l’Histoire de l’Art et l’Esthétique) à Marseille, qui n'a pas absolument abouti, sans l'empêcher de continuer à filer, depuis 2005, les colloques L’histoire de l’art en question(s), le prochain étant le dix-neuvième. Une émission ne suffirait pas à rendre compte de toutes ses conférences et des manifestations culturelles qu'il a organisées, suivies souvent de publications qui en sont un précieux témoignage.

Je rappelle juste que les 20 et 21 septembre 2018, dans la Bibliothèque de l’Alcazar il organisait un colloque  sur l'Histoire de l’Art dont le but, je cite « résolument pédagogique, [était] de faire découvrir au grand public les richesses des musées et collections publiques du midi de la France. » On aurait rêvé d'une cartographie de ces trésors à portée de nos regards ou guère loin.

Jean-Noël Bret est donc un historien résolument ancré dans la région dans notre ville mais pour parler au présent, ici et maintenant, d’un art qui est de tous lieux et de tout temps. J'ai résumé autrefois cet activisme en disant qu'il est un missionnaire de l’histoire de l’art. Toujours marqué d’un soupçon d’élitisme, de gratuité, l’art a cependant un rôle sociétal, il  est nécessaire, et pour tous. À preuve les débats, à l’occasion des Journées du Patrimoine, la table ronde du 16 septembre 2018 à Paris à laquelle il participa à l’Institut National d’Histoire de l’Art : L'histoire de l'art pour tous, titre et enjeu qu'il reprend pour le présent colloque.  

Il persiste et signe : la question obsédante qu'il pose encore aujourd’hui, dans ce proche colloque des 15 et 16 septembre à l’Alcazar, c’est : L'histoire de l'art pour tous. Implicitement, ce projet  démocratique, égalitariste, pose les problèmes et les moyens, forcément pédagogiques pour atteindre ce but.

On le suit ardemment dans ces vœux mais, à l'heure où l'on forme en urgence, en quelques jours, des enseignants qu'on a négligé de former sur des années, on est angoissé par le doute, tout en se disant qu'il est permis d'attendre, qu'il est doux d'espérer…

 

RCF : ÉMISSION N° 622 DE BENITO PELEGRÍN, 01/06/2022


 

 

L’histoire de l’art pour tous...

Alcazar - BMVR

15 et 16 septembre 2022 14h-18h30 et 9h30-12h30 / 14h30-17h30

Direction scientifique Jean-Noël Bret 

avec la participation de

Emilie Beck Saiello, Jean-Noël Bret, Pierre-Henry Frangne, Alain Jaubert, Nadeije Laneyrie-Dagen, François-René Martin, Myriame Morel-Deledalle, Fabien Oppermann, Natacha Pernac, Alain Quemin, Léa Saint-Raymond

Introduction

Si les grandes expositions font courir les foules et l’art passionne - ou intrigue, au moins - tout le monde, l’accès à sa connaissance demeure difficile dans notre pays.

Malgré les efforts réalisés depuis quelques années par l’Education nationale avec la bonne volonté d’enseignants qui ont d’ailleurs eux-mêmes été formés à d’autres disciplines, les repères élémentaires manquent à nos jeunes concitoyens et leurs aînés pour circuler par le regard et la pensée dans l’univers riche de plaisirs et d’apports personnels de l’art.

Dans le pays qui a vu naître Nicolas Poussin et Marcel Duchamp, il y a fort à parier que bien peu de nos jeunes bacheliers pourraient dire qui ils sont ou pourraient citer seulement le nom d’un artiste par siècle depuis la Renaissance.
Au-delà des noms et des dates, c’est de tout un pan de la culture et de chances d’intégration meilleures dans le monde dont ils se trouvent ainsi privés.

