vendredi, février 26, 2021

OBSCURE FLAMME ET FLAMME D’ESPOIR


Célimène Daudet, piano,

Messe noire, 

 Franz Liszt et d’Alexandre Scriabine, label NoMadMusic.

Pianiste franco-haïtienne vivant à Paris, Célimène Daudet s’apprêtait à animer une master class et se trouvait prête aussi pour un concert, tout annulés fin mars. Heureusement, si elle ne put de la sorte présenter son dernier disque qui sortait aussi au printemps, au moins l’avons-nous, cette Messe noire qui confronte, sans affronter, le pianiste Hongrois Franz Liszt (1811-1886) et le Russe Alexandre Nikolaïevitch Scriabine 1871-1915), guère séparés par le temps, l’un classé comme romantique par son époque (et sa tumultueuse vie sentimentale) et le second, venant après, comme postromantique. Mais tous deux partageant un certain mysticisme, Liszt, avec une vie de scandales amoureux, devient finalement abbé à Rome ; quant à Scriabine, c’est un mystique de l’extase et traduit ce sentiment dans son Poème de l’extase symphonique. Sa musique, détachée de tout folklore, sans référence à aucune école, est originale et a sans doute bénéficié, comme ses compatriotes musiciens, des expériences de Liszt.

 Liszt, fut le pianiste follement acclamé, ayant pratiquement créé le rôle de récitaliste, de concertiste vedette virtuose, parcourant l’Europe avec une caravane (passant même à Marseille pour s’embarquer pour la Turquie et y acquérir un fameux piano qui se fabriquait alors chez nous) ; il est souvent simplement étiqueté comme père de la technique pianistique moderne, mais c’est un innovateur qui promeut ce qu’il nomme la « musique de l'avenir ». 

C’est donc, par Célimène Daudet, une heureuse mise en écho de ces deux compositeurs, épris de modernité, le « dernier Liszt » et le « dernier Scriabine ». Mais ces pièces aussi unies par un choix thématique de la pianiste qui en fait un programme pratiquement dramatique, ouvert par la lugubre gondole de Liszt, couvert par ses Nuages gris, avec une lumière qui diminue jusqu’à l’obscurité, pesante ambiance nocturne, La notte, de Lizst, Poème nocturne de Scriabine et cette lumière obscure,  musique noire, expressément référencée par le titre du CD, Messe noire, nom repris d’une pièce de Scriabine, qu’il disait hantée de cauchemars sataniques dont la pianiste nous fait sentir l’ascension mystérieuse, inquiétante, sur les échelons toujours montants de l’angoisse dans une oppressante progression.

Cette pourrait n’être là qu’un pittoresque montage de musique à programme, séduisant l’esprit par son habile unité thématique. Mais, au-delà de cette cohérence, qui se suffirait, Célimène Daudet nous offre intelligemment un voyage musical historique autrement passionnant qui justifie pleinement ce jeu, parfois un peu superficiel, de rapprocher gratuitement deux compositeurs. En effet, nous sommes ici, avec ces deux musiciens à la frontière entre XIXe et XXe siècles, dans le crépuscule musical de la tonalité qui laisse pointer l’atonalisme proche. La tonalité, qui s’est imposée avec la fin du modalisme pratiquement au milieu du XVIIe siècle, est déjà battue en brèche par les audaces chromatiques de Beethoven, poursuivies par celles de Wagner et que Liszt prolonge et explore.  Le chromatisme exacerbé à l'excès de Liszt est déjà atonal comme, dans la Bagatelle sans tonalité que le talent de l’interprète visite avec un naturel confondant, en rien démonstratif. C’est déjà l’accord mystique » de Scriabine dont elle propose une trace trop rapide, « Vers la flamme » la belle lumière noire de ce disque.

