vendredi, février 28, 2014

CRÉATION MONDIALE


        Benito  Pelegrín a le plaisir d’informer les lecteurs de ce blog de la création mondiale de Colomba, commande de la ville de la Ville de Marseille, dont il a écrit le livret, musique de Jean-Claude Petit

     Après sa diffusion en direct sur FR3 Corse le 13 mars (visible sur les réseaux nationaux) et avant su diffusions sur FR3 national avec un reportage de 50 minutes sur le “making of” de l’opéra, Colomba poursuit sa carrière sur culture box :

http://m.culturebox.francetvinfo.fr/colomba-de-jean-claude-petit-a-lopera-de-marseille-150411


       Opéra De Marseille les 8, 11, 13 mars, 20h, le dimanche 16, 14h30.



NOTE D'INTENTION

    D’un texte clair mais d’un récit touffu en prose, faire une épure tragique en vers.
     Élaguer descriptions pittoresques, fouillis de foule, portraits statiques de personnages freinant le discours, pour donner cours à la course des actes de personnes de chair, à la dynamique de l’action, aux événements qui courent à l’avènement : le dénouement sanglant tramé par Colomba della Rebbia pour contraindre son légaliste frère Ors’Anton, de retour en Corse, à venger la mort de leur père assassiné par le clan Barricini. 
      À la haine obscure entre les deux familles, je donne une cause politique claire, la Restauration : chute de Napoléon, le clan Barricini passe au pouvoir royaliste ; les della Rebbia, restent bonapartistes. De Colomba, la blonde petite sœur terrible d’Orso, je fais une sombre matriarche méditerranéenne terrifiante. Je prête à Orso, au lieu de l’Italie, des études en France, il en revient après Waterloo, avec les idéaux des Lumières, déchiré entre vengeance et justice, entre deux cultures : immigré en deux patries, étranger à l'une et l'autre. De Lydia, la petite Miss snob et timorée, je fais une Lady dans le maquis, digne fille insulaire de l’Irlande irrédente et sœur de cœur de la Corse Colomba. Son père et sa suivante : la comédie dans le drame.
     Épure tragique : mon vocero, appel à la vendetta, le fatum, plane et pèse, depuis le début sur Orso, Œdipe aveugle et sourd, augmenté à chaque acte d'une strophe. Faire ouïr un peu la langue corse.
                                                                                Benito Pelegrín

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