L'idée de ce colloque est le fruit d'une longue expérience pédagogique auprès du grand public depuis près de 30 ans et de la rencontre que je fis d'un grand Monsieur, l'historien de l'art Edouard Pommier, inspecteur général des musées de France, dont un des derniers ouvrages, "Comment l'art, avec un petit a, devint l'Art avec un grand A dans l'Italie de la Renaissance", touche de près à notre propos d'aujourd'hui. De quoi parlons-nous en effet lorsque nous parlons d'art ? et d’histoire de l’art : des arts que les Grecs nommaient "techné", autrement dit de savoir-faire techniques propres à différentes formes de création, ou de ce que Léonard de Vinci qualifia de "cosa mentale" c'est-à-dire d'expression de la pensée.

Sous le titre "L'histoire de l'art en question(s)" qui devint le titre générique de tous les colloques que j'organisai par la suite, dont celui-ci est le XIXème, nous organisâmes en 2005 un premier colloque, dans cette même salle où nous sommes, auquel participèrent d'éminents historiens de l'art dont deux d'entre eux m'ont fait le plaisir et l'amitié d'être là de nouveau aujourd'hui : Madame Nadeije Laneyrie-Dagen et Monsieur Alain Jaubert.

A Nadeije Laneyrie-Dagen, avec sa permission, j'ai emprunté le titre d'un ouvrage qu'elle a publié en 2011, magnifiquement réédité depuis, "L'histoire de l'art pour tous", qui dit assez bien l'esprit de générosité et de partage d'une culture, malheureusement trop ignorée, dans lequel s'inscrivent tous les participants de ce colloque. D'Alain Jaubert on se rappelle les magnifiques émissions télévisées "Palettes" qui firent découvrir à la France entière, avant de se répandre bien au-delà, qu'on n'entre pas dans le jeu et la passion de l'art d'un regard et d'un jugement furtifs mais en pénétrant dans son histoire pour tenter de toucher au plus près son intention créatrice.

Quelqu'un manque à notre rencontre et je le regrette profondément, c'est Olivier Bonfait. Ancien responsable de l'histoire de l'art à la Villa Médicis puis professeur à l'université de Provence et maintenant à l'université de Dijon, il était invité cet été dans une université américaine et ne pouvait reporter ce rendez-vous. C'est depuis longtemps un des militants les plus engagés pour faire que l'histoire de l'art, au même titre que la littérature, l'histoire, la philosophie ou les mathématiques, soit admise dans nos enseignements comme élément essentiel de notre culture générale, porteur d'ouverture sur le monde et d'épanouissement personnel pour les jeunes générations. Avec lui nous avions parlé depuis longtemps du projet de cette rencontre et sa pensée nous accompagne.

Offrir gracieusement à un public la possibilité de se retrouver régulièrement autour d'un sujet et tenter de lui faire partager une passion, fût-elle celle de l’art, ne se fait pas sans l'aide de soutiens aussi rares que précieux.

Jean-Noël Bret
Président de l’association A.C.C

 A. C. C. Art, Culture et Connaissance

contact : acc.marseille@free.fr

L’histoire de l’art pour tous...

Jeudi 15 septembre 2022  de 14 à 18 heures

Vendredi 16 septembre 2022  de 9h30 à 18 heures

 

  • Prochaine conférence de Jean-Noël Bret,Musée Granet, Aix-en-Provence,  
  • Jeudi 22 septembre à 18h

Les Nazaréens et les peintres allemands à Rome au début du XIXe siècle

Jeudi 22 septembre à 18h


Italia et Germania Johann Friedrich Overbeck, 1828

Par Jean-Noël Bret, historien de l'art, membre de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.

Résolus à rompre avec l'art de leur temps, le néoclassicisme antiquisant, quatre jeunes artistes allemands dont Friedrich Overbeck et Franz Pforr décident de partir pour l'Italie en 1810 pour revenir aux sources de la peinture.
Installés à Rome dans un couvent abandonné, ils vont se faire connaître et rencontrer le succès. En raison de leur chevelure à la manière du Christ, on les appelle les Nazaréens.


 


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