 

Messe noire, Franz Liszt et d’Alexandre Scriabine, par Célimène Daudet, piano, label NoMadMusic

 

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         Presque contemporain de Lizst et de Scriabine, Johannes Brahms (1833 -1897), mais ne cherchant pas la modernité musicale, entre romantisme et postromantisme, est présent dans toute sa paradoxale puissance chambriste, mais aussi son sentiment mystique qu’il partage avec les deux premiers, dans un autre beau CD justement intitulé Trois choses demeurent, par Béatrice Reibel-Petit, violoncelle Delphine Bardin, piano, label Pro Clam Art.

« Trois choses demeurent », le titre, est une citations de saint Paul,  1 Corinthiens 13:13 : « En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour. » L’amour étant la « charité », ce sont ce qu’on appelle, les vertus théologales.

Entre 1865 et 1868, encore jeune, Brahms compose Ein deutsches Requiem (Un requiem allemand), sur un ensemble de citations de la Bible dans la traduction de Luther, le premier monument de la langue allemande. Bien plus tard, en 1896, l’amour de sa vie,  Clara Schumann est victime d’un accident vasculaire cérébral le 26 mars, jour même jour de son anniversaire. Brahms, redoutant sa mort (lui et Clara, comme un couple de légende, meurent en cette même année), compose,  comme un testament méditatif, Vier ernste Gesänge, op. 121,  Quatre chants sérieux’ sur des textes de l’Ancien Testament.

C’est le cœur du disque d’après la présentation de Béatrice Reibel-Petit, qui se dit fascinée par l’alliance « des mots et des sons » : mais si ce cycle de lieder était destiné à la voix de basse, si les textes nous sont fidèlement donnés dans le livret, ils ne sont nullement chantés, mais transposés pour le violoncelle, vraie voix humaine, et le piano, ainsi que Prélude- Choral n°10 pour orgue, sur une version de Bach d’un choral de Luther.

Deux très belles sonates, pour violoncelle et piano, la N°1, op. 38 en sombre mi mineur et la N°2, op. 99 en fa majeur, précèdent ce noyau bouleversant des Vier ernste Gesänge. On n’écoute pas sans émotion la plage 10 de ce beau disque intense, le chant numéro 3 qui, même sans voix humaine, nous laisse sans souffle :

O Tod, wie bitter bist du Jesus Siracide, 41 [‘O mort, que ta pensée est amère’]

 

Trois choses demeurent, par Béatrice Reibel-Petit, violoncelle Delphine Bardin, piano, label Pro Clam Art

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 https://rcf.fr/culture/livres/messe-noire-liszt-scriabine-et-brahms-trois-choses-demeurent


samedi, février 20, 2021

MIRIFIQUE CAFÉ MIRY

Johann Sebastian Bach : Flauto accompagnato

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Patrick Beuckels, Ensemble Café Miry, Élisabeth Joyé, 

éditions Hortus

Mirifique comme un rêve de café, de bar, à bras ouverts non rideau baissé, qui semble d’autrefois alors qu’ils ne datent que d’hier…Le café, boisson et établissement venus du Moyen-Orient, d’abord importé en Serbie en 1522, à Belgrade, pour les soldats du Sultan Soliman le Magnifique après la prise de la ville, le café, un immigré infiltré ensuite à Venise, filtré à Vienne puis essaimant dans toute une Europe qui le croira né sur place tant il a fait la sienne dans les grandes capitales puis dans toutes les villes où il détrône cabaret et taverne, estaminet ou gargote comme salon public mais intime, lieu de sociabilité, de rencontre, de contacts et de conversation sur une table ou au bord du zinc. Je parle, bien sûr, des cafés d’autrefois, non des bars et restaurants d’aujourd’hui ou naguère où le volume de la sono est tel qu’il décourage la parole ou épargne de se mettre en frais de dialogue même avec sa toute proche voisine. Je parle d’un rêve de café où, justement, le brouhaha s’apaise, le silence se fait enfin pour écouter le programme musical gracieusement et généreusement offert par un génial musicien : le Café Zimmerman de Leipzig où Bach vient servir ses concerts.

