samedi, janvier 09, 2016

CHRISTINA ROSMINI

 
Enregistrement 21/12/2015, passage, semaine du 4/1/ 2016

RADIO DIALOGUE RCF (Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)

« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 207

Lundi, 12h15, 18h15, samedi à 17h30

Portrait de Christina Rosmini



     Malgré un emploi du temps très chargé, entre un concert récent à Paris après l’Égypte, avant un autre en Espagne à Tarragone, et un spectacle à créer au Toursky, elle avait répondu généreusement à mon invitation à participer à notre concert du 13 décembre au Temple Grignan. Faute de ses musiciens absents, elle nous avait enchantés en interprétant d’abord à cappella un poème de Miguel Hernández mis en musique par Étienne Roda Gil, puis, s’accompagnant à la guitare, une chanson de la Chilienne Violetta Parra, mêlée à une belle chanson, Utile, de Roda Gil et Julien Clerc, qui est sans doute la profession de foi de cette artiste engagée, militante progressiste et féministe.


   Alors, faut-il présenter à Marseille cette Marseillaise Christina Rosmini même si, sur les ailes du succès, elle a couru le monde jusqu’au Brésil? On l’a vue sur les écrans, à la télé, on l’a entendue dans les radios. Paris nous la rend enfin un peu et elle fait une escale dans son port d’attache, avec lequel elle ne rompt jamais les amarres.


       Rappelons tout de même quelques éléments de sa riche biographie. Née à Marseille, d’origine espagnole et corse, Christina, avec bien des cordes à son arc, dont le cinéma et le théâtre disais-je, sans oublier la danse, s’est vouée chanter cette Méditerranée aux deux rives opposées mais apaisées.

    Elle avait fait ses classes de danse avec Roland Petit à l’Opéra de Marseille, des études littéraires à Aix où elle se fit remarquer déjà en chantant et jouant dans la troupe étudiante de théâtre, avant d’être happée par Paris et le théâtre où elle incarne, Carmen la Nouvelle de Louise Doutreligne (mise en scène Jean-Luc Paliès), en version bilingue, français-espagnol, promenée deux cents fois en France et en Espagne, avec une halte à guichet fermé au théâtre Gyptis. Ensuite, elle écrit et crée une pièce de théâtre musical sur l’Espagne médiévale des trois cultures, illustrant son rêve de coexistence harmonieuse des trois religions du Livre, Al-Andalus, le Jardin des Lumières, lors de festival d’Avignon 2002, faisant une étape aixoise pour le festival d’Horizontes del sur.   
    Mais cette militante humaniste, féministe, très engagée socialement, ne s’arrête pas là et écrit et monte un autre spectacle sur le Front Populaire, les premiers congés payés et la Guerre d’Espagne au beau titre Au Devant de la Vie en 2006. On la voit au cinéma dans Marche et Rêve de Paul Carpita, à la télévision (Les Z’années Zazous aux Folies Bergère, les Années Tubes, etc...). Jean Marais l’engage dans l’Arlésienne, Georges Moustaki l’invite à chanter au Casino de Paris. Elle chante avec Marianne Faithfull, se produit en première partie en première partie de Enrico Macias à l'Olympia janvier 2014 et dans de nombreuses villes du sud de la France.


    Étienne Roda Gil l’encourage à écrire ses propres chansons. Et nous aimons l'humour de celle-ci, au titre qui sonne comme une identité, De Méditerranée de son disque Sous l’oranger. C’est un plaisant manifeste, où elle mêle avec humour le rythme de la sévillane andalouse et de la java parisienne. C'est la plage 2 de son premier CD, dont nous avons ici quelques extraits :

http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmini




     La musique et la danse sont ainsi l’étincelle et le feu de cette flamme vive à la voix ardente et fruitée. Car, même si elle ne dédaigne pas des chansons de grands auteurs, les siennes sont un plaisir d’intelligence, de sourire, de rythme, de poésie. Dans son album Sous l’oranger, on trouve, dans un mélange hispano-arabo-français, de petits joyaux autobiographiques, des confidences malicieuses (sur la psychanalyse, dans un plaisant bégaiement rythmique : En anana, en anana, en analyse, sur le rêve féministe coquin de harems masculins ou des confidences plus émouvantes et pudiques sur des déchirements intimes.

    Puis elle fait une rencontre qui la marque en profondeur, celle de la Mahatma Amma, celle femme considérée par les Indiens comme un "Mahatma", c’est-à-dire une "grande âme", incarnant pour ses fidèles, qu’elle prend dans ses bras, l'amour maternel infini. Christina met ses pas dans les siens, la suit dans ses œuvres humanitaires et ses tournées européennes jusqu'à l'Ashram Amritapuri, sorte de lieu de prière dans le sud de l'Inde. Dans le cadre des œuvres d'Amma, Christina Rosmini donne régulièrement des concerts caritatifs (notamment au profit du Népal suite au tremblement de terre de 2015) et se produit Zénith de Toulon à chaque venue d'Amma,  essentiellement les nuits de Devi Bhava, qui appellent la paix dans le monde. De cet engagement auprès de cette figure spirituelle et humanitaire, Christina a tiré une chanson d’hommage intitulée Dans les bras d'Amma, dans  nouvel album Lalita, plage 1. Par ailleurs, un clip de la chanson a été tourné lors de l'été 2015 par Christian Boustani et Axel Clévenot et vient de sortir  et se trouve en ligne :

https://www.youtube.com/user/chrisrosmini


    Elle avait présenté au Toursky, un spectacle, D’Autres rivages à vocation de voguer de rivages en rivages qu'on peut heureusement trouver aussi en ligne : 

http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmini.


    Elle  fait escale encore dans ce grand théâtre marseillais et nous la retrouverons les 12 , 13, 14, 15 et 16 janvier, pour son prochain spectacle El Niño Lorca, ‘L’Enfant Lorca’. C’est un conte musical sur l’enfance du poète espagnol assassiné en 1936 par les franquistes, Federico García Lorca, spectacle familial pour enfants et grands. Ce sera, avec des marionnettes, des dessins, des vidéos, dit-elle, « une fable joyeuse où la fantaisie », l’humour et les mille facettes du poète « se révèlent au gré des compositions de Christina et des chants traditionnels espagnols et andalous qu’il avait lui-même harmonisés. Et c’est grâce à la Lune, qui accueille à sa mort l’âme de Federico », que nous découvrirons son histoire. À ne pas rater

    Nous quittons Christina sur une chanson de ce dernier disque Lalita, qui a pour titre justement Mi niño, ‘Mon enfant’ :

http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=Christina+Rosmin


12, 13, 14, 15 et 16 janvier, El Niño Lorca au théâtre Toursky, de et par Christina Rosmini. Informations et réservations : 0 820 300 033



On peut soutenir spectacle de Christina Rosmini


https://www.youtube.com/user/chrisrosmini

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