En effet, de 1723 à sa mort en 1750, Bach assure à Leipzig le poste de Thomaskantor et de Director Musices, c’est-à-dire de responsable de l'organisation musicale des deux églises principales de la ville, par ailleurs enseignant la musique à Saint-Thomas, où il est le kantor, popularisé par le surnom de cantor de Saint-Thomas. Tâche écrasante : à chaque dimanche en l’église suffit sa peine en productions diverses pour accompagner le culte, ses diverses célébrations, ses fêtes. Mais, d’autre part, il organise des concerts gratuits, donnés avec les meilleurs de ses élèves, très courus, au Café Zimmermann. Au menu, ne tirant pas la couverture musicale à soi, non seulement de ses œuvres, mais certaines de ses fils, d’autres musiciens allemands ou d’ailleurs, dont Vivaldi, faisant connaître la musique de son temps à un public ravi. La Café Zimmermann est devenu un mythe pour les musiciens et un ensemble baroque, fondé en 1998 par Pablo Valetti et Céline Frisch en a pris le nom et l’a popularisé.

L'ensemble bien nommé, Café Miry (Elisabeth Joyé, clavecin, Romina Lischka, viole de gambe, Dirk Vandaele, violon, Toshiyuki Shibata, traverso, Patrick Beuckels, traverso et direction) belge mais à éventail international d’une musique sans frontière, sa phalange intégrant une violiste autrichienne, un flûtiste japonais, une claveciniste française, rêvant de ce café Zimmermann  en 1738 l’ont recréé à Gand et nous font rêver, en le partageant avec nous avec ce disque, après avoir charmé l’auditoire du café, dans un enregistrement public où l’on entendrait voler une mouche sans perturber les vols et volutes de la flûte et du violon volant, oiseau ailé à l’aise dans l’air qui semble libre du Café Miry, dans l’adéquation exacte du volume instrumental au lieu et des instruments entre eux.

Dans l’article précédent, trois CD sur Bach, voir ci-dessous, (Odile Edouard, violon, et Freddy Eichelberger, orgues - Trios pour clavier et violon - Œuvres de Johan Sebastian Bach - Edition L'Encelade) je parlais de la nécessaire adaptation des volumes sonores entre la puissance de l’orgue et un instrument concertant avec lui, en l’occurrence le violon, qui parfois peut éclipser par son éclat l’effervescent ferraillement d’argent du clavecin. Ce disque du Café Miry donne une bonne image sonore comparative d’une autre dimension, intime, de la musique de Bach, de ce clavecin confidentiel mais jamais étouffé, qui converse concertant en volume égal, délicatement, avec une délicieuse flûte murmurante, un volubile violon aérien, sur la chaleur ombreuse de la viole de gambe.

Cinq pièces, de Bach exclusivement, composent ce programme bien organisé : d’abord la Sonate en mi mineur BWV 1034 pour flûte et basse continue, la Sonate en trio en Sol Majeur BWV 1039 pour deux flûtes et basse continue, la Toccata de la Partita n°6 pour clavecin en mi mineur BWV 830, comme articulation soliste, axe de la symétrie du concert qui se replie et ferme sur deux autres sonates, la Sonate en trio en sol Majeur pour flûte, violon et basse continue BWV 1038 et la Sonate en si Mineur pour flûte et clavecin obligé BWV 1030. Les sonates sont parfaitement symétriques avec leurs quatre mouvements, alternant les temps vifs, allègres, toniques, et des largos alanguis, rêveurs, nostalgiques.

 Dans la première, on s’égaie, des piquantes et impertinentes ponctuations de la flûte sur les affirmations catégoriques du clavecin dans la vaporeuse brume de la viole de gambe, mais chaque sonate, chaque mouvement renouvelle ces bonheurs d’écoute, ces surprises baroques semées ou en embuscades auditives au détour de la ligne du chemin.  On a plaisir à la course, la riante rivalité des deux flûtes entre autres, les instruments se poursuivent, se rattrapent, jouent de conserve, jouent à se concerter et déconcerter, se glissant dans les interstices respectifs de silence, chacun sa voix, chacun sa voie, et tous pour ce bonheur de converser, pour le nôtre. Il y a une légère ivresse, une griserie à suivre ligne zigzagante, capricante de la flûte, ruisselet doré sur le clair ruisseau d’argent du clavecin, crêtée de la ligne volante du violon.

 Comme une soudaine paix entre les jeux singuliers et pluriels des instruments pour la première place, la Toccata de la Partita n° 6 pour clavecin en mi mineur BWV 830, par Elisabeth Joyé, est une claire page, une rayonnante plage de fraîcheur, avec son halo irisé, fine poussière lumineuse harmonique au-dessus d’un ruisseau, ou du ruissellement d’une lumineuse cascade traversée d’un rayon de soleil.

Comme on dégusterait non une lavasse dénaturée par la latitude mais un vrai café stretto 100% Arabica, c’est un Bach pur, bien servi, service compris, on en reprendrait une tournée sans craindre l’insomnie. En somme (non addition) un disque émouvant comme un café, un bar, un lieu de rencontre chaleureux, collectif et amical qui ne connaîtrait pas les affres solitaires du confinement.

Ensemble Café Miry, Flauto Accompagnato. Johann Sebastian Bach (1685-1750) 1 CD Éditions Hortus : Sonate pour flûte traversière et basse continue en mi mineur BWV 1034 ; Sonates en trio en sol majeur BWV 1039 et BWV 1038 ; Sonate pour flûte et clavecin en si mineur BWV 1030 ; Toccata de la Partita n° 6 pour clavecin en mi mineur BWV 830.

 Ensemble Café Miry : Elisabeth Joyé, clavecin, Romina Lischka, viole de gambe, Dirk Vandaele, violon, Toshiyuki Shibata, traverso, Patrick Beuckels, traverso et direction.

 

 

vendredi, février 12, 2021

ORGUE ET VIOLON

 

RCF N°505

Semaine 4

Orgue et violon

Tapi dans l’ombre, hérissé de tuyaux aux étranges reflets de vitrail, majestueux et grandiose dragon grondant ou grommelant, l’orgue n’est pas un ogre, vorace dévorateur des instruments de l’orchestre qu’il condense puissamment à lui tout seul. C’est un débonnaire géant pliant sa force et se prêtant à dialoguer, à concerter, à tous les sens du mot :  c’est-à-dire s’accorder, s’entendre, être de concert, faire un concert, de sa généreuse voix majuscule avec le plus minuscule des instruments. On l’a entendu s’offrir, en gracieux et gourmands agréments, à la grêle mandoline, se dérouler en tapis volant de velours à la voix du hautbois. Le voici aujourd’hui en duo avec le violon. Mais, bel alliage, beau mariage, jamais deux sans trois, harmonieux ménage en trio, l’orgue faisant deux voix, l’une, moelleux matelas de basse complice, doux tapis continu d’une adroite main gauche pour laisser, à l’autre main, tout libre champ, tout espace de chant pour jouer habilement avec le volubile violon, qui devient la troisième voix de ces sonates en trio. C’est ce que propose ce couple de musiciens, déjà muri de trente ans de connivence, merveilleusement réunis pour condenser en trois CD cette complice amitié musicale,

Odile Edouard, violon, et Freddy Eichelberger, orgues - Trios pour clavier et violon - Œuvres de Johan Sebastian Bach - Edition L'Encelade

Encore un somptueux coffret de trois CD déjà par sa présentation externe : sous un ciel bleu floconné de nuages blancs, une gare en surfaces safran surlignées de piliers à pignons et d’entablements ocres, sur fond de structures métalliques : un bel exemple d’architecture industrielle de fin de XIXe siècle, du style bismarckien par l’époque. On voit écrit Thüringen, et l’on devine que c’est la gare d’Erfurt, capitale de cette province, d’où Luther lança le protestantisme, où Bach vécut tout près, à Leipzig. On déploie le coffret, ouvert en quatre volets : sur fonds agrandis de détails de la gare, les trois CD, or et argent, s’ornent des tuyaux de trois orgues et d’un violon ; replié en deux, face à face, sur une page, les trois orgues en leur tribune et buffet, tuyaux tels des fanons de paisibles baleines sur les ondes sonores desquels vont naviguer les jolis petits vaisseaux des violons, manche pour mât gréé de cordes, aux chaudes couleur acajou, ambre, miel, deux d’entre eux violons d’époque du XVIIIe siècle, le troisième, réplique moderne au son ancien.

Ce n’est pas un vain artifice plaqué, un raffinement fondé sur les harmonies de formes et de couleurs qui pourraient déjà le justifier, mais au-delà de l’élégance du goût, cela dit et signe tout à la fois l’exigeante recherche iconographique qui répond à la musicale, qui a présidé à cet enregistrement de deux musiciens parfaitement connaisseurs de leur texte musical et du contexte culturel.

La gare, c’est, bien sûr le voyage dans cette symbolique région. Mais chaque CD a été délibérément enregistré en des lieux différents, soigneusement choisis par l’organiste et la violoniste, certes dans un périmètre géographique accessible aux contraintes budgétaires qui sont le lot des productions aujourd’hui, mais pour la qualité de l’orgue sur place et de l’acoustique. Ainsi, le CD a été gravé respectivement sur les orgues de Saint-Louis de Saint-Etienne, (1997), de Felsberg (Canton de Neuchâtel, 1993) et enfin Quentin Blumenroeder (Temple du Foyer de l’Âme, Paris, 2009, dont Freddy Eichelberger est titulaire). À chaque lieu son orgue mais aussi son violon, présentés de visu dans les pages du coffret. On goûte en connaisseur une quête de perfection visuelle et culturelle dans laquelle se déploie la beauté auditive de leur interprétation musicale. Ces orgues sont modernes mais leur facture a pour facteur commun d’être inspirée par celle du temps de Bach et par les orgues justement de cette région de l’Allemagne orientale pour laquelle nous sommes invités à prendre et suivre le train.

Il est difficile de n’être pas bouleversé par l’introduction du Trio BWV 1017 en do mineur, où quelque chose passe de l’infinie déploration de la Passion de Saint Mathieu, dans le grave, sanglots angoissés de l’orgue ombreux et ligne de déchirantes larmes lumineuses du violon vers le ciel, que tentent d’essuyer les volutes fraternelles de la dextre main  compassionnelle de l’organiste :

1) DISQUE I, PLAGE 2

Ces trios étaient écrits en réalité pour clavecin, mais l’on sait que Le clavier bien tempéré était pour un clavier indéterminé. Le sonore violon pouvait s’avérer effrontément affronté aux timides cordes pincées du clavecin. Les claviers de l’orgue, qui savent mesurer, doser leur puissance font ainsi des partenaires heureux en parité, et égalité de solos, puisqu’aux sept sonates orgue et violon sont ici ajoutées deux sonates pour violon et basse continue, ainsi que trois pièces d’orgue solo, moments solistes introduisant chaque disque à la manière de préludes.

Odile Edouard est professeure de violon au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, spécialisée essentiellement en instruments anciens ; le claveciniste et organiste Freddy Eichelberger, est titulaire des orgues au temple du Foyer de l’âme (Paris), où il supervise l'organisation de l'intégrale des cantates de J.- S. Bach, vit à Marseille. Tous deux ont une belle carrière de solistes, riche en enregistrements, et en collaborations dans des ensembles baroques. Nous les quittons avec le clair allegro claironnant, jubilant, foisonnant, flamboyant, du même Trio BWV 1017, vive rivalité virevoltante et joyeuse d’oiseaux libérés volant vers un ciel infini :

2) DISQUE I, PLAGE 5 

Odile Edouard, violon - Freddy Eichelberger, orgues - Trios pour clavier et violon - Œuvres de Johan Sebastian Bach - Edition L'Encelade


Podcast en ligne : 

https://rcf.fr/culture/livres/odile-edouard-violon-et-freddy-eichelberger-orgue